Kekkaishi Vol.24 - Actualité manga

Kekkaishi Vol.24 : Critiques

Kekkai-Shi Ayakashi Hojinden

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Avril 2011

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la version française d'un manga a un petit quelque chose en plus par rapport à la version japonaise : une forme de suspens, maintenant presque permanent. Normalement, cela ne vaut que pour la sortie du premier tome : "Qui va être à la traduction ?" "Les onomatopées vont-elles être adaptées ?" "Quel éditeur va s'occuper du titre ?" "Quoi, des couvertures toutes moches par rapport à l'original ?"
Oui, le public français est gâté niveau suspens. Néanmoins il est vrai que le travail est la plupart du temps tout à fait correct, et que les remarques désobligeantes viennent souvent de puristes qui voudraient voir des caractères japonais partout dans leur manga. Mais parfois, le résultat est loin d'être à la hauteur du prix pour lequel on a payé le manga, il faut bien le dire aussi.
Avec Kekkaishi, je croyais être à l'abri d'une déception. Sylvain Chollet était à la traduction, les onomatopées étaient entièrement traduites, et les couvertures bien adaptées. Que du bonheur de mon côté. Mais avec le tome 22 et le passage à une traduction sous-titrée des onos, un mauvais pressentiment commençait tout doucement à m'envahir. Et avec ce tome 24, l'estocade est portée : passage de relais à la traduction même.
Je ne vais pas détailler les points qui me gênent, les choses s'améliorent dans les tomes suivants, mais je voulais néanmoins passer un coup de gueule pour m'avoir gâché mon plaisir sur mon titre préféré en cours de parution. Mais vu que je ne sais à qui revient la faute, je ne vais blâmer personne. Néanmoins, c'est un coup dur pour moi, et pour beaucoup d'autres sans doute aussi.

Après avoir avalé la pilule niveau trad. (grâce aux tomes 25 et 26, même si tout n'est pas parfait), revenons-en au sujet, le tome 24 de Kekkaishi.
Sincèrement, le tome est très bon, comme d'habitude. Les choses s'accélèrent quant aux chasseurs de domaines sacrés, le personnage de Hiura commence à trouver sa place et sa raison d'être dans l'histoire, et les ennemis débutent enfin leurs grandes manoeuvres, ou presque. De plus, Yoshimori a entamé un entraînement afin de développer une nouvelle technique, "l'esprit vide". Une première dans la série, qui ne s'est jamais guère embarrassée de ce genre de choses auparavant, mais nécessaire dans le contexte. Yoshimori a besoin de passer au niveau suivant dans la maîtrise de ses pouvoirs de Kekkaishi afin de protéger Karasumori. Vivement qu'on puisse assister à l'étendue de ses progrès.
Chose appréciable également, et peut-être quasiment propre à Yellow Tanabe, c'est cette façon de ne jamais oublier ses précédentes créations. En effet, le souvenir de Gen, le jeune semi-yôkai apparu dans les premiers volumes, est plus que jamais présent dans ce tome. Il faut dire que Hiura, autre jeune taciturne, lui ressemble en bien des points, tout en étant complètement différents. Mais ces ressemblances ne laissent pas indifférents Yoshimori, qui porte encore les marques d'avoir vu mourir un de ses amis. Sans doute est-ce la raison pour laquelle il s'investit autant dans "l'insertion" de Hiura, sans se poser trop de questions.
Et plus important encore, le domaine Karasumori devient de plus en plus instable, et de plus en plus impatient. Mais qu'est-ce qu'il se cache derrière cet être mystérieux dont personne ne semble connaître la nature réelle ? Réponse très bientôt, à ne pas en douter.

Au final, un tome de transition bienvenu afin de bien rebondir et entamer d'une traite ou presque la dernière ligne droite des aventures de nos jeunes Kekkaishi en tant que protecteurs de Karasumori. Difficile de prévoir les évènements futurs, mais j'ai toute confiance en l'auteure pour mener sa barque dans la bonne direction. Un tome qui est dans la bonne moyenne de la série, mais dont la lecture m'a été littéralement gâchée par la traduction bancale à cause du changement de traducteur impromptu et inattendu (ou presque). Bien dommage, mais pas une raison d'arrêter la série non plus, absolument pas, surtout que le niveau redevient correct dans les tomes suivants. Par contre, le changement va s'en ressentir aussi bien dans la lecture que dans la note. Vraiment dommage...




Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs