Konosuba - Sois Béni Monde Merveilleux - Light Novel Vol.3 : Critiques

En sauvant un peu à l'arrache la cité d'Axel, comment Kazuma aurait-il pu prévoir qu'il ferait en contrepartie une grosse gaffe vouée à l'amener à un procès où il risque ni plus ni moins que la peine de mort ? C'est pourtant bel et bien dans cette situation insolite qu'il se retrouve, après la dernière partie du deuxième roman qui nous laissait donc sur un bon petit climax décalé. En conséquence, le premier quart de ce troisième opus du light novel s'intéresse à ce fameux procès. Et même si, une nouvelle fois, certains éléments vont un peu vite alors qu'ils auraient pu amener plus de situations embêtantes, le fait est qu'il y a une très bonne exploitation de nos héroïnes pendant l'emprisonnement et le procès de notre héros, entre les plans d'évasion complètement crétins d'Aqua, ou la défense en carton lors du procès où les miss enfoncent encore plus notre héros en voulant l'aider !

Par la suite, malgré le sursis de Kazuma, lui et son groupe d'incapables sont loin d'être tirés d'affaire: notre héros est effectivement toujours condamné à mort, et les dettes sont toujours là. Et comme si ça ne suffisait pas, les ennuis sont toujours sur le point de guetter. Ainsi surgit une certaine Yun-Yun, jeune fille ressemblant beaucoup à Megumin et décidant de provoquer cette dernière en duel. Pendant ce temps, Darkness, rentrée sur ses terres natales pour régler un différend avec son père, tarde à revenir, mais quand elle est enfin de retour c'est pour annoncer des choses pour le moins surprenantes à nos héros. Puis quand la procureure Sena réapparaît pour accuser sans raisons Kazuma d'être à l'origine d'une prolifération de monstres bizarres dans le Donjon de Keel, notre héros n'a pas vraiment d'autre choix que d'aller explorer les lieux...

Ainsi ce troisième roman de Konosuba se divise-t-il en trois nouvelles petites parties s'intéressant chacune à un nouveau problème qui, parfois, découle plus ou moins directement des événements précédents. Chaque partie restant plutôt courte, le romancier Natsume Akatsuki va plutôt à l'essentiel et donne parfois l'impression de survoler quelques événements, en particulier dans la dernière partie... néanmoins, le plaisir de lecture est toujours au rendez-vous, grâce à l'atmosphère humoristique typique de la série et, surtout, à des petits développements plutôt bien menés.

D'un côté, on a surtout l'occasion de découvrir un nouveau personnage en Yun-Yun, fille du chef du clan Kôma et rivale autoproclamée de Megumin, qui était avec elle à l'école au village Kôma. Proche de Megumin en apparence mais assez différente côté comportement et mentalité, cette demoiselle est un plaisir à découvrir, surtout via son lien particulier et rigolo avec notre chère lolita magicienne, et à travers sa nature sans doute un peu trop bonne poire... Qui plus est, l'occasion est aussi donnée d'entrevoir de très brèves évolutions du lien de Megumin avec Kazuma, la jeune fille grandissant un peu plus en atteignant bientôt ses 14 ans. Est-ce que cela va changer quoi que ce soit ? En tout cas, une chose est sûre: on s'amuse bien en voyant Kazuma comparer la talentueuse Yun-Yun à l'espèce de bras cassé qui lui sert de compagne d'aventure.

D'un autre côté, on a tout un passage intéressant au vu de ce que l'on apprend sur les véritables origines de Darkness. S'ensuit une affaire de rencontre arrangée rondement menée, car là où la belle croisée fomente des plans afin de faire échouer la rencontre, Kazuma, lui, risque bien de la surprendre en adoptant un comportement totalement imprévu. Il en résulte quelques bons quiproquos ainsi qu'un comique de situation bien exploité, encore plus quand il s'agit d'utiliser les goûts si particuliers de notre chère guerrière blonde, surtout en matière d'hommes.

Enfin, l'affaire au Donjon de Keel s'avère classique mais rappelle à notre mémoire les problèmes autour du roi démon, et amuse gentiment via les petits monstres, le comportement de l'ennemi ou encore la manipulation du corps de Darkness, cette dernière étant décidément bien en vue dans ce tome contrairement à une Aqua plus discrète (même si, rassurez-vous, elle a ses quelques élans de bêtises, comme dans le premier chapitre).

La formule reste alors assez classique, mais entre l'humour bien présent, la nouvelle venue réussie qu'est Yun-Yun ou certains développements sympathiques autour de Darkness, on n'a jamais le temps de s'ennuyer à la lecture de ce light novel qui n'a pas de grosse prétention et divertit facilement.