Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Octobre 2025

En tuant Benkei, les survivants de la 1re A triomphent de la première épreuve de l’Underground. Mais cette finalité amène son lot de révélations sur les origines du harcèlement du professeur Yabuuchi. Néanmoins, le groupe n’a pas le temps de tergiverser et doit prendre la direction de la Tour de Tokyo, sa destination…

Après un premier volume entre concepts de survie attrayant et quelques maladresses, ce deuxième opus paru en simultanée nous permet d’observer davantage ce que la dernière série en date de Kenji Sakaki a dans le ventre. Un premier bilan d’autant plus pertinent que le manga est aujourd’hui conclu en 12 tomes, ce qui nous permet de déjà atteindre 1/6 de la progression avec ce volet.

La lecture s’ouvre sur une première surprise scénaristique : si on pouvait penser que l’épisode Benkei/Yabuuchi s’est clos avec la victoire des élèves, des « révélations » viennent donner un peu de tumulte narratif. À ce sujet, difficile de ne pas trouver que la mangaka tombe dans les écueils grossiers de ce genre de titre tant le rebondissement est surtout là pour apporter de la surenchère, peut-être un peu de substance au détestable Kashiwashi, mais amène paradoxalement à une sorte de justification malvenue de ses actes. Dommage, car cette première épreuve se suffisait à elle-même sans cette finalité maladroite.

Pourtant, la suite de l’opus nous réconforte, et pas qu’un peu. Puisqu’il ne reste même pas une dizaine de survivants, l’intrigue s’écarte d’une routine formée autour d’une classe lycéenne pour embrasser des enjeux plus grands, avec de nouveaux personnages qui ont eux aussi leurs lots de mystères. Plus globalement, l’autrice élargit grandement son concept pour offrir quelque chose de bien plus ambitieux. Avec ce tome, l’Underground n’est plus une simple arène de jeu de massacre, mais plutôt une société macabre régie par ses propres codes. C’est ce qui permet une nouvelle épreuve très différente de la première, mais particulièrement satisfaisante dans sa manière d’introduire de nouvelles dynamiques et des sous-intrigues qui nous donnent clairement envie de connaître la suite. Quand on se rappelle de la première série de la mangaka, Enigma, on a en mémoire un monde fantastique aux mystères qui trouvaient des réponses satisfaisantes en ce qui concerne le premier arc. Aussi, on espère qu’elle pourra récidiver dans la durée de Shin Tokyo !

Certes, on n’évite pas quelques clichés, mais ceux-ci sont si légers à côté des promesses que nous offrent le scénario et le concept de l’Underground qu’on ferme volontiers les yeux. Mangetsu a eu raison de publier les deux premiers opus en simultanée tant c’est cette suite qui nous convainc de suivre l’aventure des quelques survivants de la 1re A dans ce Tokyo parallèle morbide qui a encore bien des secrets à nous révéler. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction