Kaguya-sama - Love is War Vol.3 - Actualité manga
Kaguya-sama - Love is War Vol.3 - Manga

Kaguya-sama - Love is War Vol.3 : Critiques

Kaguya-sama wa Kokurasetai

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Mai 2021

Le quotidien du bureau des élèves est une succession de duels, des affrontements au nom de l'amour durant lesquels Miyuki Shirogane et Kaguya Shinomiya ne cessent de mettre au point des tactiques pour pousser l'autre à se dévoiler sentimentalement. Et si la candide et énergique Chika Fujiwara s'emmêlent régulièrement, pour le meilleur et souvent pour le pire, le bureau a un quatrième membre en la personne de Yû Ishigami, trésorier recruté pour son talent dans le traitement de données. Mais ce dernier peine à venir physiquement, et ce pour une bonne raison : Il sent que ses jours sont comptés, car Kaguya semble vouloir sa peau...

Si les deux premiers tomes de Kaguya-sama : Love is War ont instauré une certaine routine articulée sur des chapitres indépendants développant leurs propres idées humoristiques, le ton délirant dépeint par Aka Akasaka a fait mouche sans mal, ce grâce à une première poignée de personnages aussi délirants qu'attachants. Sur ce troisième tome, la série ne déroge pas à cette recette. Il se construit par de nouveaux épisodes détachés les uns des autres, où chaque histoire va dépeindre une situation, une idée farfelue, voire même introduire ou développer un personnage précis.

C'est ainsi qu'entre en scène Yû Ishigami, trésorier du bureau des élèves totalement différent de ses trois congénères. Plus solitaire et ténébreux, celui-ci a tout du taciturne de service... Mis à part le dilemme qui le hante. Car il s'isole pour une raison : La trouille d'une Kaguya qui en voudrait à sa vie. Une fois encore, l'auteur montre qu'il sait jouer avec des stéréotype, et les détourne pour amener des situations burlesques qui fonctionnent sans grand mal. Et Ishigami n'est pas le seul personnage annexe à profiter d'une mise en avant, puisque Ai Hayasaki, domestique de Kaguya, profite d'un peu plus de présence, au point d'avoir droit aux honneurs de l'illustration de la jaquette. Prenant ses marques, le manga mise donc sur un casting de personnages assez uniques et complémentaires, dont les intéractions donnent toujours une certaine saveur à cette succession d'histoires-sketchs.

La fraîcheur de l’œuvre demeure ainsi intacte dans un troisième tome qui, pourtant, revêt la forme la plus classique qui soit. La lecture demande évidemment d'adhérer au ton absurde du titre, mais Aka Akasaka parvient (à ce stade) à toujours renouveler ses situations. Il n'est pas uniquement question de duels amoureux entre Miyuki et Kaguya, les autres personnages prenant souvent part aux récits, de manière directe ou indirecte. Chaque chapitre reste un bon moment d'évasion et de déconnade avec une ambiance toujours percutante, tandis que l'humour reste servi par une narration bien pensée et toujours apte à mettre en exergue les excès du manga et des caractères des personnages. Et au-delà de l'humour, on apprécie les petites tentatives de l'auteur d'apporter des discours, en filigrane. Avec dérision, il traite ainsi du rapport à la sexualité dans l'adolescence, et même des catégories éditoriales du manga et des larges variétés qui peuvent être couvertes. C'est succinct, mais particulièrement appréciable.

Kaguya-sama : Love is War nous conquit alors une nouvelle fois et assure le divertissement hilare qui s'articule sur l'ambiance excessive si propre à la série d'Aka Akasaka. L’œuvre est sans prétention mais réussit dans sa formule, et on ne lui en demande pas plus pour le moment.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction