Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 18 Février 2015
Alors que le mangaka nous avait laissés sur un cliffhanger de fin de tome comme il sait si bien les faire, ce débit de tome 10 lance directement les hostilités. Le joli esprit d'équipe entre trois personnages puissants permet de contrer le plan de Shishio...qui décide de reporter le grand combat pour la domination du pays à plus tard. Heureusement, l'auteur ne fera pas attendre ses lecteurs, puisque la fin de ce tome 10 marquera le début de ce combat qu'on imagine final, mais qui prendra sans doute plusieurs volumes.
Ce tome est beaucoup plus inégal que les précédents qui avaient placé la barre très haut en qualité. Effectivement, s'il y a du très bon, notamment du côté de la bande des dix sabres menée par Shishio, et du côté de l'humour, toujours vif et frais, ce tome manque d'impact. La faute à plusieurs choses.
D'une part, ce tome est bavard. Trop. Alors certes, cela permet de faire retomber la pression avant le vrai combat contre Shishio, et cet ascenseur rythmique fonctionne bien... mais cela n'empêche pas quelques lourdeurs. D'autre part, le mangaka cède à la facilité en ayant recours à des procédés narratifs shonenesques classiques... Si on avait affirmé il y a quelques tomes que le classique avait du bon en ce qu'il pouvait être terriblement efficace, il peut aussi s'avérer lassant ! A quels éléments fais-je ici référence ? Il y a premièrement cette promesse de Kenshin pour ramener Aoshi. C'est beau, c'est niais, c'est idéaliste, c'est du shonen pur jus. Il y a aussi ce schéma narratif qui se met en place en fin de tome pour vaincre les lieutenants de Shishio : des combats en un contre un pour avancer, avec des protagonistes présents dans le décor pour commenter le tout... Quand c'est bien fait, c'est efficace, là, c'est plutôt ennuyeux...jusqu'à ce que l'auteur nous sorte son habituelle surprise de fin de tome. Que cet auteur est bon, décidément, pour susciter l'intérêt lors de chapitres-couperets !
Cependant, il y a vraiment quelque chose qui fera la quasi-unanimité contre ce tome : un chapitre bonus qui cumule les défauts. Il coupe le rythme, ruine l'ambiance, se révèle niais, longuet, chiant à mourir, et laid de surcroît ! Quel dommage.
Ce tome 10 fait donc office de transition après les derniers tomes qui ne laissaient pas souffler. Et il y avait de quoi mieux faire sur plusieurs plans, c'est certain.