I am a Hero Vol.17 - Actualité manga
I am a Hero Vol.17 - Manga

I am a Hero Vol.17 : Critiques

I am a Hero

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Août 2016

Après un seizième volume très marquant, Kengo Hanazawa met une nouvelle fois de côté le périple de Hideo et Hiromi pour nous replonger à Tokyo, aux côtés d'une foule de nouveaux personnages que nous découvrons peu à peu.
En tête de ceux-ci, le commandant Korori, un ancien dessinateur de manga qui, comme beaucoup de personnages de la série, apparaît d'emblée un peu... bizarre, allons-nous dire : cheveu sur la langue, conversations permanentes sur les affaires d'attouchement où il était impliqué, fétichismes spécifiques notamment sur les bas d'employées... Le bonhomme pourrait tout à fait être rangé dans une catégorie déjà riche de personnages un peu marginaux et reflétant certains travers. Mais quoi qu'il en soit, il semble avoir la confiance de Seto et d'une énigmatique jeune fille muette, deux personnes qui le suivent en tant qu'unité de ravitaillement pour une équipe de survivants. Equipe de survivants comptant également un corps de garde qui ne semble pas beaucoup apprécier l'unité de ravitaillement, et étant visiblement sous la domination spirituelle d'Asada, un homme décidé à fonder une nouvelle religion, l'Asadaïsme, sur les bases de ce monde où il ne voit que le désespoir.

L'enjeu de ce tome est clairement de mettre en place tous ces personnages. Toute la première partie, offrant une course-poursuite entre Komori et des ZQN, s'avère comme toujours très bien mise en scène (avec notamment une utilisation des décors urbains excellente), et permet aussi d'intriguer sur un ZQN de combat bien différent des autres, mais malgré tout on ne peut s'empêcher de se dire que Kengo Hanazawa rallonge un peu les choses ici.
Il faut donc attendre la suite de ce tome pour commencer à mieux cerner les principales nouvelles figures, parmi lesquelles le dénommé Asada. Les fans du mangaka Inio Asano reconnaîtront immédiatement la silhouette et les cheveux teints de l'auteur de Bonne nuit Punpun : Hanazawa s'inspire avec malice de cet auteur qui est son ami et qui est publié dans le même magazine que lui (puis ils ont le même responsable éditorial au Japon), c'est plutôt amusant à observer, et on se demande bien ce que le mangaka réserve à ce personnage tentant de se diviniser ! Mais on retient aussi la jeune fille muette accompagnant Komori : n'affichant aucune émotion et tuant du ZQN sans aucun remord, la mignonne demoiselle intrigue forcément un peu, jusqu'à ce qu'on découvre avec beaucoup d'intérêt ce qu'elle est exactement. Voilà qui pourrait, là aussi, apporter beaucoup par la suite. Enfin, Komori reste lui aussi intéressant : le fait que Hanazawa mette à nouveau en scène un ancien dessinateur de manga n'est sans doute pas anodin, et certaines hypothèses qu'il émet sur les ZQN, derrière ses allures perverses, sont intéressantes. De même, il est intéressant de voir qu'alors qu'il est considéré comme un héros par ses compagnons, lui même ne se considère pas du tout ainsi, ne cherche pas à être un héros et veut simplement pouvoir redessiner des mangas : un certain parallèle se crée alors avec Hideo, parallèle d'autant plus intéressant que Komori considère lui-même Hideo comme son héros, de par le rôle qu'ont eu ses mangas dans sa vie...

C'est donc, en somme, une nouvelle partie intéressante qui commence. Hanazawa n'évite pas quelques rallonges, mais parvient à poser quelques nouvelles figures prometteuses, et l'on a hâte de voir ce que tout cela va donner par la suite. D'autant que la dernière page est là pour nous promettre le retour de Hideo et Hiromi !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs