Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 25 Septembre 2015
D'un côté, Juri Yukawa, dont la faculté d'extraire le sereno intrigue Amour Véritable. De l'autre, Majima, femme mystérieuse côtoyant la secte. Toutes deux ont pour point commun de vouloir protéger leurs proches des dangers du monde statique. Juri est décidée à préserver Makoto et Tsubasa, tandis que Majima est proche de son objectif : retrouver sa famille dont les membres ont été transformés en Régents il y a bien longtemps de cela. Pourtant, les deux femmes, à cause des événements, ne peuvent que se vouer une rancune tenace l'une envers l'autre. Il leur faut néanmoins unir leurs forces pour atteindre leur objectif via la mise en place d'un plan dangereux : tandis que Majima simulera des attaques d'innocents pour faire apparaître les Régents, Juri devra extirper leur sereno pour qu'ils redeviennent humains...
L'enjeu de ce tome est de taille, car il permettra à Majima de faire un grand pas vers son désir de retrouver sa famille, même si elle sait très bien que les chances qu'elle retrouve les siens vivants sont proches de zéro. C'est donc la partie du volume voyant se dérouler le plan des deux jeunes femmes qui nous happe le plus, car malgré un découpage de l'action pas toujours très clair, on y ressent l'intensité d'une scène qui, quasiment figée dans le temps, offre des vues saisissantes, et se veut quasiment muette pour mieux faire ressortir le fait que tout se joue en une fraction de seconde. La conclusion de ce passage, elle, amène autour de Majima une pointe d'émotion et d'humanité très justement dosée, et qui n'a pas besoin de textes pour nous faire ressentir tout ce que peut prouver la jeune femme en cet instant.
Mais rien n'est fini pour autant : dans la dernière partie du tome, les différents camps continuent de s'activer pour atteindre leur objectif. Une nouvelle fois, la narration de Seita Horio souffre par moment d'un manque de clarté, l'auteur passant d'une chose à l'autre trop rapidement. Mais on cerne l'essentiel, et l'on a hâte de voir notamment ce que réserve Sagawa pour la suite, encore plus au vu des dernières pages.