Issak Vol.9 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 11 Décembre 2020

Chronique 2 :

Suite à un duel épique où les deux adversaires ont jetés toutes leurs forces dans la bataille, Lorenzo, au prix d'une jambe sacrifiée, s'est emparée du mousquet de Issak...mais il fait une chute vertigineuse et Issak lui même ignore si son ennemi a survécu!
Bien qu'affaibli sans son arme de prédilection, le tireur d'élite retrouve ses anciens camarades et ensemble ils vont prendre tous les risques pour libérer le prince Heinrich des mains de Wallenstein!

Le volume précédent nous avait laissé en état de choc, entre Renzo qui se tranche lui même la jambe et Issak qui perd son mousquet, tout ne serait désormais plus pareil...et d'ailleurs la couverture de ce neuvième opus nous délivre un indice ne laissant pas de place aux doutes: Issak est armé d'un arc...il continue de privilégier les armes à distance, il reste précis, mais son efficacité est grandement atténuée!
Et la perte de ce mousquet va avoir des conséquences, puisque maintenant, plus que jamais, nos héros vont devoir utiliser la ruse, ne pouvant plus compter sur Issak pour décimer une armée à lui tout seul...
Et à ce niveau, ce tome est vraiment intéressant et prenant, tout comme les précédents bien sur, mais ici on ressent davantage le danger qui plane sur la petite troupe de nos héros! Les auteurs parvenant merveilleusement à nous dépeindre les enjeux, les forces en présence, les stratégies employées et les risques encourus! La situation dans laquelle on laisse Issak et ses compagnons en fin de tome est particulièrement inquiétante et on est plus que curieux de découvrir les stratégies qui seront utilisées!

Mais avant d'en arriver là on passe par bien des étapes, à commencer par la libération de Heinrich qui est une véritable prise de risque! Les retrouvailles entre les deux personnages sont certes plaisantes, mais manque cependant d'un brin d'émotion...ce qui ne sera pas le cas pour les retrouvailles suivantes: enfin Issak et Zetta sont réunies! La jeune fille se laisse aller à l'émotion ce qui ne manquera pas de toucher le lecteur!
Durant cette séparation, qui nous a semblé interminable alors qu'elle ne correspond qu'à quelques tomes, la jeune fille a grandement évolué et on va la voir devenir un symbole sous les yeux admiratifs de ses amis, Issak en tête, décidés à tout faire pour la protéger!

La série ne faiblit pas et se montre toujours aussi prenante, et ce tome, riche et passionnant, ne déroge pas à la règle! Ce titre est aussi touchant que épique, et ce tome le démontre parfaitement!


Chronique 1 :

Le visage souriant, Lorenzo s'est lui-même tranché la jambe pour échapper à Issak et chuter dans la rivière depuis la falaise, non sans emporter avec lui la cible de ses convoitises: le mousquet de notre héros. Un acte fou, certes, mais privant désormais le mercenaire japonais de sa précieuse arme. issak est toutefois certain que son ennemi juré est encore vivant, mais dans l'immédiat il ne peut se permettre de partir à sa poursuite: il lui faut rejoindre Zetta, la jeune fille accompagnant Frédéric V dans sa fuite incognito, lui qui est désormais recherché dans tout le pays ! Et avant cela, il va falloir trouver un moyen de libérer Heinrich: Wallenstein, qui n'a pourtant pas l'habitude de faire des prisonniers, le retient vivant pour ses ambitions, et peut compter sur une garde affutée entre les Magyars et les Slaves...

Le principal enjeu de la première partie du volume est donc de parvenir à libérer Heinrich, et pour cela nos héros, en large infériorité numérique, vont devoir ruser quelque peu sous l'impulsion d'Issak, notamment en envenimant les tensions entre Magyars et Slaves pour essayer de pénétrer la forteresse où est retenu le prince... Mais tout va-t-il se dérouler sans souci ? Concrètement, cette partie semble presque trop longue pour ce qu'elle a à raconter, d'autant plus que l'aspect stratégique reste un peu simpliste, et qu'on peut même dire que les Magyars et les Slaves ont zéro cerveau sur ce coup, tant la ficelle est grosse. Cela reste néanmoins assez prenant, essentiellement grâce à la débrouillardise de notre héros, particulièrement lorsque lui et ses compagnons se retrouvent encerclés dans la forteresse par une Wallenstein heureusement moins bête que ses troupes.

C'est toutefois la suite qui se fait plus prometteuse, dès lors que nos héros retrouvent Zetta ainsi qu'un Frédéric V qui semble avoir bien changé au contact de la jeune fille, Heinrich en étant le premier surpris. Ne veut pas de conflits qui s'enlisent, voulant rejoindre la Hollande pour rebâtir l'alliance protestante, avoir des alliés puissants et établir la liberté de religion à laquelle il aspire, Frédéric V ne semble plus l'homme inerte d'avant, et Zetta n'y est effectivement pas étrangère, tant son empathie, son dévouement, son souci des autres, voire sa pureté sont capables de changer les esprits, de faire ouvrir les yeux aux autres, chose qu'elle prouvera encore plus tard face aux mercenaires/pilleurs d'Ernst Von Mansfeld (l'occasion pour les auteurs d'exploiter un peu cette autre figure historique réelle de l'époque, célèbre homme de guerre du début de la Guerre de Trente Ans). C'est très classique dans le traitement, mais c'est efficace, la jeune fille continuant d'apporter un autre regard dans cette période de conflit, tout en conservant aussi son tempérament, comme elle le montrera encore dans la dernière page du tome.

"- Ton dévouement m'a ouvert les yeux... Qui t'a appris à avoir tant de compassion ?
- La pauvreté..."


Visuellement, Double-S conserve certes un trait assez dynamique, mais montre à nouveau certes lacune dans la densité ou tout simplement dans la régularité des visages. Et historiquement, Shinji Makari parsème le volume de quelques explications textuelles sur certains aspects, notamment sur le système de mise à feu des mousquets à mèche et sur les épices, des petits plus toujours appréciables. En résulte un volume qui n'est pas parmi les plus prenants mais qui se lit bien, et qui annonce une suite qui devrait normalement être plus intense, la fuite de nos héros vers la Hollande étant déjà pas mal compromise par leurs poursuivants...
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction