Kaiju N°8 - Side B Vol.1 : Critiques

Kaijû 8-Gô - Side B

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Janvier 2025

Manga parmi les plus emblématiques du catalogue des éditions Crunchyroll (et, avant elles, de Kazé Manga) ces dernières années, KAIJU N°8 reste, fort logiquement, mis en avant de façon assez régulière par l'éditeur, et c'est à nouveau le cas en ce début d'année 2025 avec la publication du premier tome d'un spin-off achevé en deux tomes: KAIJU N°8 side B. Inspiré du roman "Immersion dans la 3e unité!" qui a été écrit par Keiji Andô et qui est sorti en France l'année dernière, ce court manga a été prépublié au Japon courant 2024 sur le site Shônen Jump+ de Shûeisha (là où est également proposée la série-mère), et a été confié à Kentarô Hidano, un manga actif depuis 2010 et ayant notamment été assistant pour Hiroshi Shiibashi (l'auteur de Nura).

Le concept du roman et donc du manga est simple: sous la forme d'un reportage exclusif qui doit suivre le quotidien des membres des Forces de défense anti-kaiju, on va suivre, les uns après les autres, certains focus spécifiques sur quelques-uns des personnages les plus emblématiques de la série, ce premier tome se focalisant dans sa majeure partie sur Soshiro Hoshina, avant d'entame dans ses derniers chapitres un centrage sur Kikoru Shinomiya, soit deux des figures les plus appréciées et charismatiques de l'oeuvre.

Le premier focus se centre donc sur notre cher Hoshina, et le portage en vient vite à la pousser à faire certaines confidences sur ses débuts au sein de la 3e Unité, qui ne se sont pas forcément aussi bien passés que ce que les journalistes pensent. Tout l'intérêt ici est, alors, de voir précisément ces premiers pas du vaillant combattant: ses difficultés familiales en tant que membre d'une lignée d'exterminateurs de kaijû, ses débuts compliqués (notamment vis-à-vis du capitaine Ebina), comment il s'est imposé, l'importance qu'ont pour lui ses sabres que l'on disait dépassés face aux armements modernes et sans lesquels il estime ne pas être grand chose... et, plus encore l'importance qu'a eue pour lui sa rencontre avec Mina, qui lui a tant apporté en lui faisant immédiatement confiance.

Quant au deuxième focus, il livre déjà des détails sympathiques sur la jeune prodige Kikoru, en revenant plus spécifiquement sur sa toute première mission pour la 3e Unité, à Sagamihara, les auteurs nous laissant l'occasion d'entrevoir les qualités qu'elle avait déjà, sa prise de conscience des progrès qu'il lui restera à faire et de l'ampleur des batailles, son intérêt pour Kafka, l'acquisition de son emblématique arme personnelle...

Et évidemment, c'est essentiellement par le prisme de l'action que toutes ces petites choses, les combats contre les kaijû restant très présents aussi dans ce spin-off. Et pour cela, Kentarô Hidano assure facilement l'essentiel: non content de proposer des séquences de combats presque aussi pêchues et amples que dans la série-mère (même si, forcément, elles restent beaucoup plus brèves), le dessinateur garde toujours un trait très, très proche de celui de Naoya Matsumoto, et se fait plaisir dans certains designs monstrueux spécifiques, ceux de type crustacés en tête.

Il n'en faut pas plus pour passer un bon petit moment à la lecture de ce ce premier tome qui, sans être réellement indispensable dans ce qu'il apporte, nous fait vivre ou revivre certaines choses depuis des points de vue différents de celui de Kafka, et amène des petits développements supplémentaires convaincants autour de Soshiro puis Kikoru. On rempilera donc avec grand plaisir pour le deuxième et déjà dernier tome !

Enfin, côté édition, Crunchyroll a tâché de rester dans la droite lignée qualitative de la série-mère, avec le petit format shônen typique de l'éditeur, un papier souple et plutôt fin mais sans transparence, une qualité d'impression honorable, huit premières pages en couleurs sur papier glacé, une traduction dynamique qui est toujours signée Sylvain Chollet, un lettrage du studio Mala très soigné, et une jaquette se voulant proche de l'originale japonaise.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs