Lanfeust Quest Vol.1 : Critiques

Lanfeust de Troy, Lanfeust des étoiles et maintenant Lanfeust Quest, l'univers d'Arleston et de Tarquin s'enrichit cette fois d'une adaptation manga en collaboration avec un certain Ludo Lullabi. Voyons ce qu'il en est.

Dans le monde de Troy, chaque être humain naît avec un pouvoir unique, plus ou moins utile et puissant. Le jeune Lanfeust a, lui, le don de faire fondre les métaux, et est par conséquent destiné à devenir forgeron. Seulement, Lanfeust n'est pas Kiômaru, et le métier de forgeron est loin d'être assez glorieux à son goût. Un jour, notre héros entre en contact avec de l'ivoire de Magohamoth (le Magohamoth étant comme chacun sait, l'animal légendaire responsable du flux magique de Troy), ce qui semble conférer au jeune homme des pouvoirs absolus (seulement le temps du contact avec la matière magique). Ceci étant un fait sans précédent, le sage Nicolède décide d'emmener Lanfeust à la capital de Troy pour présenter son cas à ses supérieurs. Les deux jeunes filles de Nicolèdes aux caractères radicalement opposés, prennent elles aussi part au voyage, et l'aventure commence.

Si vous êtes déjà familier avec la série Lanfeust de Troy, vous aurez remarqué que son synopsis est strictement identique à celui de Lanfeust Quest, et pour cause, la seconde de ces œuvres n'est en fait qu'un portage de la série initiale en manga, malgré quelques petites différences ponctuelles. Les fans de la première heure ne verront donc ici qu'une adaptation pour jeunes adolescents de la saga d'Arleston. Purement commerciale ? Pour le moment, difficile à dire.

La série ressemble pour le moment à un shonen Nekketsu à la française, et sans être très originale, on se laisse entraîner dans ce premier volume qui ne fait que présenter l'univers qui sera celui de la série; la fin du tome annonce cependant plus d'action quant à la suite. La gentille et douce petite amie de Lanfeust, C'ian, et la diablesse perverse Cixi viendront pimenter les aventures de notre héros pour notre plus grand plaisir, l'humour qui découle des relations au sein du trio étant l'un des points forts du manga.

Graphiquement, l'auteur a un style bien à lui, à mi-chemin entre la bande dessinée japonaise et franco-belge (une description certes très vague, au vu de la diversité graphique de ces pays, je vous laisse lire le manga pour vous faire une idée plus précise), on reconnaît aisément les personnages de la série mère, qui sont globalement plus enfantins. Cela manque cependant de détails, à tel point que l'on a souvent comme l'impression que le dessinateur en est resté au stade des crayonnés.

Concernant l'édition de soleil, elle est de bonne qualité, rien à redire de ce côté.

Ce premier volume de Lanfeust Quest pose les bases d'une série qui se veut pour le moment, trop proche de son modèle, pas inintéressante mais pas encore détentrice d'une identité propre. Le néophyte pourra s'amuser de ce divertissement qui ne demande qu'a prendre de l’ampleur, le lecteur fan de l'univers d'Arleston et Tarquin, un peu moins.