Goldorak Vol.4 - Actualité manga

Goldorak Vol.4 : Critiques

Ufo robo Grendizer

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Août 2015

La première partie de ce dernier tome enchaine fort logiquement sur la suite des événements du volume 3, pour un résultat qui peine à convaincre. Le combat manque cruellement d'intensité, peine à bien mettre en valeur le rôle de Phenicia dans sa dernière ligne droite... C'est finalement du côté des forces de Véga que les choses sont les plus intéressantes, avec l'arrivée d'Achéron et de ses monstrogoths, ce qui n'est pas de bon augure pour Horos et Monos. Gosaku Ota nous propose un passage où les forces ennemies s'entredéchirent et permettent bien malgré elles de sauver Actarus et les siens. Le résultat permet de nuancer encore un peu plus Horos et sa relation conflictuelle avec Mnos. Achéron, lui, ne reste qu'un adversaire lambda vite oublié, malheureusement. Et à travers les réflexions écolos de Horos, nous avons à nouveau un exemple du message que souhaite véhiculer l'oeuvre. D'ailleurs, difficile de ne pas faire un rapprochement entre le lasernium, qui a détruit toute une galaxie, et notre propre énergie nucléaire...

Avec l'énigme d'une étrange statue sous-marine (dont la forme rappelle les statues de l'Île de Paque) et de la bague de Sayaka, la suite du tome enclenche la dernière ligne droite en accélérant les événements et en laissant exploser leur vision profondément pessimiste quant à l'idiotie de l'humanité, prise dans ses conflits stupides menant la Terre à sa perte, toujours à cause du nucléaire entre autres. A l'image d'un Devilman (pour citer une autre oeuvre de Gô Nagai) et d'autres oeuvres de cette époque, cette version de Goldorak est ainsi l'un des nombreux témoins d'une période durant laquelle les artistes nippons s'appuyèrent sur leur terrible expérience de la guerre et du nucléaire pour offrir une critique acerbe, voire une forme d'exorcisation.

Malheureusement, toutes les oeuvres ne peuvent pas être du niveau de Devilman, et ce que nous offre ici Gosaku Ota reste malheureusement très maladroit. Tout le final apparaît beaucoup trop rapide, ne prend pas le temps de faire monter la tension et de bien développer son sujet. La façon dont les nations en arrivent à s'entredéchirer manque de crédibilité car cela passe directement à l'extrême. On regrette le faible rôle de plusieurs personnages, mais aussi le manque d'approfondissement de certains mythes revisités (l'Île de Paque, l'Atlantide, Zeus...). Néanmoins, les différentes pièces du scénario (Mykène et ses mystères, la statue de pierre, les liens passés entre les terriens et le peuple d'Actarus...) ont le mérite de se rejoindre de façon cohérente, même si les choses auraient pu être plus claires et moins expéditives.

Au final, oubliez le Goldorak que vous connaissez en dessin animé, car cette version manga est bel et bien plus sombre et pessimiste. Jusqu'au bout, la série sera restée très maladroite, mais conserve un intérêt certain, ne serait-ce que pour ses thématiques écolos qui sont le témoin d'une époque.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction