Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 06 Mars 2025
Déjà soutenu à moult reprises par cette démone qui a appris à le connaître et à revoir son avis sur les humains, Helck vient de recevoir de la part de Vermilio les mots dont il avait besoin depuis si longtemps: il n'est désormais plus question d'exterminer l'humanité, mais de la sauver. Et quand bien même, face à eux, l'ennemi tente de les déstabiliser en leur affirmant que la bataille du château de Thor est perdue et qu'Azudra est mort, rien n'y fait: Vermilio a pleinement confiance en son comparse démoniaque qu'elle a déjà vu se sortir de nombreuses situations critiques, et ainsi l'espoir renaît bel et bien à l'heure où nos héros prennent la direction du château de Shin, où certaines surprises les attendent. Dans le même temps, Azudra commence à planifier la bataille finale contre le camp humain, en devant prendre en compte la détermination nouvelle de Vermilio à sauver l'humanité.
Ainsi ce huitième volume se dresse-t-il comme une sorte de transition où, après les événements intenses qui se sont succédé, l'heure est venue de préparer la bataille finale avec, au centre de tout, une question: sera-t-il possible de sauver l'humanité à temps ? A l'heure où les guerriers ailés pullulent et où les humains manipulés par le Roi deviennent toujours plus puissants, existe-t-il seulement un moyen de les faire revenir à eux pour entamer une coexistence ? Et rien que dans le camp des démons, tout le monde sera-t-il d'accord pour laisser l'humanité survivre, après tout ce qui s'est déjà passé entre les deux espèces par le passé ? Au-delà des considérations guerrières, plusieurs modèles de coexistence et d'amitié entre humains et démons sont déjà là, à commencer bien sûr par le lien fort unissant désormais Helck et Vermilio. Mais on pense aussi à ce que l'on cerne du prisonnier Haraoul, initialement terrorisé par tout ce qu'on a pu lui dire sur les démons sans qu'il les connaisse, ou encore à la relation amicale qui s'affirme tendrement entre la jeune humaine Shalamy et notre chère Asta, retenue prisonnière au château royal. Mais le cas le plus parlant et décisif ici est sans doute celui d'Azudra lui-même, dont on découvre enfin certains aspect de la jeunesse, et par la même occasion la belle rencontre qui l'a fait totalement changer d'avis sur les humains il y a déjà bien longtemps, au point d'avoir entretenu seul, pendant des siècles, son rêve de coexistence avec les humains. Et dans cette optique, à l'image de Helck, Azudra n'est plus seul, lui non plus.
Mues par ces beaux et efficaces développements, les différentes étapes des préparatifs tactiques pour la bataille finale sont alors prenants et sont méticuleusement élaborés, non sans amener encore des petits développements supplémentaires sur certains personnages (sur le pouvoir de Rococo, par exemple), et en accentuant bien les enjeux autour des difficultés à venir lors de cet ultime conflit, notamment la force physique et mentale qu'il faudra sûrement à Helck pour repousser encore et encore ses camarades d'autrefois. On peut ainsi dire que, alors qu'elle commence tout juste en fin de tome, la bataille finale s'annonce aussi riche qu'intense !