Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 11 Février 2022
L'adaptation animée de "Love Letter", le manga de Takanashi, n'était censée être qu'un projet mineur pour permettre une adaptation soignée du nouveau manga à succès de Shimakaze... Mais comme souvent, c'était sans compter sur l'obstination d'un Kenzaki qui a su réveiller l'ardeur passée du "parieur" Tateishi afin de concevoir un anime digne de ce nom malgré le budget limité ! Et dans cette optique, suivant les sentiments de Takanashi, Kenzaki a même insisté pour que le doublage de l'héroïne soit confié non pas à la star Furutaka, mais à la jeune novice Wakaba.
L'intégralité de ce volume se consacre donc à la poursuite de la production des deux animes adaptant les mangas des deux protégées de Kenzaki, et il va de soi que quelques épreuves vont encore être au rendez-vous.
Ainsi, du côté du futur anime de la série de Shimakaze, dont la charge a été confiée à Shimazaki, c'est avant tout un problème qui a lieu: la jeune mangaka prodige n'est absolument pas satisfaite par les designs qui lui sont proposés pour l'anime, tant ils lui semblent totalement différents de son oeuvre d'origine. Et en face, le réalisateur Aizawa ainsi que la character designer Kikuchi ne sont pas forcément enclins à changer la donne, apparemment persuadés de faire le bon choix en proposant des designs plus lisses et pouvant donc plaire plus facilement au plus grand nombre. Ce problème est en réalité abordé plus vite, et se résout même de façon somme toute assez facile, comme souvent dans la série de Kouji Seo. néanmoins, le mangaka, même s'il ne rentre pas dans les détails, parvient à aborder de manière assez honnête certains éléments des coulisses de la production d'une adaptation animée, entre les divergences pouvant exister entre l'équipe de l'anime et les auteurs d'origine (chacun défendant fort logiquement sa vision pour le bien de son équipe), les échanges de points de vue, la difficulté de trouver le bon équilibre pour toucher à la fois les fans du manga d'origine et les fans d'animes, le côté souvent aseptisés des designs d'animes dans cette optique...
C'est toutefois du côté de la production de l'anime de "Love Letter" que l'essentiel se passe, avec en premier lieu la question des capacités de la jeune Wakaba: la lycéenne novice a certes la voix parfaite pour incarner l'héroïne, mais un autre problème se pose désormais, à savoir sa médiocrité en chant pour interpréter le générique, générique qu'elle tient pourtant à tout prix à interpréter elle-même ! Autant dire qu'il lui faudra un coach vocal efficace pour vite progresser, et de ce côté-là la jeune fille ne pourra pas mieux tomber avec une "formatrice" inattendues... Sur ce dernier point Kouji Seo se fait certes encore plaisir en enchaînant sur un nouveau crossover avec l'un de ses précédents mangas (Fûka, en l'occurrence), mais on ne peut s'empêcher de se dire que, décidément, tout est bien trop facile dans le petit univers de Hitman, au vu de l'identité idéale de la personne qui est dénichée pour servir de coach à Wakaba. On préfèrera alors les quelques brefs approfondissements sur la lycéenne apprentie seiyû, sur qui on découvre quelques petites choses familiales la rendant assez attachante, même si c'est très classique. Et côté épreuves placées face à l'anime de "Love Letter", pour avoir quelque chose de plus intéressant il faudra plutôt attendre la dernière partie du volume où, suite à un changement de programme à la télévision, on demande l'impensable au staff: rallonger de 15 à 30 minutes les épisodes, quitte à faire du remplissage et à faire quelque chose de mauvais. Kouji Seo met alors en avant certains gros aléas, entre les problèmes liés à la diffusion télévisée et les pressions des investisseurs ne pensant qu'au fric, mais comme souvent ça se règlera bien vite et plutôt facilement via une pirouette pas bête du tout de notre héros.
La série suit honnêtement son cours ici, dans l'ensemble. On regrettera que Seo offre à ses épreuves des issues toujours aussi grosses et faciles la plupart du temps, et qu'il ne rentre pas forcément dans les détails, mais dans l'ensemble son immersion dans cet univers reste assez honnête et continue de plutôt bien nous accrocher.
L'intégralité de ce volume se consacre donc à la poursuite de la production des deux animes adaptant les mangas des deux protégées de Kenzaki, et il va de soi que quelques épreuves vont encore être au rendez-vous.
Ainsi, du côté du futur anime de la série de Shimakaze, dont la charge a été confiée à Shimazaki, c'est avant tout un problème qui a lieu: la jeune mangaka prodige n'est absolument pas satisfaite par les designs qui lui sont proposés pour l'anime, tant ils lui semblent totalement différents de son oeuvre d'origine. Et en face, le réalisateur Aizawa ainsi que la character designer Kikuchi ne sont pas forcément enclins à changer la donne, apparemment persuadés de faire le bon choix en proposant des designs plus lisses et pouvant donc plaire plus facilement au plus grand nombre. Ce problème est en réalité abordé plus vite, et se résout même de façon somme toute assez facile, comme souvent dans la série de Kouji Seo. néanmoins, le mangaka, même s'il ne rentre pas dans les détails, parvient à aborder de manière assez honnête certains éléments des coulisses de la production d'une adaptation animée, entre les divergences pouvant exister entre l'équipe de l'anime et les auteurs d'origine (chacun défendant fort logiquement sa vision pour le bien de son équipe), les échanges de points de vue, la difficulté de trouver le bon équilibre pour toucher à la fois les fans du manga d'origine et les fans d'animes, le côté souvent aseptisés des designs d'animes dans cette optique...
C'est toutefois du côté de la production de l'anime de "Love Letter" que l'essentiel se passe, avec en premier lieu la question des capacités de la jeune Wakaba: la lycéenne novice a certes la voix parfaite pour incarner l'héroïne, mais un autre problème se pose désormais, à savoir sa médiocrité en chant pour interpréter le générique, générique qu'elle tient pourtant à tout prix à interpréter elle-même ! Autant dire qu'il lui faudra un coach vocal efficace pour vite progresser, et de ce côté-là la jeune fille ne pourra pas mieux tomber avec une "formatrice" inattendues... Sur ce dernier point Kouji Seo se fait certes encore plaisir en enchaînant sur un nouveau crossover avec l'un de ses précédents mangas (Fûka, en l'occurrence), mais on ne peut s'empêcher de se dire que, décidément, tout est bien trop facile dans le petit univers de Hitman, au vu de l'identité idéale de la personne qui est dénichée pour servir de coach à Wakaba. On préfèrera alors les quelques brefs approfondissements sur la lycéenne apprentie seiyû, sur qui on découvre quelques petites choses familiales la rendant assez attachante, même si c'est très classique. Et côté épreuves placées face à l'anime de "Love Letter", pour avoir quelque chose de plus intéressant il faudra plutôt attendre la dernière partie du volume où, suite à un changement de programme à la télévision, on demande l'impensable au staff: rallonger de 15 à 30 minutes les épisodes, quitte à faire du remplissage et à faire quelque chose de mauvais. Kouji Seo met alors en avant certains gros aléas, entre les problèmes liés à la diffusion télévisée et les pressions des investisseurs ne pensant qu'au fric, mais comme souvent ça se règlera bien vite et plutôt facilement via une pirouette pas bête du tout de notre héros.
La série suit honnêtement son cours ici, dans l'ensemble. On regrettera que Seo offre à ses épreuves des issues toujours aussi grosses et faciles la plupart du temps, et qu'il ne rentre pas forcément dans les détails, mais dans l'ensemble son immersion dans cet univers reste assez honnête et continue de plutôt bien nous accrocher.
14/09/2022 