Igai Vol.5 - Manga

Igai Vol.5 : Critiques

Igai - the play dead alive

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Septembre 2017

Et si les contaminés ne perdaient pas totalement conscience ? C'est la question que Furuchi est amené à se poser, en observant devant lui un Hojo, contaminé, en pleine crise, attaché, et murmurant le nom de sa petite amie. Mais s'il les contaminés peuvent encore avoir un zeste de conscience, existerait-il un moyen de les ramener à la raison ? Furuchi et Hojo revenu à son état normal vont pouvoir s'interroger là-dessus... mais il n'est pas sûr qu'ils aient l'occasion de partager leurs découvertes, car à chaque instant la fragile trêve installée entre les deux camps menace de se fissurer, la faute à certains éléments perturbateurs incontrôlables...


Dans ce volume, Tsukasa Saimura divise plus que jamais son récit autour de différents petits groupes que l'on suit les uns après les autres. 


Côté zombies, on a Hojo qui s'interroge sur l'état des contaminés et les raisons du cycle, Usa qui peine encore à accorder sa confiance aux humains, ou le trio Umezawa/Igarashi/Kubo qui fait un peu le point. 


Et côté humains, les réactions peuvent être très diverses. Pendant qu'Akira souhaite maintenir la paix fragile, le groupe de Makimura commence à avoir des doutes. Mais ce sont deux autres cas qui suscitent le plus l'intérêt, car ce sont eux qui menacent la paix : d'un côté, Sagawa du club de tir à l'arc pète littéralement un câble en étant décidé à venger par la violence la mort de Takeda, et d'un autre côté, Kisaragi et Noda poursuivent leurs frasques meurtrières, mais le premier des deux n'a pas encore fini d'inquiéter...


A tout cela, il faut ajouter quelques autres éléments : la possibilité qu'il  n'y ait plus de communication avec l'extérieur, un petit focus sur le passé d'Umezawa qui présente son enfance sombre et son lien avec Akira, et l'apparition de Kaho Sugiyama qui semble avoir un faible pour notre héros.


Clairement, il y a des choses intéressantes, à commencer par un focus classique du genre, mais assez efficace sur les divers comportements que l'humain peut avoir en telle situation. Mais celles et ceux voulant rester pacifiques et garder leur humanité pourront-ils faire quelque chose face aux électrons libres et à la lâcheté ?


Et pourtant, dans l'ensemble, on attend toujours un peu plus du concept de cycle proposé par l'auteur, pourtant original sur le papier, mais qui peine un peu à évoluer. Qui plus est, l'auteur n'utilise pas toujours ses idées à bon escient : le pétage de plomb de Sagawa est un peu trop exagéré et paraît alors un brin ridicule, il n'y a rien de neuf concernant Kisaragi (c'est bon, on a compris qu'il prend plaisir à tuer et à manipuler les autres...), le changement de Hojo en fin de tome est beaucoup trop soudain, et le focus sur Umezawa, qui arrive en plein milieu du volume sans raison précise, casse un peu le rythme.


On reste globalement sur une lecture intéressante, mais on attend toujours un peu plus d'Igai, surtout après un tome 4 qui promettait pourtant de faire décoller la série.


Un petit mot sur l'édition, qui aurait bien besoin d'une relecture plus soignée : il y a pas mal de petites coquilles évitables (comme des petits oublis de mots de liaison), et il y a même une phrase qui n'a aucun sens vers le début du tome.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction