Héros de la galaxie (les) Vol.17 : Critiques

La forteresse d’Iserlohn est en bien mauvaise posture suite à l’attaque menée par l’Amiral Kempf et son coup audacieux de déplacer Geiersburg, une forteresse de l’Empire galactique, via l’hyperspace. Et ce dans un moment critique, celui de l’absence de Yang, auditionné par l’Alliance des planètes libres pour soupçons de rébellion. Élément gênant pour les pontes avides et intéressés du camp à la démocratie de façade, le « Magicien » est finalement libéré grâce à un plan minutieusement échafaudé. Juste à temps, Yang est donc de retour à proximité du couloir d’Iserlohn pour tenter de renverser la vapeur…

Clap de fin pour la grande bataille spatiale entre les forteresses d’Iserlohn et Geiersburg, et une conclusion à l’intensité des plus remarquables ! Etant donné le déroulé du tome précédent, il paraissait évident que le retour de Yang allait permettre un retournement de situation notable. Son absence, jusqu’à sa réapparition dans le conflit, fait d’ailleurs l’objet de vrais questionnements tactiques chez l’ennemi, suffisamment forts pour créer chez eux de vraies réflexions stratégiques qui nous tiennent en haleine dès les premières pages. La fin de la bataille renoue ensuite avec les qualités intrinsèques de la série, à savoir ses habiles retournements de situation via des formations militaires sont seul le « Magicien » a le secret, pour un dénouement d’arc explosif. Le conflit entre les deux forteresse aurait pu être bien plus dramatique que ça (la couverture présentant un Yang égaré et mélancolique nous met d’ailleurs clairement sur cette piste), mais ce que nous propose Yoshiki Tanaka dans son intrigue originale est des plus satisfaisant.

Fin d’un arc, donc, et début d’un nouveau via des manipulations toujours aiguillées par les comploteurs de la planète Fezzan (et son marchand au design improbable sous le trait de Ryû Fujisaki), toujours là pour tirer les ficelles en coulisses afin de sortir vainqueurs des événements incessants. Cette fois-ci, et sans trop en dire, il est question d’enlèvement du jeune empereur, certes capricieux et insupportable, mais qui constitue aujourd’hui la clé de voûte de l’Empire galactique sur lequel mise Reinhard. Toute la deuxième moitié du volume n’est donc que préparation et mise en place d’une nouvelle opposition entre les deux camps, de manière à déboucher sur un conflit à grande échelle. C’est en tout cas la promesse des ultimes pages du volume qui indique une guerre totale entre les deux factions, comme si les batailles dépeintes jusqu’à présent n’avaient que peu d’ampleur par rapport à ce qui se prépare actuellement. Dire qu’on est impatient de voir ce qui en découlera est de l’ordre de l’euphémisme tant les enjeux promis sont dantesques. Après 17 tomes, « Les Héros de la Galaxie » semble donc entrer dans une phase encore plus grandiloquente !