Gunslinger girl Vol.2 - Actualité manga

Gunslinger girl Vol.2 : Critiques

Gunslinger girl

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Février 2010


Le passé de Claes, jeune cyborg froide et réservée, et de son tuteur Raballo est révélé. L'état de santé d'Angelica se détériore... Le conditionnement des jeunes filles montrerait-il ses limites ?
Ce tome 2 est extrêmement riche. Dans un premier temps, il propose un flash-back passionnant qui permet de mieux connaître Claes. En second lieu, il explore déjà, en s'intéressant à Angelica, la première des cyborgs, ce qui sera l'une des lignes directrices de l'ensemble de la série : les inconvénients du conditionnement. Enfin, les autres demoiselles ne sont pas absentes, puisqu'on peut les observer en mission sur le terrain, et de nouveaux personnages sont présentés.

Le flash-back fait de Claes une enfant terriblement attachante. N'ayant plus de fratello, celui-ci ayant été tué, elle profite davantage de la vie que ses consoeurs, mais son utilité première demeure le fait de passer de nombreux examens visant à améliorer les cyborgs. Derrière une apparence froide se cache une jeune fille stoïque et noble. On profite du flash-back pour en apprendre aussi davantage sur Jean, sur les raisons le poussant à être distant par rapport aux jeunes filles, contrairement à son frère chérissant Henrietta.

La présentation de la fragile Angelica se fait également à travers un flash-back. Ce qui l'a amené à l'institut est d'une cruauté sans nom, d'un réalisme à couper le souffle : la misère humaine est ici exposée sans détours. Une partie du passé de son tuteur, Marco, est aussi révélée. De plus, les prémices de l'institut sont aussi présentés. Gunslinger girl ou l'art d'enrichir l'univers et les personnages grâce aux flash-back, sans que la fluidité et l'intérêt du récit n'en pâtisse.

L'auteur introduit de nombreux personnages secondaires : membres du bureau d'aide sociale, futurs ennemis potentiels (les poseurs de bombes Franco et Franca, l'organisation la Padania).
En alternant flash-back et présent, action et tranches de vie, l'auteur met en exergue des personnages au destin funeste et au passé tragique. Sans jamais en faire des martyrs, en restant toujours dans un réalisme brutal, Yu Aida explore les voies de l'Homme qui sacrifie sa vie quotidienne, ses relations, son identité, pour une cause, et par pure conviction.

Côté graphisme, cela reste dynamique. Les visages sont expressifs (cela a une importance considérable dans ce tome), les décors italiens restent de toute beauté.

Asuka propose une bonne édition : très bonne qualité de papier, mais cases coupées et coquilles.

Un tome très chargé donc, mais jamais l'on ne se noie, toujours cela demeure passionnant.
Gunslinger girl s'engage sur le chemin des ténors du seinen. Dès un deuxième tome, ce n'est pas commun.


Rogue


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs