Jojo's bizarre adventure - Saison 1 - Phantom Blood Vol.1 - Actualité manga
Jojo's bizarre adventure - Saison 1 - Phantom Blood Vol.1 - Manga

Jojo's bizarre adventure - Saison 1 - Phantom Blood Vol.1 : Critiques Dio, l'envahisseur

Jojo no Kimyou na Buken

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 08 Juillet 2014

Fin du XIXè siècle, Lord Georges Joestar accueille Dio Brando, fils d’un homme qui a menti lui avoir sauvé la vie dans le passé. Dio, intelligent et fourbe, est l’exact opposé de Jonathan Joestar, alias Jojo, téméraire fils de Lord Joestar qui aspire à devenir un gentleman. Rapidement, une violente rivalité sépare les deux « frères », et celles-ci vont prendre de proportion astronomique lors de la découverte d’un ancien masque de pierre aztèque.


Décidément, les fans de Jojo n’ont pas le temps de souffler avec Tonkam puisqu’en parallèle de la fin de Stardust Crusaders et de la publication de Steel Ball Run, l’éditeur propose les bases de cette saga incontournable du manga d’action et d’aventure, la toute première partie : Phantom Blood. Ainsi, après avoir dégusté le long affrontement entre Jotaro et Dio, il est grand temps de découvrir les bases de ce personnage, mais aussi son tout premier ennemi et premier héros de la lignée Joestar, Jonathan.


Pour ceux qui ont suivi les parties publiées par Tonkam, ce tout premier volet de Jojo’s Bizarre Adventure en surprendra plus d’un, et pas toujours dans le bon sens du terme. Pour l’heure, il n’est pas question de Stand, voire d’un tout autre concept d’affrontement puisque celui-ci n’est même pas évoqué dans ce volume. En réalité, ce tout premier tome est une introduction incarnant à merveille l’expression « ne pas juger un livre à sa couverture », tant ces huit premiers chapitres ne reflètent pas du tout les ambitions de Hirohiko Araki sur cette première partie.


Ainsi, ce premier tome s’attarde uniquement sur la rivalité entre Jonathan et Dio sur un plan plus crédible, ancré dans une époque de l’aube du XXè siècle où la noblesse est encore présente et le monde frappé par les émergences technologiques. Ici, Jonathan et Dio sont des étudiants issus de l’aristocratie, évoluant dans un cadre d’époque plutôt bien dépeint par Araki. Le volume s’avère donc dépaysant à souhait et bien que nous ne retrouvons pas encore l’ambiance Jojo, le tout est assez plaisant.


Jonathan incarne ici le héros noble au cœur pur, souhaitant devenir un gentleman, réussir brillamment et conquérir l’amour de sa vie tandis que Dio est un individu sournois complotant pour s’emparer de la fortune de Joestar et s’élever dans la société bien au-delà de son père, ivrogne sans scrupule. Si Jonathan représente le héros typique appréciable de par sa candeur et sa droiture, Dio est bien plus intéressant, notamment pour ceux qui ont lu Stardust Crusaders. Ici, l’individu n’a pas encore ses ambitions démesurées et s’avère parfois presque sympathique, même lorsqu’il feint de bons sentiments. En outre, le personnage jouit d’une complexité appréciable et doit sa personnalité à un passif lourd.


Pour l’instant, la série n’aborde donc pas les combats passionnants que nous connaîtrons par la suite, aussi nous ne pouvons donner un jugement quant à une narration des affrontements de la part du mangaka. Néanmoins, le trait de l’auteur surprend sur ce premier volet. Nous le savons, Araki a une approche toute particulière des proportions, notamment vers la partie 3 où les masses de muscles que sont Jotaro ou Joseph renvoient au style de Tetsuo Hara. Ici, l’auteur prenait vraiment ses marques tant la mise en scène des personnages, leurs gestuelles et la composition de leurs corps sont surprenantes. Improbable, voire grossier par moment, le style des débuts de la série ne plairont certainement pas à tous, mais nous entrevoyons d’ores et déjà le potentiel d’Araki pour créer une ambiance graphique unique, et il n’en faut pas plus pour donner sa chance à l’auteur.


Ce tout premier tome de Jojo’s Bizarre Adventure n’est certainement pas le plus passionnant, mais a le mérite de dépeindre les prémices de l’une des plus longues dualités (si ce n’est la plus longue) du shônen d’action. L’affrontement entre les Joestar et Dio transcendera les époques, aussi on apprécie de découvrir ou redécouvrir les bases de ce combat générationnel. En résulte un tome très particulier dans son esthétique, intéressant dans son approche des deux rivaux, et qui attise notre curiosité quant à la suite de la saga. Dès le prochain volume, les véritables hostilités commenceront, et Phantom Blood montrera le potentiel de la saga Jojo.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs