Kekkaishi Vol.28 - Actualité manga

Kekkaishi Vol.28 : Critiques

Kekkai-Shi Ayakashi Hojinden

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Février 2012

Huit mois. Il aura fallu 8 mois pour enfin voir la suite de Kekkaishi débarquée dans nos contrées. Malgré un plébiscite critique important, continu et incontestable, le titre de Yellow Tanabe ne cesse de subir une politique éditoriale sévère et injuste de la part de son éditeur VF, Pika, ce qui oblitère quasiment toutes possibilités de voir la série prendre sa place auprès des grands du paysage francophone. Néanmoins, passons outre pour l'instant, et concentrons-nous plutôt sur ce tome 28 et le festival de révélations qu'il contient...

En effet, ce volume joue enfin cartes sur table et Tanabe dévoile peu à peu sa main. Jusqu'à un certain point. En réalité, tout n'est que prémisses, et on sent la véritable puissance de la série gronder et sur le point de déployer tout son potentiel dans la dernière ligne droite. Un peu à l'image de Yoshimori, qui prend enfin réellement ses fonctions de personnage puissant et capable de jouer dans la cour des grands du manga. Sa maîtrise de l'esprit vide lui accorde un surcroît de force impressionnant et dans le ton du personnage, c'est-à-dire quelqu'un qui gaspille sa puissance à force de se disperser, mais qui une fois pleinement concentré démontre ses vraies capacités, tout en gardant sa personnalité. L'exact inverse du saiyen, d'une certaine façon.
Ce 28ème tome, c'est aussi l'occasion d'enfin voir le patron de Yoshimori. Classe, le premier mot qu'on a envie d'apposer à cette forme surgie de l'imagination du jeune kekkaishi. Une forme mouvante, portée au sarcasme, et qui cherche avant tout à renforcer ses bases et les pousser au maximum de son potentiel. Ce "personnage" n'est présent que quelques pages, mais nous est déjà extrêmement sympathique. Magique.
Le concept du patron présente une composante intéressante, et montre que les kekkaishi sont hors norme dans l'univers des utilisateurs de pouvoirs, disposant d'un capital d'énergie bien différent de ce qu'on a l'habitude de voir ailleurs. Rafraîchissant, la marque de fabrique de la série depuis ses débuts, tout simplement.

Néanmoins, la révélation la plus importante du volume, c'est bien sûr la nature de Karasumori, et qui explique beaucoup des choses, notamment sur le lien qui unit les kekkaishi, et particulièrement Yoshimori, au domaine. À cet effet, même si c'est difficile, il apparaît nécessaire de revenir un peu dans les précédents volumes pour saisir au mieux ce qu'implique cette découverte et les conséquences pour la suite. Difficile de trop en discuter dans ces lignes, tant nombre d'éléments restent encore obscurs et difficile à prévoir. La narration reste efficace et bien amenée, la tension est palpable en ces heures sombres... Bref, rien qui ne vienne entraver notre lecture et sa fluidité, loin de là. Enfin, si ce n'est une traduction un peu moins agréable par rapport au temps de Sylvain Chollet, mais d'un niveau enfin correct depuis la reprise par un nouveau traducteur (encore...) après la débâcle de celui s'occupant des tomes 24 à 27. Ainsi qu'un rythme de parution anarchique et qui risque de tourner à l'arlésienne si on n'y prend pas garde. Il est indéniable que dans ces conditions, difficile de profiter pleinement de la série, qui gagnerait beaucoup à sortir à un rythme raisonnable. D'autant plus que chaque nouveau volume à partir de maintenant risque bien d'enchaîner révélations sur révélations, et qui nécessiteront de rester dans l'ambiance pour en profiter au mieux...

Comme de bien entendu, le volume finit sur un cliffhanger, la couverture du 29 promet énormément à nouveau et l'impatience de se plonger dans le prochain volume n'a jamais été aussi forte. Kekkaishi entre dans une phase décisive de son développement, où les évènements prennent une ampleur folle, où tout commence à prendre du sens et les pièces du puzzle se rassemblent, vers un final qui s'annonce superbe. La série garde un haut niveau, conservant la fraîcheur qui la distingue du reste de la production tout en ne bouleversant pas ses bases en profondeur. Reste une grande interrogation en suspens : quand pourrons-nous lire la suite ? Vraiment, il est pitoyable que le plus grand mystère pour les fans francophones de cette superbe série se concentre sur une tel questionnement... Néanmoins, on est comme toujours vraiment heureux de voir un tome de Kekkaishi sortir, et on espère bien pouvoir assister au final de ce titre dans les meilleures conditions possibles. En souhaitant une longue vie à la série, en espérant qu'elle aura une longue existence sur le marché du manga francophone, et restera longtemps dans la mémoire de ses lecteurs. Et de son éditeur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs