Kurosagi - Livraison de cadavres Vol.20 : Critiques

Dans ce nouveau tome de Kurosagi - Livraison de cadavres, pas question pour Eiji Otsuka et Housui Yamazaki de changer leur recette : une nouvelle fois, ce sont trois histoires qui attendent le lecteur, et autant d'aventure bizarres à régler pour Karatsu et les autres.

Cette fois-ci, il est question de la résurrection de l'ancien leader d'un petit groupe de heavy metal, qui s'était rangé pour mener une vie sans passion, mais qui a des comptes à régler. Puis apparaît le mystère d'un corps retrouvé décapité dans l'eau et cachant une sombre affaire de cosmétique. Enfin, quand apparaît un problème de farfadets poussant visiblement les gens à se tuer, le tout sur fond d'herpès (miam), l'équipe de Kurosagi est dans la place !

Une nouvelle fois, on a des récits qui ne vont pas forcément chercher très loin. Clairement, et encore plus qu'avant depuis quelques tomes, Eiji Otsuka est très installé dans une sorte de routine où il propose des petites recettes bien huilées, où il s'amuse à exploiter certains éléments assez actuels (la pression en entreprise, le projet "Cool Japan", la cosmétique...) ou à se réapproprier certaines "théories" (comme la mémoire de l'eau, une hypothèse développée par le français Jacques Benveniste, ou encore le syndrome d'Alice au Pays des Merveilles et les homuncules), le tout pour aboutir à des conclusions assez classiques voire parfois un peu rapides.

Néanmoins, hormis un éventuel sentiment de lassitude, rien ne vient vraiment entacher le plaisir de lecture ici, car Otsuka assure l'essentiel et, surtout, renoue bien avec ses très bonnes pointes d'humour noir. Qui plus est, on sent à quelques reprises que Housui Yamazaki a vraiment l'occasion de se faire plaisir, via le retour bref de quelques pointes de gore aussi glauques qu'absurdes.

Alors que la série doit normalement se terminer avec le prochain volume (notons quand même qu'au Japon, une sorte de suite/reboot a visiblement été lancée, mais ne compte aucun volume pour l'instant, mais Kurosagi ayant fait un flop en France on ne doit pas s'attendre à voir arriver cette nouvelle oeuvre chez Pika un jour), on était forcément en droit d'attendre une petite accélération de rythme, autour des quelques pistes "fil rouge" vaguement mises en place au fil de la série, mais ce n'est toujours pas le cas. Otsuka et Yamazaki campent sur leurs bases routinières, pour un résultat qui ici est plutôt sympa, mais qui frustre un peu.