Japan Lifestyle Vol.3 - Actualité manga

Japan Lifestyle Vol.3 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 20 Juillet 2009

Ce troisième numéro de "Japan LifeStyle", plus intéressant que le précédent, invite les garçons à assister à ce déballage des tendances du Japon. Toutefois, il reste très féminin.

Concernant la mode, on nous présente la relève des kogals: les agejo. Les jeunes filles s'inspireraient du magazine Koakuma Ageha, destiné à la base aux hôtesses de bars. Les agejo ont alors "la peau diaphane, de longues boucles romantiques montées en choucroute 90's et des yeux de biche". Pour les amoureux de la mode, il est regrettable de voir ce petit article figurer dans la rubrique des news, car par conséquent, le thème n'est pas développé. On espère pouvoir en savoir plus dans un prochain numéro! Pour continuer dans cette lancée colorée, c'est avec des yeux gros comme des billes qu'on se plaît à contempler les rayons ornés de kit faux ongles. Tout ce choix pour une manucure classe, simple, ou alors hors du commun nous fait rêver. Mais pourquoi nous mettre l'eau à la bouche pour ensuite tourner la page et passer à un autre sujet? Quoiqu'il en soit, il est assez aisé de trouver des magazines spécialisés pour cela, souvent à l'étranger, il faut l'avouer. Pauvres français, nous semblons bien fades à côté de toute cette fraicheur. Mais Beni Arashiro, la présentatrice de l'émission Tôkyo Kawaii TV ne semble pas être de cet avis. C'est alors qu'elle nous fait part des looks qu'elle a trouvé tendances, lors de son passage à Paris. Il y en a pour tous les goûts, mais malheureusement, aucun texte expliquant ses choix n'accompagne les photos.
Malgré ce manque récurrent d'informations, "Japan LifeStyle" reste on ne peut plus fashion. C'est très facilement qu'on se laisse emporter par le cosplay de Misa Misa, le personnage féminin fort de la série "Death Note", de Takeshi Obata. Les accessoires nous sont alors proposés, mais quoi de plus amusant de faire son propre tutu, sexy et ténébreux? Les explications suivent alors, très détaillées et fournies. Pour les plus acharnés, la création proposée est un amigurumi: ces petites bêtes à la fois sans charme mais tellement mignonnes! On apprend alors à manier le crocher, rembourrer le petit monstre, et enfin, pour la customisation, l'imagination est de mise. Encore une fois, c'est à l'aide d'explications très détaillées que les rédactrices aides ici les lecteurs à se dépatouiller. Pour les adeptes du crochet, rien de plus facile! Mais pour les débutants, il va falloir y mettre du sien, car la tâche s'avère plus compliquée qu'elle n'y paraît. Toutefois, pour procéder comme il faut, les étapes du crochet sont expliquées avec beaucoup d'attention, et il y a même des astuces pour les débutants. Pour les plus coriaces, il ne leur restera que les ball-jointed dolls pour se rattraper. En effet, ces poupées mignonnes, et parfois à l'effigie de nos personnages de mangas préférés, nous sont présentées, malheureusement sans trop détails. Ou alors, en dernier recours, et surtout, plus économique, la recette de l'omurice est là pour nous sauver, cette omelette au riz agrémentée de tout ce que nous avons sous la main, le plat phare de Mikako, l'héroïne du manga "Gokinjo", nous est présenté!

Le point fort de ce numéro est sans doute la rubrique "music". Très fournie, elle nous offre tout d'abord une interview, des photos, et des dessins de la chanteuse Kanon Wakeshima, le tout sur quatre pages s'il vous plaît! Les 28 secrets de l'artiste, loin d'être des révélations, nous permettent tout de même de l'approcher davantage, et de connaître des petites choses personnelles sur ses goûts et ses manies. Hikaru Utada n'aura le droit qu'à une seule page. Le magazine la présente, et nous parle beaucoup de ses échecs. L'article est tout de même optimiste, on l'encourage pour son nouvel album. Enfin, c'est LM.C qui conclue cette rubrique. On retiendra ici de ce duo de visual kei, qu'on ne présente plus, qu'il semble très libre dans son travail. De plus, il aime la France, et surtout, le public français. Les propos recueillis ici sont assez intéressants. On entre bien dans l'image du groupe, dans leur ambiance. Surtout, les questions sur leur musique, les musiciens qui les accompagnent, et le concept même de leur style, sont pertinentes, et permettent à ceux qui ne s'étaient jamais lancés auparavant dans cet univers d'y faire un pas, et surtout, de découvrir enfin ce groupe, très populaire en France.

Après cette lecture haute en couleurs, le voyage à travers les temples et sanctuaires au Japon a un goût fade. C'est difficilement qu'on arrive au bout de ces cinq pages si soigneusement illustrées et détaillées pourtant. On nous présente des lieux à ne pas manquer, les choses qu'il faut absolument voir et ne rater en aucun cas. Les prix des entrées sont même indiqués, ainsi que les transports et voies à emprunter.
Pour rester dans cette ambiance de tradition, le film "Dororo" nous est enfin présenté. Le texte est illustré par des références de toutes sortes, et les acteurs principaux bien présentés. Les bons côtés, tout comme les mauvais, sont mis en avant pour que chacun puisse juger sans réellement être influencé.

Pour finir, la rubrique "psycho" nous invite à découvrir un phénomène masculin à la base, qui se féminise: la geek attitude. Les onna otaku (filles otaku), ne sont pas réellement à l'image de ces messieurs enfermés dans leur monde. Au contraire, les voilà sociables, soucieuses de leur look souvent relevé d'une pointe d'extravagance grâce aux cosplays qu'elles se plaisent à confectionner. Ces jeunes filles, consommatrices sans limites, aiment les hommes et ne s'en cachent pas. Enfin, lorsqu'on parle d'hommes, ceux-ci sont insaisissables, et frisent la perfection. L'apparence androgyne est alors appréciée,on collectionne les shonen à foison, mais un shonen gothic, ou alors de sport, qui met en avant de beaux mâles se battant sans relâche, et montrant tout de même un soupçon de faiblesse qui fait faillir les coeurs, fera également l'affaire. Le must: le boy's love. On convoite toujours ce que l'on n'aura jamais, et ceci est surtout vrai pour la gente féminine. Le yaoï a donc trouvé ses fans, assoiffées, jamais rassasiées, qui en demandent toujours encore et encore.



On pourrait conclure sur un bilan plutôt positif ici. Ce troisième numéro semble plus soigné que les précédents, bien que le manque d'informations se fait toujours sentir par moments. Toutefois, on constate quelques améliorations, et du nouveau: tout à la fin, un lexique est édifié pour que les novices ne se perdent pas. Si les efforts persistent davantage, c'est une montée dans l'estime de beaucoup de lecteurs que le magazine gagnera.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs