Judge Vol.3 : Critiques

Suite au premier vote qui ne s'est pas du tout déroulé comme l'espérait Hiro, deux groupes se sont formés (grosso modo, les niais contre les calculateurs), et chacun des deux groupes est décidé à s'en sortir en éliminant l'autre. Mais les niais, moins, parce qu'ils sont niais. Et donc, Hiro reste une bonne poire naïve en plus d'être un héros mollasson, et ses compagnons continuent de le suivre comme des moutons sans jamais montrer le moindre signe de personnalité. Aussi, quand le groupe des méchants calculateurs déclare à Hiro vouloir réessayer, cette fois-ci sans tricher, le coup du "tout le monde vote pour sa pomme", tous les niais tombent dans le panneau. Car en effet, il s'agit évidemment d'un piège, dont Yoshiki Tonogai va étirer la mise en place et les explications sur quelques dizaines de pages en tentant vaguement de surprendre son lectorat, alors que le coup bas effectué par les calculateurs a été une hypothèse émise en deux secondes par n'importe quel lecteur un minimum perspicace, et ce dès la présentation du jeu dans le tome 1... Qui a dit bidon ? Qui a dit que l'auteur nous prend pour des andouilles ?

Puis, à cause de dialogues stéréotypés et superficiels, de personnages que l'on croirait neuneus tant ils réagissent n'importe comment, et de dessins toujours aussi plats, une sensation qu'il ne se passe rien d'intéressant alors que les pages défilent par dizaines se fait de plus en plus sentir, et il faut attendre la fin du volume avant de sortir un tant soit peu de sa torpeur, quand apparaît un énigmatique personnage au sujet duquel on attend d'en savoir plus, et quand d'étranges informations arrivent par l'intermédiaire de Kazu. En attendant de voir sur quoi cela va aboutir, le volume se referme sur un événement n'ayant aucun impact tant il était annoncé, et au vu du schéma proposé sur ces trois premiers volumes, on commence à craindre que Judge ne nous refasse le coup de la fin de Doubt, qui était déjà elle même sans surprise pour n'importe quel lecteur un minimum attentif ou habitué du genre. Toutefois, en attendant de voir ça, laissons à Yoshiki Tonogai le bénéfice du doute. Quoi qu'il en soit, pour le moment, Judge sent le réchauffé, le prévisible, le lisse, et peine à convaincre.

A côté de ça, on cherche toujours le sujet des sept péchés capitaux, et on reste toujours aussi circonspect face aux rares péchés que l'on connaît déjà, qui sont ridicules, celui de Kazu en tête...

Entre des personnages idiots, des dialogues insipides, un faux-rythme et des événements pour le moment cousus de fil blanc, Judge risque fort de ne passionner que les néophytes du genre.