Jojo's bizarre adventure - Saison 4 - Diamond is Unbreakable Vol.3 : Critiques

L’arc et la flèche ont été dérobés par un manieur de stand qui a pris la fuite, tuant au passage le grand-frère d’Okuyasu Nijimura. Après l’altercation, Kôichi a lui aussi développé un pouvoir dont il ignore encore la nature. Plus tard, il écrase accidentellement un chaton qui se trouvait enfermé dans un sac, sur la route, alors qu’il se trouvait à vélo. Présent sur les lieux, le propriétaire de la pauvre bête accepte de lui pardonner contre un dédommagement financier. Mais dernière cette mascarade se cache en fait un manieur de stand qui blesse ses victimes avec le poids de leur culpabilité, une manière bien radicale d’extorquer les plus faibles…

Suivant toujours le fil rouge de l’arc et de la flèche, ce tome 3 nous propose deux nouveaux affrontements complets. A l’heure actuelle, l’intrigue n’évolue pas tellement bien qu’elle sache de nombreux mystères, ce qui ne veut pas dire que la lecture n’a rien à nous proposer. Jouant toujours sur l’ambiance si particulière des combats de Stand au cœur de la ville de Morio, la partie 4 propose ainsi une succession d’affrontements loin d’être désagréables et toujours aussi inventifs. L’absence de menace directe à l’heure actuelle est aussi un atout puisqu’au lieu de dépeindre de simples rixes entre jeunes gens, le récit narre des règlements de compte à base de combat de Stand, une manière inédite de présenter l’action dans Jojo.

Le premier combat de ce troisième opus est d’une importance cruciale puisqu’il marque la naissance du Stand de Kôichi, Echoes. La recette est efficace et en narrant un combat sans enjeux capitaux, Kôichi combattant simplement un escroc, la joute parvient à devenir pleinement divertissante et à logiquement mettre en avant le jeune garçon et lui seul. Voilà une bonne manière de le développer et montrer que Kôichi a lui aussi les moyens de se battre et pour cela, Araki a débordé d’inventivité en présentant des pouvoirs encore plus originaux que ceux qu’on a vus dans Stardust Crusaders, le tout en se permettant une référence amusante à Dragon Ball avec un personnage digne d’un Super Saiyan. Que ce soit Echoes de Kôichi ou encore le pouvoir du crapuleux Tamami, le fait que les Stand soient si originaux rend l’issue de l’affrontement improbable et hautement divertissante, d’autant plus que l’auteur parvient toujours à faire monter la tension d’un cran à partir de pouvoirs parfois absurdes avant de conclure sur un rebondissement habile.

Le second affrontement est un peu plus basique dans son déroulement et remet Jôsuke sur les devants de scène. De ce combat, on retient surtout le pouvoir de l’ennemi, la manière de l’auteur d’utiliser les Stand à tour de rôle et surtout la conclusion hilarante du combat qui, pour le coup, est un vrai pied de nez aux nombreuses séries d’actions dont les joutes s’achèvent souvent par des pirouettes extraordinaires.
Toutefois, avec une nouvelle mise en avant ce Jôsuke –mise en avant évidente puisqu’il est le héros–on espère que Hirohiko Araki évitera l’un des défauts majeurs de la partie 3, celui d’utiliser sans cesse les mêmes personnages. Que ce soit Kôichi, Jotaro, Nijimura ou tout autre allié qui s’illustrera plus tard, on espère que ces combattants seront justement utilisés. Rappelons-nous que Stardust Crusaders aurait très bien pu se surnommer « Polnareff’s Bizarre Adventure ».

La partie 4 de Jojo’s Bizarre Adventure réussit à son auteur qui, malgré un cheminement classique des affrontements, rend la lecture attractive par le contexte de la ville de Morio et l’inventivité des pouvoirs et des affrontements qui ne démord pas depuis la fin de la partie 3. Cet arc a encore beaucoup à nous montrer, mais pour l’instant, la partie préférée de l’auteur nous conquit.