Jumbor Angzengbang Vol.2 : Critiques

Genber n’est pas seul puisqu’il s’est allié aux Jumbor. Face à tant d’adversaires redoutables, Baru n’a d’autre choix que d’intégrer le Superkunpo, l’ultime technique des Jumbor…

Voici le deuxième et dernier tome de Jumbor, déjà. Après un premier volet très décevant si ce n’est pas catastrophique, ce nouvel opus vient relever la barre. Alors qu’on redoutait la conclusion si hâtive de l’histoire, c’est finalement celle-ci qui réserve son petit lot de surprises. Mais pour pouvoir se délecter des bons points de ce volume, nous devons d’abord subir une première moitié de tome à l’image du volet précédent…

La première moitié se consacre à l’affrontement inévitable face à l’un des Jumbor ennemis. On attendait cette confrontation qui aurait pu permettre à l’auteur de démontrer son talent des combats, mais il n’en est rien… Ici, Hiroyuki Takei se contente, une fois de plus, d’enchaîner tous les clichés possibles pour ce genre de bataille. Sacrifice d’un allié, héros qui se relève et en devient surpuissant… L’affrontement ne possède aucun véritable atout. Les évènements comme l’issue de la bataille sont prévisibles à souhaits, ce qui gâche l’intensité de ce premier vrai combat. Fort heureusement, l’auteur fait l’impasse sur le traditionnel entraînement du protagoniste qui se contente de devenir plus fort en… lisant un livre. Si on devait relever un point positif à cette action, ce serait bien les armes et techniques employées par les personnages, absolument loufoques et nanardesques au possible. On aime ou non, mais les amateurs de séries B apprécieront peut-être le concept.

La moitié du tome s’est écoulée, et tout espoir semble perdu pour que Jumbor redresse la barre. Et pourtant, c’est cette dernière phase de la série qui vient apporter son lot de surprises et de rebondissements ! L’affrontement contre Genber a lieu, oui. Il est d’ailleurs très court, et l’auteur ne met pas l’accent sur la bataille à proprement parler mais sur toute la machination dont les héros se rendent compte. On peut penser que cette tournure des évènements est sortie du chapeau et pourtant, voilà qui répond en partie à certains mystères de la série, notamment concernant le Dr Occult…

Nous savions que Jumbor se poursuit sur une série plus longue, encore en cours actuellement au Japon, et cette conclusion affirme que cette courte série ne constituait qu’un prologue afin de fixer les concepts de la série, les premiers pas de Baru en tant qu’enfant-machine, et surtout les véritables enjeux… D’un seul coup, l’intrigue devient plus intéressante et, sans révolutionner le genre, pourra très certainement constituer une histoire convenable pour tout amateur shônen. Mais Kana s’étant contenté de ce court prélude en deux volumes, il faudra prendre son mal en patience pour découvrir la suite des aventures de Baru, encore faut-il que cette séquelle atteigne un jour notre pays.

C’est étrange comme ce second tome de Jumbor bouleverse les règles de ce type d’œuvre. Série courte, début catastrophique… Et pourtant, la conclusion est assez surprenante et fixe de tous nouveaux enjeux au titre qui a largement les moyens de s’étendre sur plusieurs volumes supplémentaires. On notera que comme dans le tome 1, Hiroyuki Takei conclut son volume par une histoire se déroulant dans le futur et permet ainsi de saisir d’avantage la situation de cet avenir. Les débuts de Jumbor sont très mauvais, mais les rebondissements opérés dans ce second tome laissent penser que nous avons eu droit au plus faible passage de la saga. Reste à voir si Kana choisira d’éditer la suite du titre qui, espérons-le, sera de meilleur facture que cette introduction.

Takato