Kizuna Vol.11 - Actualité manga

Kizuna Vol.11 : Critiques

Kizuna

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Octobre 2009

« Je leur dirai de ne pas se faire de souci pour moi. Que je suis entouré de gens que j’aime, et que chaque jour s’écoule dans la plus grande joie. »

Enfin le dernier tome de la série Kizuna ! Tellement attendu ou alors ignoré d’avance, selon le degré d’attachement des lecteurs du titre, on ne peut nier que celui-ci avait besoin d’un dernier volume pour compléter l’histoire. Encore plus direct que les précédents, ce tome ci s’articule en deux parties : dans l’une d’elles, seule la relation des deux héros principaux est exploitée. On en vient enfin à l’annonce d’un amour jugé tabou à quelqu’un qui peut mal le prendre. Après le tome 10 qui avait largement déçu sur ce point, cette partie est très juste, elle apporte beaucoup de tendresse et de tolérance. Le déménagement de Kei et Ran, leur vie à deux malgré les regards extérieurs, leur petit bonheur très simple … Tout est exposé avec beaucoup de simplicité mais aussi beaucoup de réussite. Le ton employé s’éloigne de tout ce que l’on a connu auparavant : les deux protagonistes ont mûri, ils arrivent à se poser des questions avec calme et réflexion, sans faire trop ressortir le côté humoristique qu’ils pouvaient parfois aborder. De plus, le contexte dans lequel on les retrouve permet de revoir un peu plusieurs autres figures de Kizuna, dont le père de Ran, ainsi que toute sa famille proche. Un vrai plaisir que de suivre leur quotidien, débarrassé des événements un peu tragiques ou larmoyants des premiers volumes. Un retour aux sources, au vrai et surtout aux critères de réussite d’une histoire d’amour comme la leur.

Toute la deuxième partie suit le fil conducteur de la première. Un seul but pour ce tome : finir ce que la mangaka avait laissé en suspens. Les rapports entre Masa et Kai évoluent, on voit bien que les questions du jeune maître vont aller en diminuant tant il grandit, et surtout suite à l’évolution de Masa au sein du clan. On apprécie d’ailleurs ce changement, qui permet de donner plus de cohérence à leur romance, même si on se doute bien que tout n’est pas aussi simple chez les yakuzas, qui semblent ici régler ça à la bonne franquette tout en se laissant guider par le bout du nez par un gamin … Cependant, si le but de Kizuna avait été d’offrir une vision réaliste d’un tel monde, cela se serait su ! Les relations enfilent un aspect juste, simple et sans fioritures, voilà l’important. Enfin, on remarque une amélioration significative dans le trait un peu déstabilisant de Kazuma Kodaka. Ses nets progrès permettent de supprimer d’énormes différences de constitutions, ainsi que toutes les proportions exagérées dans les corps des personnages. Les décors sont eux aussi plus travaillés, et on en vient même à trouver certains personnages (Kai et Kei) esthétiquement beaux, parfois. Ce qui n’était pas fréquent dans le travail de l’auteur ! Tonkam nous sert ce onzième tome qui rectifie tant le tir du précédent : il devenait indispensable d’accorder une véritable fin à la série, et ce par une qualité d’édition également supérieure au reste. Les pages sont blanches, la traduction est bonne même si la typographie choisie dérange un peu depuis le premier tome, les nuances bien rendues et le confort de lecture tout à fait respecté. Bref, une page se tourne avec la sérénité enfin retrouvée de voir ce titre bien terminé.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs