Kurosagi - Livraison de cadavres Vol.21 - Actualité manga
Kurosagi - Livraison de cadavres Vol.21 - Manga

Kurosagi - Livraison de cadavres Vol.21 : Critiques

Kurosagi Shitai Takuhaibin

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 08 Janvier 2018

Et voilà, nous y sommes : le dernier volume de Kurosagi – livraison de cadavres, après bien des années de publication. L’œuvre d’Eiji Otsuka et Housui Yamazaki a certes refait parler d’elle il y a quelques mois au Japon, avec ce qui semble être une suite ou un reboot, mais les informations ont été peu nombreuses et on n’en a plus entendu parler. Quoi qu’il en soit, au vu du manque de succès de la série en France, si suite il y a vraiment un jour, il serait étonnant (et très plaisant de la part de Pika Edition) de l’avoir dans notre pays. En attendant, ce tome 21 ayant été annoncé à son époque comme le dernier, on est forcément en droit d’attendre une conclusion à la hauteur de cette série qui fut très souvent sympathique à suivre… mais est-ce que ce sera le cas ?


On a déjà un début de réponse pas très rassurant via la quatrième de couverture qui n’annonce aucun changement dans le schéma habituel de la série : nous aurons à nouveau droit à trois petites missions indépendantes, où le scénariste reste dans ses habitudes en jouant sur divers éléments. Cette fois-ci, Otsuka prend très, très peu pour bases d’éventuels points très actuels, comme il a parfois pu le faire précédemment. On peut tout de même noter la question de l’envoi des FJA à l’étranger, mais c’est à peu près tout. Cette fois, il se focalise pas mal sur diverses légendes urbaines (un village absent des cartes, les mayoiga, un homme apparaissant dans les rêves, des enveloppes rouges qui seraient envoyées par l’armée…), ou alors sur certains éléments un peu critiques (les clichés sur le portrait type d’un otaku). En parvenant à broder suffisamment autour de ses idées pour leur offrir une certaine cohérence et crédibilité, Otsuka montre qu’il a encore de la ressource… mais est-ce suffisant ? A vrai dire, non. C’est déjà le cas depuis quelques tomes : les récits de Kurosagi peinent à être à décoller autant qu’avant, restent trop ancrés dans la routine… et c’est plus que jamais le cas ici avec trois récits tous un peu soporifiques dans leur déroulement. Pas de grosse surprise, pas de vrai rebondissement, juste des histoires très linéaires où on distingue à peine les quelques notes d’humour noir (vraiment moins présent dans ce tome) ou de glauque (par exemple, il faut attendre la dernière partie de la dernière histoire pour que Yamazaki ait l’occasion de s’adonner un peu au « gore » qu’il apprécie, avec de petites déformations physiques liées au fameux champignon zombifiant). Otsuka fait encore le job dans l’écriture de ses histoires, mais il privilégie trop l’ « exercice de style » en oubliant en route le sens du divertissement. Résultat : il y a un gros risque de s’ennuyer un eu, ce qui est plutôt dommage pour un dernier volume.


Et donc, la conclusion dans tout ça ? Hé bien, Otsuka en apporte bel et bien une, en faisant évoluer la situation de l’équipe du Kurosagi … mais que celle-ci est rushée ! Intervenant dans les toutes dernières pages de la dernière histoire, elle repose sur un bouleversement expéditif… et laisse complètement en plan les quelques interrogations que le scénariste avait soulevées au fil de son manga. En fait, la fin de Kurosagi donne surtout l’impression d’une conclusion temporaire avec ce tome…


Résultat : une conclusion dont il est impossible de se satisfaire. Et, au-delà de la question de la fin, un tome au déroulement assez ennuyeux. Otsuka parvient encore à trouver des idées et à les relier, mais c’est assez forcé. Depuis quelques volumes sa série n’avait plus la même saveur, et peut-être est-ce aussi pour ça qu’il a décidé de l’arrêter. Peut-être temporairement, le temps de laisser le temps et l’actualité évoluer un peu, et de se permettre de trouver de nouvelles sources d’inspiration…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs