Karneval Vol.1 : Critiques

Ki-oon n’en finit plus de nous présenter des licences originales, variées et intéressantes. Et Karneval ne semble pas déroger à cela.
Le nouveau titre de l’éditeur se présente comme un mélange des genres, un titres allant piocher dans le meilleur des deux mondes que sont le shojo et le shonen. Classé dans la première de ces deux catégories, le titre saura séduire le lectorat shonen qui pourrait en toute bonne foi penser qu’il s’agit bel et bien d’un shonen.

Nai est un jeune garçon des plus naïf, voir même totalement déconnecté des réalités du monde qui l’entoure. Il est à la recherche de son meilleur ami avec pour seul indice le bracelet hérité de ce dernier, bracelet qui symbolise l’appartenance à la plus grande organisation d’espionnage du pays, groupe ayant des passe droits dans tous les pays : Circus. Bien entendu ce bracelet lui crée des problèmes et est source de convoitises, mais il va faire la rencontre de Gareki un jeune voleur qui tout en voulant abuser du jeune garçon et de son bracelet va le prendre sous son aile…mais très vite ils vont être rattrapé par Circus !

Avec un tel pitch de départ on pense bien entendu se retrouver devant un shonen, et le déroulement de ce premier tome ne va pas réellement contredire cette impression, encore moins l’action que l’on y trouve, loin d’être omniprésente mais bien mené et très lisible.
De leurs cotés, la narration et le découpage laissent planer le doute, seul le style et le graphisme des personnages laissent supposer qu’il s’agit d’un shojo : nous avons affaire à une horde de beaux gosses, tendance androgyne comme en raffole tant le lectorat féminin. Pour autant, les personnages ont beaucoup de classes et sauront également satisfaire les amateurs de shonen. Autrement dit, tout dans ce titre, pour le moment, à de quoi séduire tout le monde.

L’histoire est intrigante dés le début, nous avons droit à un premier chapitre terriblement mystérieux qui nous plonge dans cette ambiance si particulière très rapidement et nous donne envie d’en savoir plus immédiatement et donc de nous jeter dans cette aventure sans hésiter.
Tous les ingrédients semblent présents pour faire un titre prenant et intéressant : des personnages séduisants et mystérieux, de l’action, une dose de fantastique accompagnant de nombreux mystères et déjà une théorie du complot qui se devine, et bien entendu beaucoup d’humour. Un humour efficace, pas potache mais de situations.

Ce qu’on retient également de ce premier volume est l’ambiance qui se dégage de cette série. Bien entendu allant avec tous ces mystères et accompagnant les quelques créatures déjà apparus, on trouve un coté sombre qui n’est pas déplaisant du tout, certains passages seraient presque malsains, et pourtant il se dégage également une impression de féerie, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, le contraste n’a rien d’illogique, au contraire, le mélange s’avère diablement efficace.
A la lecture de ce tome, la première série à laquelle on pense en terme de ressemblance est une autre série de l’éditeur, à savoir Pandora Hearts. L’ambiance y est pour le moment très proche. Même en terme de graphisme, le trait rappelle celui de la série précité, ce qui est loin d’être une mauvaise chose. Le trait est fin mais le découpage rend parfois le tout un peu chargé. Et c’est pour le moment le seul défaut de Karneval, cette trop grande ressemblance à Pandora Hearts, même les personnages semblent sorties de cette série, mais gageons que cela ne nuira pas à Karneval pour trouver très vite son identité propre !

Nous pénétrons donc dans un univers fascinant aux immenses possibilités, qui ne demande qu’à être développé et nous y pénétrons confiant. Et quoi de mieux pour s’imprégner d’autant plus de cet univers que de lire les deux premiers volumes à la suite ? Et bien grâce au choix judicieux de Ki-oon de sortir les deux premiers tomes en même temps, vos désirs sont exaucés…vous n’avez plus aucune excuse !

L’éditeur fait comme à son habitude un excellent travail sur la forme : pas de coquilles, encrage correct, adaptations réussis…rien à redire !