Horimiya Vol.14 : Critiques

Chronique 2 :

La neige devient l'ennemi le plus redoutable du petit groupe, surtout à la sortie des cours où toute tentative de rentrer chez soi se solde par une gamelle devant l'établissement. En parallèle, Sawada s'intègre de plus en plus à la bande, même si celle-ci est composée de lycéens plus âgés qu'elle...

Malgré la routine évidente que développe la série, il est difficile de s'en détacher. La formule proposée par Hero et Daisuke Hagiwara nous régale toujours, ce grâce à un humour savamment dosé et mis en images, et à un casting de personnages attachants, aux membres aux caractères bien variés. Mais dans ce groupe, une figure n'y figurait pas vraiment : Sawada. Plusieurs chapitres viennent donc la concerner, elle et sa timidité pour des "senpai", tandis que sa place au sein de sa propre classe est aussi posée. Plus de cas de harcèlement cette fois, et le récit opte pour un développé plus posé, mais terriblement amusant et touchant. À l'approche de la fin de la série, on regrettait que la demoiselle soit si peu présente, ce que ce quatorzième tome essaie de corriger.

À côté, les petites histoires autour de la bande de Hori et Miyamura s'enchainent relativement bien, grâce aux idées toujours innovantes de Hero, l'auteur d'origine. Sa capacité à amener des situations improbables à partir de petits riens (typiquement en début de tome : des rues enneigées et verglacées) amène un humour toujours aussi ravageur qui, couplé aux héros qu'on ne saurait totalement prendre au sérieux, ne perd jamais en saveur.
Et puisque les moments les plus drôles de l'œuvre sont ceux qui se déroulent au sein du foyer de Hori, quelques séquences se révèlent particulièrement réussies, avec un sens du rythme impeccable et un absurde qui va de pair avec les rapports alambiqués de la petite famille. Rien de nouveau sur le soleil, certes, mais ça fonctionne. La lecture s'apprécie sans aucun mal, surtout pour quiconque lirait un tome tous les deux mois.

Mais à ce stade du manga, une question de pose : quid de potentielles avancées dans les relations entre personnages ? Si le couple central est bien formé et épanoui, d'autres potentielles liaisons restent en stand-by. Et parce qu'il ne reste que deux volumes avant la conclusion de l'histoire clé (le dix-septième tome étant un opus bonus), on espère une sorte de changement de la cadence dès le prochain volet.

Chronique 1 :

Le quotidien se poursuit pour les joyeux adolescents de Horimiya, et celui-ci ne manque jamais de petits événements parfois anodins et qui, pourtant, sont toujours l'occasion d'offrir des instants très animés entre eux: échapper (ou pas... coucou Yuki ! ) aux pièges du verglas, retrouver le portefeuille perdu de Tôru auquel il tient beaucoup, oser commander des parfaits lors d'une sortie entre garçons au café, faire face aux gargouillements du ventre de Sakura, observer une petite dispute entre les membres du BDE (et oui, même ça, ça peut arriver !), laisser malicieusement le surnom secret de Miyamura se répandre... Et à partir de ces moments fugaces, on appréciera toujours autant deux choses habituelles dans la série: découvrir quelques nouvelles petites facettes de certains personnages (à commencer par comment devient la douce Sakura quand elle est de mauvaise humeur), et voir ce groupe d'amis profiter, se taquiner un peu voire se vanner franchement, et rester assez francs et naturels les uns envers les autres, pour un résultat qui reste assez chaleureux et agréable même si, cette fois-ci, il n'y a pas toujours beaucoup de renouvellement.

Dans tout ceci, on appréciera plus particulièrement le petit focus effectué sur la lente intégration de Sawada au lycée: tout en ayant l'occasion de s'intégrer un tout petit peu plus dans sa propre classe (non sans l'aide de ses amis de terminale), la jeune fille commence aussi à bien s'habituer à certains garçons. Et elle pourrait même se laisser surprendre par Iura, lui qui est initialement tout en bas de son échelle de tolérance !

Enfin, en tant que couple principal donnant à la série son nom, Hori et Miyamura ont toujours une place légèrement à part, en ayant droit à leurs quelques instants plus spécifique, par exemple quand arrive une pseudo-dispute entre Hori et son petit frère Sôta, quand on comprend que le jeune garçon veut juste aider sa soeur (c'est tout naturel, pour un gosse de cet âge qui grandit), ou encore quand on découvre l'étonnante jalousie de Hori au sujet de... Shindô (si si). Des instants nous montrant encore le lien fort entre ces deux-là, qui se comprennent et se cernent sans forcément avoir besoin de se parler, s'aiment tels qu'ils sont et ne manquent pas d'occasions de s'affirmer encore leur amour.

Il n'y a pas grand chose de vraiment neuf dans ce tome, mais la recette fonctionne toujours. A désormais deux volumes de la fin de la série principale (sans compter le tome 17, bonus sorti au Japon l'été dernier pour accompagner le nouvel anime), on est sur une lecture qui, bien que devenue un petit peu routinière, possède toujours son charme grâce à sa galerie d'attachants personnages hauts en couleurs.