King's Game Extreme Vol.1 - Actualité manga

King's Game Extreme Vol.1 : Critiques

Ô-sama Game - Shuukyoku

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 27 Février 2014

Critique 1


A peine King’s game se termine que Ki-oon embraye sur King’s game extreme, la suite directe de la première série! Nous n’avons même pas le temps de la regretter étant donné que ce premier tome de la seconde saison sort simultanément avec le dernier de King’s game…on ne peut pas être mieux servi que ça !

On était donc resté un peu sur notre faim avec la conclusion de King’s game qui n’en était pas vraiment une. On avait laissé Nobuaki en unique survivant, faisant le vœu d’oublier tout ça et de revenir dans un monde normal, on ne savait pas trop si les dernières pages nous montraient son vœu sous forme de rêve ou de fantasme ou s’il s’agissait de la réalité…une fin relativement peu satisfaisante donc, mais sans grande importance puisqu’il ne s’agissait pas réellement de la fin, la preuve en est de ce volume 1 de King’game extreme !

Tout commence par la présentation de nouveaux élèves dans une autre classe dans un autre département…à ce stade on pense alors que nous allons revivre la même chose mais avec de nouveaux personnages. On s’attend donc à une possible redondance mais une approche différente peut être intéressante. Mais cette classe accueille un nouvel élève : Nobuaki Kanazawa ! Le même Nobuaki qui a déjà connu l’horreur une première fois ! Désormais nous en sommes sur, ce titre est bel et bien la suite directe du premier, et la conclusion de ce dernier n’était bien qu’un rêve…tous ses camarades sont morts et il demeure le seul survivant du drame.
Un nouvel horizon s’offre alors au titre, avec de nouvelles perspectives ! On découvre un Nobuaki hanté par les évènements qu’il a vécu (qui ne le serait pas ?) et qui refuse d’être approché par les autres, il se protège comme il peut et refuse de nouer tout contact avec autrui craignant que le drame qu’il a vécu se reproduise…ce qui bien entendu ne manquera pas d’arriver.
Il aura fallu attendre toute la première partie pour que Nobuaki soit développé et possède enfin une réelle personnalité travaillée et intéressante autre que « je veux sauver tout le monde ». On partage son malaise, ses craintes, ses angoisses…on le voit incapable de s’endormir avant minuit de crainte de recevoir un nouvel ordre du roi. Il est solitaire et ne souhaite pas se rapprocher des autres…mais il est tombé sur une classe où les élèves sont soudés et font tout pour l’intégrer. Il va finir par succomber à leurs avances et reprendre un semblant de vie normale, au détour d’olympiades organisées par son nouveau lycée. On a alors ce qui nous manquait dans la première série avant que tout ne commence, c’est à dire un épisode tranche de vie tout ce qu’il y a de plus classique pour s’imprégner de l’ambiance de la classe, de ses membres, pour apprendre à les connaître et commencer à en apprécier certains.
Et c’est alors que le cauchemar recommence !

Nobuaki est effondré, bien qu’il redoutait ça, il ne sait comment réagir ! D’autant plus qu’il est concerné par le premier ordre : embrasser une de ses camarades qu’il connaît à peine. A ce moment du récit on se dit naïvement que les ordres seront les mêmes et dans le même ordre ce qui pourrait nuire à l’ensemble…mais c’est sous estimer l’auteur !
On assiste alors à une vaine résistance de notre jeune héros qui tente de prévenir ses nouveaux camarades qui l’ignorent et se moquent de lui. Mais qui le croirait ? Tel Don Quichotte luttant contre des moulins, Nobuaki est totalement impuissant et bien qu’il connaisse les conséquences de ce jeu macabre il ne peut contourner ses règles et se retrouve contraint de jouer à nouveau.

Et très rapidement tout s’emballe dans le dernier tiers du volume : maintenant que le lecteur sait ce qui l’attend, il est temps de le prendre à contre-pieds et de tout chambouler ! Tous les ordres donnés dans la première série, ou presque, sont donnés à nouveau mais cette fois tous en même temps…presque tous les élèves sont alors concernés…et le carnage commence ! Le jeu prend alors une tout autre tournure et les évènements également ; les élèves n’ont pas le temps de se familiariser avec le drame qui les attend, ils sont bousculés comme le lecteur qui perd ses repères.
Nobuaki se trouve au centre de toutes les accusations et les élèves montrent un nouveau visage : celui de la peur, de la colère et de l’irrationalité. Les changements qu’on a pu observer dans la première série sont ici amplifiés et l’ensemble est d’autant plus violent psychologiquement pour les personnages mais également pour le lecteur.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour pénétrer dans cette ambiance malsaine qui caractérisait le titre. On est maintenant plus curieux que jamais de découvrir ce qu’il en est et comment expliquer tout ceci à nouveau (en espérant que l’explication soit plus satisfaisante que dans la première partie).

L’approche narrative reste la même mais le trait évolue puisque cette fois ce n’est plus Hitori Renda qui est au dessin mais Renji Kuriyama. Le graphisme est moins fin, un peu plus grossier mais reste très correct, le dessin fait encore plus shonen que précédemment.

Si King’s game est parti plus doucement pour s’avérer être une grande réussite, ce premier tome de King’s game extreme part très fort et nous promet de grands moments !


 


 


Critique 2


Après avoir tragiquement remporté le King’s Game, Nobuaki est transféré dans un tout nouvel établissement. Traumatisé par son expérience et nourrissant une psychose du jeu du roi, il ne craint qu’une chose : Que le cauchemar recommence. Ainsi, il s’isole complètement de sa nouvelle classe qui l’accueille à bras ouverts, mais cela n’empêchera pas l’horreur de réitérer…

Ki-oon est aux petits soins avec les fans de la licence King’s Game. Au même moment que sort le cinquième et ultime opus de la première saison, voilà que le premier volet de King’s Game Extreme pointe le bout de son nez. Deux tomes simultanés, on ne pouvait pas rêver mieux pour satisfaire notre soif malsaine d’horreur !
King’s Game Extreme n’est pas juste une reprise de la recette et va bien au-delà de cette facilité. L’histoire débute à peine quelques temps après la victoire de Nobuaki et intègre ainsi ce dernier au récit, c’est donc une suite directe que nous avons là. Autant dire qu’avoir lu la première saison de la saga s’avère indispensable tant les références aux évènements passés sont présentes et bien que les règles soient de nouveau expliquées, l’auteur part du principe que le lecteur a lui aussi déjà connu l’horreur dans les cinq tomes précédents. Cette approche s’avère pertinente car étant donné la déception de la fin de King’s Game, notamment concernant le peu de surprise quant au verdict de la première partie et des explications très confuses liées au Roi, une suite directe permettra peut-être d’éclaircir certaines choses et de ne pas rester sur une fin suggestive.

Nous retrouvons ainsi Nobuaki, intégrant logiquement un nouvel établissement après le massacre pur et simple de sa classe. Le héros a bien évolué et après avoir donné corps et âme pour sauver en vain les siens, il n’est plus que l’ombre de lui-même, s’isolant totalement d’autrui pour ne plus prendre le risque de perdre un être cher, et guettant chaque soir, à minuit, son téléphone au cas où le Roi ferait de nouveau des siennes, ce qui ne manquera pas. Tout le long du volume, nous assistons à la présentation d’un tout nouveau Nobuaki, beaucoup plus obscur que dans la saison précédente. Grâce aux multiples références aux évènements passés, ce développement reste extrêmement cohérent et apport beaucoup de consistance au personnage.
Passées les retrouvailles avec ce héros, nous entrons dans le vif du sujet… ou presque. Sur une grande partie, ce premier tome nous présente la nouvelle classe de Nobuaki, des camarades chaleureux, soudés, qui feront tout pour intégrer leur congénère. Cette introduction en devient presque molle car outre le portrait psychologique du nouveau Nobuaki, la convivialité de sa classe est fortement appuyée, à travers notamment un challenge sportif qui nous ferait presque oublier que nous sommes dans King’s Game. Puis, l’horreur recommence…

Dans la fiction d’horreur, nous connaissons la recette maintes fois réutilisée à chaque nouveau volet, de telle manière à prolonger l’horreur, c’est généralement le cas dans certaines sagas cinématographiques comme Destination Finale ou Saw. Mais cette fois, l’auteur part du principe que son lecteur est un connaisseur du King’s Game, c’est pourquoi les règles sont chamboulées. Alors que la première saison démarrait en douceur, c’est tout un tas d’ordres du Roi qui sont donnés… simultanément ! L’histoire prend une tournure anarchique, les cadavres commencent à se multiplier et chacun est en proie à la panique. Contrairement à la première saison dont l’intérêt des épreuves successives était de développer un à un les élèves de la classe, nous n’avons ici pas le temps de les découvrir au cas par cas. Beaucoup meurent dans ce tome, et d’autres apparaissent directement sous un jour très sombre, une ambiance nettement différente à la première saison où l’optimisme régnait durant les deux premiers volumes.

Pour Nobuaki, c’est un tout nouveau cauchemar qui commence. Après avoir voulu jouer le héros de sa classe lors du défi précédent, son rôle est désormais tout autre. La facette malsaine de l’être humain est ici dépeinte et c’est notre héros qui en fait les frais. Certains adolescents, apparus jusqu’ici comme sympathiques et pleins de fraicheur, deviennent des monstres de sadismes… En outre, nous ne sommes pas dans la reprise pire et simple de la recette de la première saison puisque son traitement et ses règles s’avèrent un poil différent, c’est un tout autre enfer qui s’offre à nous !

La déception de ce tome vient peut-être de la pâte graphique de l’auteur. Exit Hitori Renda au dessin, et place à Renji Kuriyama dont le trait s’avère beaucoup plus fin que celui de son congénère mangaka, mais aussi plus maladroit et fantaisiste. Le trait du dessinateur fait très shônen de prime abord, bien plus que celui de Renda dans la première saison, si bien qu’on se demande au début si on a vraiment affaire à King’s Game. Néanmoins, lorsque le cauchemar recommence, Renji Kuriyama parvient à dépeindre l’horreur à la perfection, et celle-ci est même plus brutale que dans la première saison. Ouf, nous avons eu tort de douter de ce nouvel auteur !

King’s Game Extreme démarre ainsi en grandes pompes. Le scénario reprend là où on l’avait laissé dans la saison précédente et même si l’histoire repart avec une toute nouvelle classe, le traitement de cette nouvelle intrigue est nettement différente et plus dérangeante que jamais. L’Homme est plus que jamais en proie à sa propre facette obscure, une approche qui fait renaître notre intérêt pour la saga. Autant dire qu’on attend le second tome avec impatience !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs