Golden Kamui Vol.18 - Actualité manga
Golden Kamui Vol.18 - Manga

Golden Kamui Vol.18 : Critiques

Golden Kamui

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 24 Août 2020

Chronique 2 :

Sugimoto continue de pister Ashirpa pour la sortir des griffes de Kiroranke qui continue de manipuler la jeune fille! Leur prochain objectif est de sortir de prison une certaine Sofia, une vieille camarade révolutionnaire qui connaissait bien le père de Ashirpa et pourrait l'aider à déchiffrer l'énigme des tatouages...

Si je suis le premier à dire que la série a connu de fortes baisses de régime, voire qu'elle a pu se montrer à la limite du supportable, force est de constater que depuis quelques tomes elle est sur une pente ascendante plutôt marquée, et que le titre redevient passionnant, et ce malgré un humour toujours un peu limite très en dessous de la ceinture.

Dans ce tome on a une première moitié importante où on suit deux anciens gardiens à la recherche de Ijikata et de Ushiyama qui ont disparus depuis deux jours...ces derniers ayant été drogués / empoisonnés par un ancien prisonnier connaissant tous les poisons sur les bouts des doigts mais qui adore jouer avec la chance, laissant toujours à ses victimes une possibilité de s'en sortir (ce qui n'est jamais arrivé jusqu'à maintenant)!
Cette partie est à la fois prenante et amusante avec des personnages qui sont tournés en dérision à plusieurs reprises (c'est un fait récurrent dans la série, mais ce n'est pas toujours bien dosé) et en l'occurrence ici c'est le fait de voir Ushiyama transformé en zombie patineur (oui, je sais, dit comme ça c'est assez spécial) qui reste le plus efficace!
Une traque prenante et pleine de rebondissements, avec du suspens et de véritables enjeux et tout ça sans trop s'éterniser puisque uniquement sur une moitié de tome...parfait!

Dans la seconde partie on retrouve Kiroranke qui va raconter une partie de son passé commun avec Sofia et l'homme sans visage, le père de Ashirpa, à cette dernière.
Ainsi le lecteur va apprendre des éléments importants tout en étant intrigants, des moments d'Histoire sur le passé commun de la Russie et du Japon...on retrouve ici ce qu'on aimait tant dans les premiers tomes de la série, à savoir un récit prenant et didactique.

Sugimoto n'est pas absent de ce tome mais lui et ses compagnons de route demeurent bien peu présents, ils sont juste là pour nous rappeler qu'ils sont toujours dans la course ainsi que pour exposer ce que font subir les Ainous de Sakhaline aux meurtriers...

Mais plus encore que tout ça, c'est la révélation de la fin du tome qui le plus nous bluffer, exposant le lien entre certains personnages par le passé, expliquant peut être une certaine rancune, voire la folie d'un personnage bien précis!

Un volume vraiment très bon, qui se lit tout seul avec un réel plaisir! Voilà le Golden Kamui qu'on aime!


Chronique 1 :

Tandis qu'à Abashiri le lieutenant Tsurumi envisage d'essayer de déchiffrer les tatouages, que dans un hameau aïnou de Sakhaline le groupe de Sugimoto cherche des pistes pour retrouver Ashirpa, et que plus au nord le groupe de Kiroranke prépare l'évasion de Sofia dans la prison d'Ako, il se passe également pas mal de chose en plein coeur de Hokkaidô, dans une ville planté sur les rives du gelé Lac Akan... où Hijikata et son gros costaud de bras droit Ushiyama sont tout bonnement portés disparus ! Il s'avère que tous deux sont tombés dans le piège de Waichiro Sekiya, un tatoué spécialisé dans les poisons, qui a fait parler son goût pour les paris afin de les empoisonner et de les retenir prisonnier. Pour les retrouver avant que le poison ne les tue, deux hommes: l'ancien gardien-chef Kadokura, ainsi que Kiraushi, un aïnou à son service. L'affaire semble à première vue complexe pour pouvoir remonter la piste jusqu'aux deux détenus et pour pouvoir coincer Sekiya... à moins que nombre de rebondissements externes ne s'en mêlent.

Ainsi la première moitié de ce 18e opus s'éloigne-t-elle un peu de Sugimoto, de Kiroranke ou même de Tsurumi, afin de nous replonger auprès de Hijikata et d'Ushiyama qui sont mal engagés... Et pour essayer de les sauver, on se retrouve donc avec, en guise de personnage central, un bonhomme qu'on n'aurait pas forcément imaginé à cette place: Kadokura ! Et si l'on aurait pu se dire "encore un petit affaire de chasse au tatoué", qui plus est quand la situation à Sakhaline est intéressante, il n'en est rien puisqu'on ne voit pas le temps passer, et cela essentiellement grâce à un humour qui est plutôt bien campé. En effet, si l'affaire est assez classique, Satoru Noda joue sur de nombreux éléments un brin humoristiques: toute petite parodie de manga d'enquête, nombre de situations extravagantes surtout portées par Kadokura et parfois sous la ceinture (mais rassurez-vous c'est bien dosé ici), ironie du sort concernant la soi-disant "malchance" de l'ancien gardien-chef... sans oublier tout le très, très fun délire autour de l'inépuisable Ushiyama, si inépuisable qu'il se retrouve tour à tour à bousiller son cercueil et à sortir de terre en mode zombie, à rester en "mort-vivant" (effet du poison) obsédé par les pêches quand un gamin de riches en fait son "garde du corps", ou à jouer les patineurs ! Franchement, on s'amuse bien, pour une partie pas trop sérieuse qui offre une coupure finalement bienvenue.

La suite du tome, elle, revient assez peu sur le groupe de Sugimoto (qui n'est toutefois pas oublié avec une petite "rixe" rapide en début de tome contre un criminel), pour plutôt s'intéresser au groupe de Kiroranke. Car à l'heure où se prépare le plan de libération de Sofia, le moment est venu de découvrir encore plus le passé qui a uni ces deux-là à Wilk... Un retour en arrière qui va à l'essentiel mais qui s'avère très intéressant dans ce qu'il a encore à nous dire sur la situation en Russie, sur la place des tribus autochtones en Russie orientale, sur le passé révolutionnaire du trio, mais aussi sur ce qui a amené ces trois-là à se diriger vers le Japon. Tout en évitant de trop en dire, on peut signaler la qualité de la petite part dramatique de ce flashback autour du dénommé Hasegawa, es explications sur pourquoi Sofia a choisi de ne pas suivre Kiroranke et Wilk alors qu'elle aimait ce dernier... et, en cerise sur le gâteau, une nouvelle révélation sur Tsurumi que pour le coup il était difficile de prévoir !

Bien sûr, les petites éléments instructifs sont toujours là, même si plus discrets, et peuvent être sur les aïnous bien sûr (par exemple, sur leur désir de ne pas tuer soi-même), mais aussi sur d'autres peuples autochtones de Sakhaline, sur le patinage (si si), sur certains éléments historiques, ou encore sur certaines détails géographiques (concernant le détroit de Tatarie, entre autres). Une part culturelle moins forte mais restant variée et participant bien à l'immersion dans le récit.

Quant aux toutes dernières pages, emmenées par une Sofia délicieusement badass, elle nous laissent sur un petit climax final assez improbable (comme les aime parfois Noda, finalement) dont il faudra voir les conséquences. Mais en attendant, la dynamique actuelle de Golden Kamui est toujours aussi prenante avec ce volume assez fun.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs