Hokkaido Gals Are Super Adorable Vol.1 - Manga

Hokkaido Gals Are Super Adorable Vol.1 : Critiques

Dosanko Gal wa Namaramenkoi

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Janvier 2025

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la transition de Kazé vers Crunchyroll fut laborieuse. Néanmoins, l’édition a désormais retrouvé une stabilité et étoffe un peu plus son catalogue par rapport aux dernières années passées. Si on pouvait reprocher à Crunchyroll de trop se reposer sur des blockbusters et autres titres du Jump, davantage de variété se fait au sein du catalogue ces derniers temps. « Hokkaido Gals are super adorable » s’ancre dans cette dynamique dans le sens où nous ne sommes pas face à un manga d’action fantastique, registre très vendeur, mais bien dans une comédie sentimentale avec son zeste d’ecchi très léger.

Lancé en 2019 dans le Shônen Jump+, le manga est aujourd’hui achevé au Japon en 14 volumes. Il s’agit là de la deuxième série de son jeune auteur, Kai Ikada, qui signa auparavant « GREAD OLD », un manga d’action et de fantasy initialement proposé dans le Shônen Champion de la maison Akita Shoten, et bouclé en seulement trois opus. Dans nos contrées, la sortie de « Hokkaido Gals » est arrivée à point nommée puisqu’elle suit de quelques jours à peine la fin de la diffusion de l’adaptation animée du manga. Une vraie aubaine pour Crunchyroll qui exploite judicieusement sa force d’éditeur média-mix.

L’histoire est celle de Tsubasa, un lycéen tokyoïte particulièrement quelconque qui, pour des raisons familiales, emménage dans la campagne froide de Hokkaido. Totalement perdu dans ce nouvel environnement dépaysant, c’est en cherchant son chemin qu’il fait la rencontre de Minami, une gal qui ne manque pas d’entrain et qui sympathise d’emblée avec le garçon. Une chance pour lui puisque l’adolescente est aussi une camarade de classe dans son nouvel établissement ! Et si Tsubasa se montre décontenancé par le tempérament de sa nouvelle amie et par ses tenues branchées qui semblent peu adaptées au climat de la région, force est de constater que c’est un nouveau quotidien pétillant et plein de découvertes qui s’ouvre au jeune homme.

Par son scénario et son cadre, le premier tome du manga phare de Kai Ikada se montre rapidement d’un dépaysement particulièrement appréciable. La terre froide de Hokkaido est l’occasion pour lui de broder un décor qui peut paraître atypique, et son trait des plus légers aide à renforcer l’atmosphère givrée du nouveau lieu d’habitant du jeune Tsubasa. Un cadre qui se conjugue très bien avec la relation naissante entre le jeune homme et Minami, une amie avec qui il tisse rapidement des liens, et rendue d’emblée attachante par son caractère pétillant.

Telle est donc la recette de « Hokkaido Gals are super adorable » sur ce premier volume. Sur une succession de chapitres, différentes situations s’offrent à Tsubasa qui, à travers elle, va se rapprocher de Minami et découvre davantage la culture locale, de manière à être dépaysé et à nous dépayser. La formule est particulièrement agréable et rend chaque chapitre frais et immersif, empêchant alors une quelconque redondance dans ce format épisodique. Non pas que les idées du mangaka soient particulièrement inventives (on trouve pas mal de poncifs du genre dès ce premier tome, notamment quelques quiproquos tendancieux), mais l’environnement et le son sont suffisamment réussis pour qu’on prenne vite goût à la petite routine qui nous est proposée. Tant pis si ce début de récit n’innove en rien dans ses codes tant le reste s’avère très réussi.

Pourtant, une petite ombre au tableau (selon les appréciations) pourra sortir une part du lectorat de la lecture à quelques reprises. Kai Ikada cherche indéniablement à offrir à ses lecteurs une patte frivole, pas toujours très bien dosée. Si les tenues légères de Minami vont de pair avec le caractère du personnage et avec sa nature de gal, certains cadrages des cases sont assez grotesques tandis que quelques idées de situations, de quiproquos, voire d’illustrations de début de chapitres explorent surtout une galerie de fantasmes qui nuisent à la finesse du titre. C’est dommage, car « Hokkaido Gals » n’a pas besoin de ces artifices poussés avec excès pour être une lecture attrayante. Le cadre du récit, le trait de l’auteur et le casting déjà attachant suffisent pour nous pousser à lire la suite. Tout est question de dosage et de subtilités, ce que l’artiste a parfois du mal à calibrer.

Néanmoins, ce n’est pas ce qui nous découragera de lire la suite. En un tome, la romcom de Kai Ikada réussit à nous accrocher, à nous amuser et à nous envoûter, et le fait que la série soit aujourd’hui conclue en 14 tomes nous poussera clairement à suivre l’histoire de Tsubasa et de Minami jusqu’au bout.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs