Hitman - Les Coulisses du Manga Vol.11 - Actualité manga
Hitman - Les Coulisses du Manga Vol.11 - Manga

Hitman - Les Coulisses du Manga Vol.11 : Critiques

Hitman

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 31 Mai 2022

Tout roule en ce moment pour Kenzaki et ses auteurs: Amaya a pu lancer sa nouvelle série sans encombres, les DVD de "Love Letter" se vendent bien, l'adaptation animée du manga de Shimakaze fonctionne encore mieux... et pourtant, les pensées de notre héros sont ailleurs: le jeune homme ne peut se sortir de la tête son désir de publier dans le magazine "La Pucelle d'Orléans", cette web-série étrangère connaissant un beau succès sur le net et dont il a récemment rencontré par hasard l'autrice, Jeanne-Louise Michel, jeune étudiante/interprète française de 20 ans. Hélas, contre toute attente, la jeune femme, plus connue sous son pseudonyme "J", n'a apparemment absolument pas envie d'être publiée professionnellement ! Pourquoi donc ? Qu'est-ce que cela cache ? Et Kenzaki trouvera-t-il un moyen de la convaincre pour, peut-être, faire de "La Pucelle d'Orléans" un nouveau succès ?


Qu'on se le dise, la quasi intégralité de ce 11e et antépénultième volume de Hitman tourne donc autour de celle qui s'affiche joliment sur la jaquette, à savoir Jeanne-Louise et son oeuvre. Et ici, les enjeux pour Kenzaki sont à la fois simples en théorie et difficiles en pratique, puisqu'il va falloir non seulement convaincre la jeune française d'accepter d'être la première étrangère publiée dans le magazine, mais aussi régler nombre d'à-côté, et enfin assurer le succès à "la Pucelle d'Orléans", si tant est, bien sûr, que la série puisse être publiée. Dans les grandes lignes, sans forcément entrer dans de nombreux détails, et quitte à jouer encore sur quelques ficelles un peu faciles (mais quelque part assez belles parfois, à l'image du lien unissant Jeanne-Louise et son auteur préféré depuis déjà des années en faisant naître en elle un rêve de mangaka qu'elle pensait inaccessible), Kouji Seo s'applique toutefois suffisamment à évoquer pas mal de choses, en tête desquelles la question des mangas étrangers et plus spécifiquement, ici, des mangakas français, "J" permettant de mettre en avant différents aspects comme les différences de travail entre auteurs japonais et auteurs venus d'ailleurs, l'adaptation au rythme soutenu des magazines de prépublication, la peur de ne pas être à la hauteur en tant que mangaka française au Japon (qui reste LE pays du manga), les difficultés de s'installer dans le milieu sur la longueur... Mais le mangaka ne s'arrête pas là, et a donc aussi la bonne idée d'apporter quelques petits approfondissements un peu plus personnels autour de "Je", en tête desquels l'opposition de ses parents à une possible carrière de mangaka. Il faudra donc essayer de leur faire comprendre que, malgré la possible précarité de ce travail, il s'agit avant tout du plus grand rêve de Jeanne-Louise, et que celle-ci peut déjà compter sur un paquet de fans fervents.


Finalement, la principale petite ombre au tableau vient du cas Furutaka. Kouji Seo ne peut apparemment pas s'empêcher, à un moment ou à un autre de chacune de ses séries, de proposer plus ou moins longuement un personnage qui devient vite assez crispant à force de s'enfoncer en solo dans des quiproquos improbables et un peu lourds à force, et ici c'est donc la starlette blonde qui vient occuper ce poste en s'étant persuadée que Kenzaki est un pervers dragueur. pour protéger Wakaba entre autres, elle s'improvise donc encore "détective" pour essayer de nuire connement à Kenzaki, généralement de façon pas bien subtile puisque les quiproquos reposent vraiment sur trois fois rien et sont très gros. Pire, les frasques de Furutaka menacent parfois de franchement casser le récit... mais heureusement, la jeune femme finira par enfin avoir l'illumination sur ses propres égarements !


A deux tomes de la fin, difficile de dire comment la série pourra se finir, mais ici Kouji Seo parvient à proposer un volume globalement intéressant, et qui ouvre encore de nouvelles perspectives pour la suite.



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.75 20
Note de la rédaction