Gunslinger girl Vol.14 - Actualité manga

Gunslinger girl Vol.14 : Critiques

Gunslinger girl

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Août 2012

Au sein de la centrale de Turin, la lutte contre les terroristes se poursuit, et la menace nucléaire est imminente. Jean et Rico se retrouvent enfin face à Giacomo Dante, Sandro et Petra doivent empêcher une explosion nucléaire. Quant à Henrietta et José, le volume s'ouvre sur eux, pour la plus terrible des conclusions...

A vrai dire, ce quatorzième volume se lit plus rapidement qu'aucun autre, la part belle étant laissée à une action parfois légèrement confuse, mais largement rattrapée par la densité du coup de crayon de Yu Aida, et par sa capacité à refléter sans exagération les émotions des personnages. Sur ce dernier point, on soulignera notamment une Rico dont le visage change radicalement quand elle se voit contrainte de tirer sur Jean pour toucher Giacomo, la fillette troquant alors son regard de tueuse impassible contre un visage terriblement humain.

Mais plus que cette action dense, ce sont de nouveau les personnages qui sont habilement mis à l'honneur, comme toujours dans cette série. La fin de l'attaque de la centrale approche, le suspense est à son comble, mais l'heure est surtout venue pour chacun de se confronter à ses douleurs passées, à soi-même. Après le focus du tome précédent sur Hilscher et Triela, la part belle est laissée aux trois autres duos vedettes.
Ainsi le tome s'ouvre-t-il là où le treizième opus nous avait laissés, Henrietta ayant définitivement perdu pied dans son statut de cyborg, mais, nous le verrons ici, conservant toute sa lucidité quant à ses sentiments plus humains. Le drame est inévitable, est joliment mis en avant via le parallèle fait avec la défunte Elsa De Sica, possède encore quelque chose d'insondable. Et si certains reprocheront à Yu Aida de ne s'attarder que trop peu sur le drame mis en scène ici, d'autres salueront une bonne gestion des émotions, l'auteur préférant ne pas trop en faire.
Du côté de Jean et Rico, la situation est tout aussi forte, le jeune homme se retrouvant enfin face à celui qui a détruit sa vie. L'homme impassible devient alors rongé de haine, une haine à faire froid dans le dos tant l'auteur s'applique à la faire ressortir sur les visages. Là aussi, l'issue et inéluctable, et la situation cruelle pour Rico, partagée entre son rôle et le restant de ses émotions humaines.
Enfin, le duel de Sandro et Petra contre la menace nucléaire d'Ashiq ne rappelle que trop la façon dont la jeune fille a fini sa précédente vie. Une nouvelle fois, on appréciera toute la subtilité de Yu Aida pour faire ressortir les enjeux à grande ou petite échelle faisant agir les personnages.

L'arc Giacomo Dante semble donc sur le point de se conclure, dans le sang, dans les larmes, laissant au lecteur une impression forte tant Yu Aida a de nouveau su mettre en avant ses personnages, en les faisant douter jusqu'au bout, en les confrontant à eux-mêmes, en en sacrifiant certains dans la douleur. Aussi rapide soit-elle, la lecture ne laisse pas de marbre, et l'on attend désormais avec impatience la suite, car nous ne savons pas encore précisément ce qu'il va advenir de plusieurs protagonistes.


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs