Kaijû Defense Force Vol.4 - Manga

Kaijû Defense Force Vol.4 : Critiques

Kaijû Jieitai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Mai 2024

Une année s'est déjà écoulée depuis l'incident du Fugaku, et la Kaijû Defense Force est désormais officiellement en activité malgré certaines oppositions internes. Coopérant notamment avec les Etats-Unis et enchaînant les entraînements, Konoe, le commandant Yamato et les autres se préparent du mieux possible en cas d'éventuelles nouvelles attaques de kaijû. Mais seront-ils vraiment prêts quand sortira des eaux de la baie de Tokyo un nouveau monstre avide de chair humaine et rappelant une version juvénile d'"Orochi", le tout premier spécimen identifié ? La question est lancée... et c'est quasiment tout dans ce volume, dans la mesure où hormis pour quelques détails intéressants, Jun'y a Inoue tend malheureusement à proposer du vide jonglant entre faux-suspense, mauvais goût et à-côté anecdotiques.

Faux-suspense, concernant les premières dizaines de pages du tome. Bien que, sur le papier, ça reste assez intéressant pour montrer la place ambigüe des Etats-Unis dans la lutte ainsi que les limites et doutes qui restent en Konoe, cette phase se révèle très longue pour pas grand chose, en occupant pour quasiment rien une cinquantaine de pages soit plus d'un quart du tome. Les tentatives de suspense et d'intensité ne fonctionnant pas du tout vu que l'on capte immédiatement, au vu des rebondissements et du fait que cette ficelle est ultra répandue, que tout ceci ne peut être qu'une simulation.

Mauvais goût, dès lors que l'auteur décide de faire dans la beauferie via l'irruption du fameux nouveau monstre, entre la mort d'une femme alors qu'elle était en train de faire une fellation à un gars dans un parc public, et la fuite du gars à moitié à poil qui est ridicule, improbable (sérieusement, en pleine ville, et même si c'est de nuit, personne n'entend tout le potin que lui, le monstre et les bâtiments abîmés font ? ) et beaucoup trop longue, pour un résultat complètement OSEF et qui aurait pu tenir en deux pages.

Et à-côté anecdotiques, via le coup de la soirée entre célibataires à laquelle Konoe est obligée de participer sous l'impulsion de Misa (mais en se faisant quand même très belle, alors qu'elle dit elle-même que les relations amoureuses ne l'intéressent pas), ce qui a pour seuls intérêts de faire entrer en scène le policier Torishima. Il s'agit néanmoins de la partie la moins insipide de ce volume: cela amènera par la suite un petit développement suffisamment intéressant sur ce flic sérieux (qui, logiquement, devrait continuer de prendre en importance par la suite). Et puis bon, ça reste assez rigolo de voir notre héroïne bien plus costaude que lui dans quelques situations.

A l'arrivée, on a un volume où le fond reste assez intéressant en installant quand même plusieurs choses, mais où la forme n'a pas grand intérêt, entre grosses rallonges, moments d'action sans réels enjeux donc insipides, et petits élans de putasserie dont on se serait bien passés. Kaijû Defense Force nous lisse mitigés pour la première fois, et on espère vraiment que c'est passager, car on n'a vraiment pas envie de voir l'auteur retomber dans les nombreuses errances qu'il a montrées sur la longueur dans Btooom!, sa précédente série longue.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10 20
Note de la rédaction