GTO Vol.14 : Critiques

Ce tome débute sur deux chapitres originaux. L'un est consacré à un long monologue du sous-directeur Uchiyamada sur le métier d'enseignant, les convictions, la jeunesse japonaise, la corruption du système des valeurs nippones... Bourré d'humour mais touchant, ce chapitre démontre encore une fois la propension de l'auteur à dénoncer certains aspects du Japon. Le second chapitre s'intéresse à l'ami policier du Great Teacher, Saejima. Porté par une narration très particulière et une tendance à s'égarer (pour le meilleur) vers le genre tranches-de-vie, on est encore une fois ravis de lire GTO pour cette variété de situations.

Mais ce tome revient finalement à des événements plus classiques : Miyabi annonce sa volonté de mettre à sac l'établissement et les professeurs, le maniaque professeur de Mathématiques Teshigawara fait son retour et est bien décidé à séduire par tous les moyens (y compris illégaux) Fuyutsuki, et un nouvel élève arrive, rendant littéralement fou de rage le Great Teacher. Il se trouve qu'Onizuka aura plus de difficultés à lutter... l'élève en question étant le petit-fils de la secrétaire générale, qui perd dans ce tome tous ses moyens alors que son protégé est fautif ! Si l'humour déjanté de GTO est bel et bien présent, cela se fait dans ce tome au détriment de la crédibilité de certains personnages, dont la secrétaire générale.

Ce tome apporte un élément attendu depuis le début de la série. Là où les tomes précédents ne faisaient qu'évoquer de façon évasive le problème, l'on commence à vraiment comprendre, à travers les paroles entre les élèves (le fameux serment des 4ème 4), que leur haine envers les profs tient davantage de l'expérience collective traumatisante que de sentiments personnels.

Un tome inégal mais demeurant agréable.

Rogue