Hôzuki le stoïque Vol.4 - Actualité manga
Hôzuki le stoïque Vol.4 - Manga

Hôzuki le stoïque Vol.4 : Critiques

Hôzuki no reitetsu

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Juin 2023

Au fin fond des Enfers, l'intendant Hôzuki a toujours fort à faire pour que les lieux fonctionnent comme sur des roulettes, et ce n'est pas ce quatrième volume qui va faire démentir cet état de fait avec, à nouveau, toute une salve d'activités qui se doivent d'être gérées (plus ou moins) impeccablement : faire repeindre le mur de l'enceinte du palais d'Enma, organiser un dîner réunissant les Dix Rois, réaliser des châtiments express pour des défunts "pas si mauvais que ça", participer à la fête des morts aux Enfers, préparer un régime spartiate pour Enma, observer les malheurs du personnage de conte Issun-Bôshi depuis qu'il n'a plus sa taille de "nabot", remonter le fil de la naissance insolite du Hakutaku-zu (un célèbres bestiaire des yôkai)... sont autant de choses qui sont au programme ici, avec toujours la même inventivité de la part de Natsumi Eguchi.

Il faut dire que, pour porter ses nombreuses idées, l'autrice peut en premier lieu compter sur sa bonne exploitation d'une galerie de personnages haute en couleurs, de Nasubi et Karauri jusqu'à Hakutaku (qui s'affiche d'ailleurs en couverture) en passant par le chien Shiro, la lapine Moutarde (qui en fait encore bien baver aux tanukis)... sans oublier quelques nouvelles têtes de choix comme Lilith, démone d'Occident et mère des succubes, qui va considérablement animer une partie du présent opus.

Bien sûr, chacune de ces situations, dans un esprit absurde et décalé parfois proche d'un manga comme les vacances de Jésus et Bouddha, et amenée à partir quelque peu en vrille, de façon plus ou moins forte, afin de servir un aspect comique omniprésent et capable de jouer sur de nombreux créneaux, allant du simple comique de situation jusqu'à de l'humour plus noir et vache, en passant par la pure loufoquerie (à l'images des décorations qui prennent vie de façon bien vénère). Sans oublier notre cher Hôzuki lui-même, qui régale toujours dans sa manière de quasiment toujours garder son ton neutre ou un peu agacé en toutes circonstances, que ce soit pour sortir des vacheries ou pour commettre des choses assez impensables (en tête, bousiller une oeuvre de Hokusai) avec la plus totale nonchalance.

Enfin, dans tout ceci, Eguchi n'oublie pas quelques instants permettant d'enrichir quelque peu le background de son oeuvre: l'enfance de Nasubi et de Karauri, pourquoi Nasubi est devenu gardien des Enfers et pas artiste, le fonctionnement des procès, une découverte un tout petit peu plus prononcée des Dix Rois, les trois trésors sacrés du Japon... Et par extension, il faudra saluer, une nouvelle fois, les nombreuses pages bonus, que ce soit celles de la mangaka qui livre certaines anecdotes, ou celles de l'éditeur qui nous permettent de découvrir un peu plus en détails certains éléments culturels nippons (ici la fête O-bon, la légende autour des trois trésors sacrés du Japon, et le conte d'Issun-Bôshi).

A l'arrivée, Natsumi Eguchi nous livre, une fois de plus, un volume très inspiré et souvent drôle, où elle démontre encore, par le prisme de son excellent personnage principal et de la ribambelle de figures autour de lui, tout son talent pour exploiter le folklore nippon (mais pas que) afin de porter un humour très varié.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs