Konosuba - Sois Béni Monde Merveilleux - Light Novel Vol.1 - Actualité manga
Konosuba - Sois Béni Monde Merveilleux - Light Novel Vol.1 - Manga

Konosuba - Sois Béni Monde Merveilleux - Light Novel Vol.1 : Critiques

Kono Subarashii Sekai ni Shukufuku wo!

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Juin 2023

Poursuivant leur expansion, les éditions Meian ont choisi cette saison printanière pour lancer une toute nouvelle collection dédiée au light novel, ce style de roman illustré et assez court, généralement en plusieurs volumes et étant assez typique du Japon. Et pour inaugurer cette nouvelle collection, quoi de mieux que de proposer une populaire licence déjà éditée par Meian en manga, à savoir Konosuba ? C'est effectivement cette comédie isekai, incontournable dans sa catégorie, qui vient enfin de faire son entrée sur le marché français, après des années d'espoir pour les fans !

De son nom complet Kono Subarashii Sekai ni Shukufuku o!, l'oeuvre est donc, à l'origine, une série de romans qui fut d'abord lancée au Japon par son auteur Natsume Akatsuki en tant que websérie entre décembre 2012 et octobre 2013, puis qui a été revue et enrichie pour une sortie en version papier sous forme de light novel avec des illustrations de Kurone Mishima. Lancée dans son pays d'origine en octobre 2013, cette version papier s'est achevée là-bas au mois de mai 2020 après 17 volumes... mais l'aventure Konosuba ne s'arrête pas là. En effet, au fil des années, l'oeuvre a connu un bon petit paquet d'adaptations et de spin-off, que ce soit en roman, en manga, en jeu vidéo... ou, bien sûr, en son fameux anime qui a largement contribué à populariser l'oeuvre à l'international. Sans oublier, bien sûr, de très nombreux goodies dont un bon paquet de figurines. Il s'agit donc bel et bien d'une valeur sûre et d'un choix logique pour le lancement de cette collection light novel par Meian.

On suit ici Kazuma Satô, un adolescent qui, dans notre monde, était plutôt replié sur lui-même puisque, en plus d'être fan de jeux vidéo, il ne sortait plus de sa chambre... et c'est pourtant précisément lors de l'une des rares fois où il a mis le nez dehors qu'il est mort, dans un accident de voiture (enfin, c'est ce qu'il croit, car son décès est en réalité infiniment plus ridicule). Néanmoins, le destin a décidé de lui offrir une seconde chance en plaçant devant lui Aqua, une jeune fille se présentant comme une déesse, et lui proposant d'éviter l'Au-Delà pour plutôt se réincarner dans un autre monde typé fantasy, et semblant pas mal ressembler aux RPG qu'il affectionne. La mission principale confiée à cet adolescent de 16 ans ? Parvenir, un jour ou l'autre, à terrasser le roi-démon. Mais la tâche s'annonce très ardue et lointaine pour diverses raisons, à commencer par l'absurdité de ce monde et par les premières compagnes d'aventure que se fait notre héros... à commencer par Aqua elle-même, qu'il choisit d'emporter avec lui dans sa nouvelle vie, à ses risques et périls.

Un adolescent hikikomori fan de jeux vidéo qui meurt dans un accident pour être réincarné dans un monde de fantasy en tant qu'aventurier où il devra battre le roi-démon... Quand on est habitué aux isekai (et même sans ça), difficile de le nier: le pitch de base de Konosuba est totalement basique... et c'est le but ! Car on le comprend dès les premières pages qui expédient assez rapidement l'introduction: l'intérêt est ailleurs, et réside dans l'humour de l'oeuvre. On le ressent d'ailleurs dès le début, avec la mort stupide de Kazuma puis le cas d'Aqua débitant son gros blabla sur la réincarnation quasiment en avance rapide, conférant alors un côté parodique à ce genre de moments typiques de bien des isekai.

Mais c'est évidemment quand l'aventure (si on peut appeler ça comme ça) démarre bel et bien que cet humour frappe vraiment, ne serait-ce que pour l'allure des trois compagnes que se fait Kazuma, ces dernières étant installées certes très vite dans un schéma linéaire, mais avec une certaine efficacité. En plus de la déesse archi-prêtresse Aqua qui ne sert tout bonnement à rien, notre personnage principal se retrouve vite avec deux autres miss sur les bras: une femme-chevalier croisée aux lubies maso en la personne de Darkness, et bien sûr la demoiselle la plus populaire de l'oeuvre, Megumin, magicienne-lolita qui, bien que puissante en théorie, ne sert elle non plus pas à grand chose, dans la mesure où sa magie explosive est bourrine à souhait en étant beaucoup trop puissante (la laissant même incapable de bouger dès qu'elle l'utilise) et que, en tant que grande passionnée des explosions, elle refuse d'apprendre d'autres sort... Ces filles viennent très rapidement s'intégrer à l'équipe, et amusent déjà pas mal, quand bien même les situations restent plutôt classiques pour l'instant. Mais il y a déjà largement de quoi sourire en voyant le côté bon à rien d'Aqua, les différents petits délires un peu pervers de Darkness (mais côté perversité, notre héros n'est pas en reste par moments, sans que ce soit méchant), ou encore les élans bourrins de Megumin ainsi que certains de ses comportements décalés (il faut la voir balancer des piques à l'ennemi, tout en se cachant derrière le dos de Kazuma).

Bref, ce n'est pas avec des bras cassés pareils que Kazuma pourra aller vaincre le roi démon... Mais de toute façon, il n'en a peut-être pas envie. Et puis avant de penser à ça, il va surtout falloir tâcher de trouver de quoi survivre, de joindre les deux bouts, de subvenir aux besoin les plus élémentaires... ce qui ne sera pas toujours facile ! Entre premières quêtes parfois ridicules et recherche de nourriture, les premiers moments de Kazuma dans ce monde n'ont rien de ceux d'un glorieux aventurier, et sont autant d'instants permettant d'entrevoir un monde qui s'annonce joyeusement absurde à plus d'un égard, ne serait-ce que pour ses choux et laitues qui essaient de se carapater quand on veut les bouffer, ou pour Wiz la liche trèèèès loin d'être méchante. Et quand arrive un enjeu plus majeur avec une bataille contre le premier des généraux du Roi Démon (déjà), là aussi tout est prétexte à la loufoquerie, entre la raison initiale de sa colère envers les villageois (lui qui voulait juste se repose sans agressivité dans sa demeure) et les péripéties menant tout le monde à le combattre jusqu'à le vaincre.

On n'a alors pas le temps de s'ennuyer à la lecture: en reprenant des bases et un déroulement très clichés du genre pour mieux les tourner en dérision, Konosuba donne le ton d'emblée, au fil d'un volume de mise en place qui fait bien son taff, mais aussi grâce à des illustrations soignées de Kurone Mishima (celle-ci arrivent toujours au bon moment, notamment pour marquer l'entrée en scène des différents visages principaux), ainsi qu'à une écriture simple et claire qui passe entièrement par Kazuma.

Enfin, ce premier volume est aussi l'occasion de voir ce qui nous attendra côté édition pour cette nouvelle collection light novel, et le résultat est là: le grand format typique de ces romans est appréciable (notamment pour mieux profiter des illustrations), la présence d'une jaquette amovible est un petit plus rare pour du light novel, les huit premières pages d'illustrations en couleurs ont été conservées en étant proposées sur papier glacé, le papier ainsi que l'impression sont de facture honnête, et la traduction signée Aq est claire dans l'ensemble.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs