Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 16 Mars 2022
Dans leur chambre d'hôtel, après bien des épreuves brutales, c'est un nouveau départ qu'Iwao et Irène essaient de s'offrir, en se prêtant à nouveau serment dans une "cérémonie de mariage" rien qu'à deux, tout en intimité. De quoi récompenser les efforts de celle qui continue de faire des efforts pour apprendre la langue et se faire accepter, et celui qui semble avoir en partie appris de ses erreurs, essaie désormais de contrôler sa frustration sexuelle et souhaite parvenir à se faire aimer de sa jeune épouse. Le tome 5 d'Irène s'ouvre alors, quelque part, sur une part de tendresse plus forte que jamais dans la série, car portée par deux personnages qui essaient désormais de mieux se comprendre et s'unir. Et dans cette optique, la nudité et le sexe proposés par Hideki Arai possèdent un côté symbolique assez fort, que l'auteur renforce même à travers quelques rapides métaphores visuelles. Sans réellement passer à l'acte, Irène et Iwao se trouvent. Cette fois-ci, c'est elle qui prend les devants, tâchant d'oublier les traumatismes des tomes passés, tandis que son époux lui dit qu'elle n'a pas à se forcer, qu'elle doit faire comme elle le sent, le quarantenaire évoquant même un désir d'essayer d'établir une relation "50/50" sur un pied d'égalité.
Bref, les deux jeunes mariés affichent leur désir de repartir sur de bons rails, de se souder... mais il va de soi que dans le petit monde cash de Hideki Arai, les moments presque tendres ne peuvent durer face à la brutalité du monde. C'est ainsi que le dénommé Yûjirô Shiozaki, proxénète qui avait embrassé de force Irène dans le volume précédent, part rendre visite à Tsuru avec des intentions précises. Peu de temps après, la vieille mère d'Iwao contacte son fils en disant qu'elle est prête à accepter Irène, et leur propose de revenir habiter avec elle. Un acte de charité et d'ouverture qui risque fort, en réalité, de cacher tout autre chose...
Dans ce volume, une menace permanente semble alors planer au-dessus d'Irène, jeune fille une nouvelle fois confrontée aux vicissitudes du monde, jusque dans une dernière partie de volume menée tambour battant et plus grave que jamais. Et si Arai appuie encore le trait, souvent avec un fort cynisme et une grande violence graphique, sur la part de racisme et de rejet de l'étranger à laquelle doit se frotter notre héroïne, l'auteur véhicule avec encore plus de cynisme bien des choses à travers le proxénète Shiozaki, personnage évidemment infâme, dont les propos assez calmes et posés véhiculent surtout une vision du monde aussi crue que malheureusement vraie, où il est question de la façon dont les frustrations sexuelles sont partout un commerce, du pouvoir tout-puissant de l'argent pour corrompre les âmes jusqu'à la folie, et de la manière dont des "étrangères" comme Marine ou Irène se retrouvent dans leur situation actuelle.
Alors, certes, on pourra parfois trouver que Hideki Arai en fait trop pour choquer, notamment car ses scènes de nudité/sexe, à force de se répéter, perdent un peu de leur impact voire de leur utilité. Mais l'auteur, sans concessions, n'aurait pas touché si fortement, à son époque, s'il n'avait pas asséné toutes ces visions, toute cette brutalité verbales et visuelles, comme autant de coups de poing voués à chambouler le lecteur. Un côté extrême qui, plus de 25 ans après la publication japonaise initiale, fait toujours son effet. présent, on attendra avec autant d'intérêt que de crainte l'ultime volume de cette sauvage satire sociale.
Bref, les deux jeunes mariés affichent leur désir de repartir sur de bons rails, de se souder... mais il va de soi que dans le petit monde cash de Hideki Arai, les moments presque tendres ne peuvent durer face à la brutalité du monde. C'est ainsi que le dénommé Yûjirô Shiozaki, proxénète qui avait embrassé de force Irène dans le volume précédent, part rendre visite à Tsuru avec des intentions précises. Peu de temps après, la vieille mère d'Iwao contacte son fils en disant qu'elle est prête à accepter Irène, et leur propose de revenir habiter avec elle. Un acte de charité et d'ouverture qui risque fort, en réalité, de cacher tout autre chose...
Dans ce volume, une menace permanente semble alors planer au-dessus d'Irène, jeune fille une nouvelle fois confrontée aux vicissitudes du monde, jusque dans une dernière partie de volume menée tambour battant et plus grave que jamais. Et si Arai appuie encore le trait, souvent avec un fort cynisme et une grande violence graphique, sur la part de racisme et de rejet de l'étranger à laquelle doit se frotter notre héroïne, l'auteur véhicule avec encore plus de cynisme bien des choses à travers le proxénète Shiozaki, personnage évidemment infâme, dont les propos assez calmes et posés véhiculent surtout une vision du monde aussi crue que malheureusement vraie, où il est question de la façon dont les frustrations sexuelles sont partout un commerce, du pouvoir tout-puissant de l'argent pour corrompre les âmes jusqu'à la folie, et de la manière dont des "étrangères" comme Marine ou Irène se retrouvent dans leur situation actuelle.
Alors, certes, on pourra parfois trouver que Hideki Arai en fait trop pour choquer, notamment car ses scènes de nudité/sexe, à force de se répéter, perdent un peu de leur impact voire de leur utilité. Mais l'auteur, sans concessions, n'aurait pas touché si fortement, à son époque, s'il n'avait pas asséné toutes ces visions, toute cette brutalité verbales et visuelles, comme autant de coups de poing voués à chambouler le lecteur. Un côté extrême qui, plus de 25 ans après la publication japonaise initiale, fait toujours son effet. présent, on attendra avec autant d'intérêt que de crainte l'ultime volume de cette sauvage satire sociale.