Kingdom Vol.40 - Actualité manga
Kingdom Vol.40 - Manga

Kingdom Vol.40 : Critiques

Kingdom

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Avril 2020

Créer un état de Qin plus prospère que jamais, voilà comment le Grand Chancelier Ryo Fui compte assurer la domination du « monde sous les cieux ». Le roi Ei Sei contre-attaque alors, privilégiant l'essence même de la nature humaine, raison le poussant à œuvrer pour une Chine unifiée et en paix, quand bien même il devrait user de la force pour cela. Deux politiques opposées, mais une seule pourra être établie, tout dépendant du camp victorieux de la bataille en cours : celui des insurgés, ou les forces chargée de protéger Kanyou...

Un duel de volontés et de vision achevait magistralement le 39e tome de la saga, une opposition attendue de longue date, particulièrement brillante tant dans ce combat d'idées que dans l'ensemble des thèmes balayés. La réponse d'Ei Sei est alors digne de nos attentes, et surtout digne de l'Homme qui veut unifier la Chine.

Passé cet incroyable moment de l'arc, et même de l'ensemble de l’œuvre jusqu'à présent, l'heure est venue pour l'auteur de conclure la bataille qui se joue en Kanyou. Forcément, Yasuhisa Hara nous offre un cocktail des ingrédients qui font toute la saveur de son récit, à savoir le souffle épique des guerre, l'importance de la dimension tactique sur des fronts qui s'apparentent à de gigantesques échiquiers, et des rebondissements qui viennent surprendre le lectorat. Concernant ces derniers, ils ne sont finalement que le fruit d'éléments mis en place, dans le volume précédent notamment, mais cela suffit largement à piquer notre intérêt et à nous faire trépigner d'excitation, au cours de la lecture.

Au final, on pourrait qualifier la fin de cette bataille comme attendue, mais dans le bon sens du terme. Tout était minutieusement préparé par l'auteur, depuis un petit moment déjà, et c'est un véritable plaisir de voir cet ensemble se conclure tel qu'il l'avait prévu, sans fausse note, et le tout de manière cohérente. Il ne sera donc pas galvauder de parler de « fin », quand bien même Kingdom en tant qu’œuvrer est loin d'être terminée, puisque Yasuhisa Hara (de son aveu même) développe la fin d'une ère, celle de la première partie de son histoire.

Forcément, les répercussions seront conséquentes, et les premières nous sont montrées dans un bel épilogue statuant surtout sur le sort des vaincus. La dure réalité de la guerre et l'humanisme des personnages s'entremêlent alors brillamment, laissant parfois planer le doute jusqu'à la dernière page quant à la survie de ceux qui ont échoué, permettant aussi à Ei Sei de bénéficier d'un traitement abouti sur bien des plans, y compris de sa mère. Pour une fois, la transition d'un arc ne se contente pas de narrer les faits d'armes et les promotions des généraux, mais bien de sceller le sort de personnages aux arcs narratifs d'une grande densité.

Et si l'auteur déclare que le début du tome suivant achèvera bel et bien la première partie du manga, c'est bien avec ce volume quarante qu'une page se tourne. On le ressent par les événements dépeints, des enjeux installés dès les premières tomes qui se voient résolus, et une superbe couverture qui affiche les visages de ceux qui ont joué un rôle majeur dans tout le premier cycle du manga... y compris les morts. Le Grand Général Ouki n'apparaît donc que par son sourire, son éternel rictus montrant satisfaction et amusement, l'air d'un grand personnage observant depuis l'au-delà la nouvelle génération, qui a franchi un premier pas de géant.

Difficile alors de fermer ce volume 40 sans émotion. La série s'est toujours avérée prenante et délicieuse, et si ce tome en compile presque tous les atouts, c'est par sa symbolique qu'il a de quoi émouvoir. Yasuhisa Hara a indéniablement créé une grande œuvre, loin d'être achevée qui plus est. Évidemment, on signe de nouveau pour quarante opus de cette qualité, au moins pour suivre le ton épique de la série, et ses personnages si attachants qui nous ont marqués jusqu'à présent, et qu'on ne veut en aucun cas quitter.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs