Hanako et autres légendes urbaines Vol.2 : Critiques

Hanako to guuwa no Teller

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 01 Juin 2010

Au programme de ce deuxième tome, quatre nouvelles affaires où Asô, Hanako et Kanaé devront se frotter aux incarnations de légendes urbaines.

Dans la première, on retrouve une Kanaé possédée par le diable des miroirs, qui lui propose d'exaucer n'importe lequel de ses voeux... en échange de sa vie. Comment Asô et Hanako pourront-ils la sauver ? A moins que ce ne soit le diable des miroirs lui-même qui vienne demander de l'aide à nos deux héros, histoire d'être débarrassé de l'insupportable demoiselle ?
Qu'on se le dise, on a donc droit ici à un chapitre plutôt amusant, où toute la superficialité de Kanaé éclate quand on découvre le voeu idiot qu'elle a fait. Cela dit, on découvre également en cette jeune femme une demoiselle capable de retourner une situation mal engagée à son avantage, mais surtout, il semblerait qu'un début de romance apparaisse entre elle et Asô. Divertissant sans être exceptionnel, ce chapitre, de par le traitement qu'il fait de Kanaé, nous laisse un peu sceptique quant au charisme-même de la demoiselle.

Fort heureusement, la deuxième histoire vient apporter l'originalité et la verve qui manquaient dans la première: nos héros se retrouvent face à une série de meurtres de collégiennes, qui seraient provoqués par la fable Téké Téké, une jeune femme dépourvue de jambes poursuivant ses proies pour les pousser sur les rails... Mais Téké Téké a-t-elle vraiment quelque chose à voir avec cette affaire ? Asô, Hanako et Kanaé vont vite découvrir la vérité, dévoilant une réalité bien plus sordide que prévue... Bien qu'elle reste très caricaturale, cette histoire permet néanmoins à Sakae Esuno de nous offrir ici une intrigue foncièrement sombre, plus profonde que d'habitude, dans laquelle il évoque l'un des gros problèmes de la société japonaise contemporaine.

Dans la troisième histoire, Asô, grâce à Hanako, se retrouve dans l'inconscient d'une fillette dont les cinq sens ont été ligotés par la fable du fil blanc. Un chapitre sympathique, qui est surtout l'occasion pour le mangaka de nous offrir un peu plus d'émotion que d'habitude, à travers une fillette qui s'est recroquevillée sur elle-même, persuadée à tort de ne pas être aimée par ses parents. On retrouve donc ici une histoire qui se base sur la même idée que la précédente: évoquer un problème de société. Cela dit, ici aussi, l'ensemble reste assez caricatural.

Enfin, la quatrième histoire ne voit se dérouler que sa première partie dans ce tome, et cette fois-ci, les choses s'aggravent face à Kokkuri-san, le démon des prévisions, qui annonce la future mort d'Asô. Et Kanaé, grâce à Hanako, de découvrir l'un des terribles secrets de notre détective. Une révélation qui annonce un fil rouge qui devrait grandir et gagner en intérêt par la suite, et qui ne tardera pas à se concrétiser dans le récit, permettant aux toutes dernières pages du volume de nous laisser sur un certain suspense.

Abordant quelques sujets délicats, révélant le secret d'Asô, nuançant vaguement Kanaé, et insistant un peu plus sur le malheureux statut de Hanako, le tout toujours de manière succincte et maladroite, ce deuxième tome continue de rendre l'univers de cette première oeuvre de Sakae Esuno plus attachant, toutefois sans jamais briller, et annonce déjà, de par le style-même de l'auteur, sa série suivante, le succès Miria Nikki. Au final, le divertissement est assez inégal, mais devrait séduire la plupart des fans du style du mangaka.


koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs