Kasane - La voleuse de visage Vol.8 - Actualité manga
Kasane - La voleuse de visage Vol.8 - Manga

Kasane - La voleuse de visage Vol.8 : Critiques

Kasane

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 26 Avril 2017

Après le décès étrange de Nina Tanzawa, Kasane a chuté dans les ténèbres… jusqu’à ses retrouvailles avec Nogiku. Sa « sœur », dont elle ignore la vraie identité, est devenue son nouveau visage, permettant à Kasane de renouer avec la scène. Seulement, la pièce qui se présente à elle est celle à l’origine de la chute de sa mère : Lady MacBeth. Est-ce que l’héroïne est vouée à connaître le même destin ? De son côté, Nogiku prépare sa vengeance dans le plus grand des secrets…

Kasane entre dans une toute nouvelle phase avec ce volume qui marque le début du pacte entre notre héroïne et Nogiku, une femme en quête de vengeance, mais qui aspire à la solitude, sans se faire remarquer d’autrui… tout à l’inverse de Kasane. Et c’est bien ce que développe ce huitième opus dans sa globalité : un parallèle passionnant où chacune des deux femmes progresse conformément à ses ambitions, ambitions diamétralement opposées les unes des autres.

Du côté de Kasane, on pouvait reprocher au personnage son manque de remords, mais c’est sans compter cet opus qui fera connaître à l’héroïne la détresse d’un passé qui la rattrape, et des pêchés qu’elle a commis. Kasane est donc montrée humaine dans ce tome, plus que jamais. D’abord, c’est le portrait de la passionnée des scènes qui est dressé, et celui d’une jeune femme qui retrouve un amour qu’elle ne peut accepter aussi facilement. Mais c’est surtout la possible chute de la protagoniste qui captive ici, ce par le parallèle entre Kasane et sa mère à travers le redoutable rôle de Lady MacBeth qui est un parfait portrait de l’héroïne. C’est donc sur une notre presque glaçante que Kasane est confronté à des obstacles psychologiques, un élément scénaristique qui lui permet alors d’évoluer.

Et d’un autre côté, c’est Nogiku qui est évidemment à l’honneur, notamment sa quête de vengeance qui progresse au fil des pages. Alors, c’est à la fois une femme plus humaine qu’on découvre, par exemple dans sa relation avec Yuto qui est bien moins bestiale et plus complice. Et si le personnage reste sans cesse dans l’ombre de Kasane, pour lui permettre d’évoluer sur scène, sa présence constitue un véritable effroi pour le lecteur tant elle symbolise une menace qui plane en permanence autour de l’héroïne. A ce titre, les dernières pages proposent une montée en puissance impressionnante et un cliffhanger qui ne nous aura jamais rendus aussi craintifs, mais aussi impatients à l’idée de lire la suite. Tout peut s’effondrer pour Kasane… à moins qu’un miracle ait lieu. L’attente du neuvième tome sera longue !

Ainsi, Daruma Matsuura continue de mettre en scène habilement ses personnages et les complots qu’ils représentent, telle une marionnettiste créant sa propre pièce de théâtre. Faible aussi sombre qu’humaine, Kasane continue de séduire et nous tenir en haleine, même après huit tomes. Bien au contraire, la puissance du récit est à chaque fois renforcée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs