Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 15 Avril 2009
“Elle, c'est... la déesse de la mort.”
On constate une réelle évolution quant au personnage de Chisé. La jeune fille est à certains moments méconnaissable, et voilà qu'on surprend quelqu'un la qualifiant de “froide”, et par contre, à d'autres périodes, on retrouve la mignonne petite lycéenne qu'elle s'efforce de rester.
Shûji et Chisé doutent, et c'est alors que la rupture, dure et pesante, semble inévitable. Mais comment ne pas tout de même penser à la personne qu'on aime, surtout dans un tel climat de guerre?
On passe un long moment aux côtés d'Atsushi, un ami de Shûji et d'Akémi, qui s'est engagé pour protéger cette dernière. On constate alors que même ces nouveaux soldats, envoyés sur le front, ne sont sûrs de rien, et ne comprennent pas grand chose à la situation actuelle. L'auteur nous laisse alors dans le vague. On ne sait pas qui sont les ennemis, mais au moins, nous lecteurs, avons vent de ce qu'est “Chisé”, celle dont les rumeurs disent qu'”à côté, une arme, c'est mignon tout plein...”.
Shûji évolue, et essaie de faire des efforts. Lui, si renfermé sur lui-même et ne laissant sans cesse paraître que de la mauvaise humeur s'efforce à être meilleur, et à comprendre les choses. Il réussit alors à parler à Akémi, à lui expliquer ses pensées et ce qu'il ressent envers la guerre, les soldats, et ce souhait commun que tout le monde partage, qui est de protéger les êtres chers. Il parvient à montrer ses sentiments sans aucune retenue auprès de Chisé, chose qu'il n'avait avant jamais faite, toujours stoppé par sa retenue et sa maladresse.
Le personnage d'Akémi devient de plus en plus intéressant. Elle qui a un penchant certain pour Shûji semble ne pas savoir comment elle doit réagir, toujours pleine d'hésitations. Il aurait été très intéressant de percevoir ses pensées, afin de la comprendre au mieux. Elle semble alors être à l'image de ces lycéennes qui ne veulent pas perdre leur temps, cette chose si précieuse qui ici est malheureusement comptée, mais également, elle a ses propres peurs, et ce respect envers ses amis et surtout les sentiments de Chisé. Les petits moments que cette caractérielle d'Akémi passe avec Shûji sont très agréables à lire, et nous donnent un goût amer de mélancolie, et la crainte que tout ce calme et cette attente ne feront qu'aggraver la situation future.
“Les villes, les gens, cette planète, tout change.”