Kimi ga Koi ni Ochiru - Actualité manga

Kimi ga Koi ni Ochiru : Critiques

Kimi ga Koi ni Ochiru

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 30 Avril 2013

Un nouveau titre de Hinako Takanaga, on est forcément aux anges. Bon, c’est un one shot, dommage on aurait préféré avoir encore une promesse de bien d’autres lectures de sa part. Tant pis, c’est déjà ça. A noter que le titre japonais ne nous parle absolument pas et que c’est un peu compliqué de deviner la traduction tout seul. Autant dire que Taïfu aurait sans doute pu nous offrir une petite traduction, même anglaise, pour que cela soit un peu plus clair à nos yeux. Un titre, c’est quand même la base d’un manga et ne pas le connaître nous chagrine un peu. L’histoire, maintenant. Haru Mochizuki est un nouveau professeur fraichement débarqué au lycée. Il était champion de kyudo au temps de son adolescence, et se démarquait dans cette discipline aux côtés de son camarade, Reiichiro. Mais ce dernier est aussi le premier amour d’Haru, un amour déçu qu’il n’a jamais osé avouer. Il voit ce sentiment comme quelque chose de négatif, puisque le refouler l’a perturbé au point que cela perturbe sa voie de l’arc et que ses résultats deviennent médiocres. Il veut alors se concentrer sur l’enseignement et a totalement laissé tomber son art. Mais en arrivant sur son lieu de travail, il tombe sur un élève qui se révèle être Tsukasa, le petit frère de Reiichiro. Tsukasa fait aussi du kyudo, et il avoue à Haru qu’il est amoureux de lui depuis toujours. Et il va tout faire pour le convaincre de sortir avec lui et d’oublier son frère. Une tâche ardue quand on connait l’attachement de Haru et sa difficulté à regarder vers l’avenir.

Le trio amoureux est plutôt bien mis en scène pour une intrigue du genre. Haru est réellement partagé entre le passé et une promesse d’avenir incertaine, entre la nostalgie et l’inconnu. On le voit évoluer et, même si l’on se doute plutôt bien de la conclusion de l’histoire au vu de la couverture, on peut douter jusqu’au bout et se demander si notre héros va réussir à faire un choix, et si oui lequel. Reiichiro exprime plutôt bien ses regrets et son comportement taciturne, tandis que son frère est assez bon pour la passion, pour la spontanéité parfois un peu trop sanguine. Les scènes de sexe sont réussies, et on voit bien que Haru cède d’abord à l’appel du corps avant de trouver ses sentiments. Il apparait parfois comme un adolescent un peu naïf et même moins mature que son élève. D’autre part, la mangaka représente plutôt bien la relation entre le kyudo et l’état d’esprit des protagonistes. Haru ne se sent pas capable de retoucher à l’arc tant que ses sentiments ne sont pas clairs. Une jolie allégorie de l’amour que Takanaga nous propose ici. Certains pourront déplorer la trop grande sensibilité d’Haru, qui l’amène parfois à pleurer ou réagir comme une jeune fille en fleur. Mais après tout, c’est la particularité de l’auteur de rendre ses personnages très sensibles. Donc au final, c’est encore un très bon manga que nous propose la mangaka.

Du côté des graphismes, rien à redire. On retrouve le trait tout en douceur de la mangaka, qui allie sensualité et émotion dans l’histoire et dans les dessins. Les protagonistes sont très expressifs et on lit leur gêne, leur excitation, leur colère sur leurs visages. Ils sont presque transparents pour nous mais en même temps très complexes dans le trait. On apprécie enfin les détails, bien mis en valeur dans les diverses scènes du manga. Les personnages se distinguent facilement, leurs expressions sont tout aussi variées et la gestuelle ainsi que les fonds sont bien remplis et adaptés à la narration. Les SD et exagérations d’émotions sont peut-être un peu trop présents, mais il n’y a au final rien de lourd ou de décourageant dans tout cela. Taïfu fait également un bon travail, malgré ce léger problème sur le titre… Les pages sont parfois un peu trop transparentes et beaucoup d’onomatopées ne sont pas adaptées et gênent la lecture. Ceci dit, rien qui ne change des autres éditeurs, et la traduction est assez fluide pour que l’on ne critique pas trop.


 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs