Jujutsu Kaisen Vol.27 : Critiques

Chronique 2 :

Satoru Gojo n’est plus. Tombé sous les coups de Sukuna, il passe le flambeau contre Hajime qui se rue dans l’action, tandis que Hakari se frotte à Uraume. Mais le front le plus insolite se passe du côté de Kenjaku qui fait face à l’exorciste le plus improbable qui soit : Fumihiko.

Ce qui pourrait être le pinacle de Jujutsu Kaisen est malheureusement une épreuve de force pour le lecteur. Faute d’une narration beaucoup trop lourde et une volonté d’en faire des caisses avec des pouvoirs inutilement complexes, Gege Akutami a loupé ce qui devait être l’un des plus grands moments de son œuvre : l’opposition entre Gojo et Sukuna, les deux entités les plus puissantes de l’univers. À quatre tomes de sa fin, la série peut-être se relever d’un tel échec ? Pas sûr que ce 27e volume puisse convaincre le lectorat. En tout cas, son effet n’a clairement pas fonctionné sur votre serviteur.

L’auteur joue ici ses dernières cartes en dépeignant les combats contre les deux grands antagonistes de l’histoire que sont Kenjaku et Sukuna. Un moment fort sur le papier, mais qui se traduit par des choix propres à l’auteur qui semble n’en faire qu’à sa tête depuis le début de la Traque mortelle. On s’éloigne donc de nouveau des techniques purement occultes qui faisaient le sel de la série grâce à leur combinaison avec le trait et la mise en scène si marquée du mangaka. À la place, les extensions de territoire les plus farfelues, celles introduites dans cet arc, refont surface pour le satisfaisant et pour le pire. Le bon point vient de l’envie de l’auteur de ne pas délaisser ces personnages aux dons singuliers pour les exploiter véritablement. Le souci vient plutôt de l’exécution, notamment en ce qui concerne l’affrontement entre Fumihiko et Kenjaku qui ne fera clairement pas mouche sur le lectorat français. Puisque le pouvoir du personnage passe par l’humour, Akutami exploite le concept des stand-up en binômes nippons, des duos toujours très absurdes et difficilement adaptables dans notre langue. En tournant ainsi en ridicule un combat si prometteur, l’auteur prend le risque de décontenancer son lectorat de base, et encore davantage celles et ceux qui n’ont pas les clés pour comprendre un tel délire. La séquence semble interminable et plombe affreusement un face-à-face pourtant charnière.

Dans le même ordre d’idée, la nouvelle phase du combat contre Sukuna ressemble plus à un affrontement de stand ou de nen, avec des règles improbables vis-à-vis de l’univers de la série, ce qui dénote totalement des promesses initiées par les premiers arcs du titre. Des combats ou priment la tactique sur la brutalité n’ont rien d’un mal, encore faut-il savoir maîtriser ce type de mécanique et les mettre en accord avec l’univers d’une œuvre, ce que Gege Akutami peine à faire depuis un moment. Et dans le cadre de combats finaux, la lecture devient forcément douloureuse.

Le constat nous concernant sera dur. À ce stade de la série, nous n’attendons plus grand-chose de Jujutsu Kaisen, manga qui avait pourtant de quoi nous emballer lors de ces débuts grâce à un récit parsemé de moments forts, de belles promesses et de personnages attachants, sans compter l’art saisissant de son mangaka. Mais, à trois tomes de la fin, on espère simplement que le niveau du climax sera relevé pour pouvoir conclure sur une appréciation un tantinet positive.

Chronique 1 :

Satoru Gojo n'est pas parvenu à vaincre Sukuna! Le plus puissant des exorcistes est tombé face au plus puissant des fléaux! D'autres attendaient leurs tours pour faire face à ce monstre de puissance, rien n'est perdu, mais les choses sont bien loin d'être simples...

Une vaste blague! Voilà qui résume parfaitement ce tome!
Je n'avais pas envie de le lire, il y a tellement d'autres titres qui m'attendent sur ma pile de lecture...mais il fallait bien s'infliger ça! Et "s'infliger" c'est bel et bien le terme...ce fut un vrai calvaire, j'ai eu l'impression que je n'en verrai jamais le bout tant ce fut une torture!

Je suis tellement peu investi dans ma lecture de ce titre depuis quelques temps, que je ne sais même pas qui sont la moitié des personnages qui gravitent autour des personnages principaux! Est ce que le problème vient de moi ou bien de la mise en scène de l'auteur...je lui laisse le bénéfice du doute!

On va suivre trois affrontements en parallèle dans ce tome, même si l'un des trois est clairement relégué au second plan (et en même temps, c'est normal, on s'en fout royalement).

On va commencer par le plus pénible: l'affrontement contre Kenjaku...si on peut appeler ça un affrontement! C'est tout simplement du grand n'importe quoi! Rien ne va! L'auteur nous entraîne dans des délires qui ne sont ni drôles ni prenants, il nous inflige une longue séquence de sketch i-n-t-e-r-m-i-n-a-b-l-e (voire carrément minable tout court) que je n'ai pas réussi à lire jusqu'au bout, j'ai du sauter 5-6 pages tant je n'en pouvais plus!
Et pour être honnête le simple fait de continuer à perdre mon temps à évoquer ce face à face me fatigue et m'agace fortement!

Enfin on a la suite de l'affrontement contre Sukuna, qui aurait pu être intéressant, d'autant que là l'auteur nous propose un passage assez plaisant où les adversaires de ce dernier tentent d'élaborer des stratégies pour l'affronter...le problème (et pour le coup ici, c'est vraiment le seul problème) c'est que ça vient après le combat avec Gojo, qui aurait du être le grand final, ce que tous les lecteurs (ceux qui restent) voulaient enfin voir...après ça, le reste on s'en fout!

La vraie question c'est qui continue de lire ce titre? Autant l'anime possède une certaine aura et une réputation (qui tient bien plus à l'animation et aux visuels qu'au scénario), mais reste t-il encore des lecteurs qui attendent quoi que ce soit de ce titre?

Allez courage...plus que 3 tomes!