God child Vol.8 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 11 Décembre 2009

« Le dernier chapitre commence »

Durant le dernier tome de cette série, la phase finale arrive à son apogée, et la bataille personnelle de Cain contre son père et son entreprise démesurée également. A l’occasion des soixante ans de règne de la reine Victoria, notre comte décide de frapper fort pour contrer les agissements de Delilah, qui eux aussi s’avèrent être d’une ampleur conséquente. Rencontrant toujours plus de membre de l’organisation de son père, Cain se rapproche d’Alexis avec la ferme intention de le défaire une bonne fois pour toute : pour ça, il éloignera sa sœur en la confiant à Oscar, mais surtout trouver des alliés en qui il a confiance, occultant sa peine. Pendant ce temps, les talismans pleuvent dans Londres, le jour du jugement approche, celui de la vengeance aussi. Les deux notions se ressemblent d’ailleurs fortement, puisque Delilah représente la vengeance à elle seule, contre un monde oppressant et désagréable. Kaori Yuki se positionne encore d’avantage du côté d’Alexis et de ses troupes, maintenant que Riff a trahi, et révèle sa vraie nature : impitoyable, cruel et dénué du moindre sentiment de compassion. Mais comme, connaissant l’auteur, chaque parole et geste ont une signification toute particulière, on en vient rapidement à se demander jusqu’où elle nous emmène et comment elle pourra rétablir le tir. Car une fois la surprise et la déception passées lors de la trahison, la conviction que tout se finit toujours bien reprend le dessus, et on en vient à espérer, malgré l’anxiété qui monte à mesure que les pages défilent.

Plus qu’un combat physique, c’est la guerre contre ses vices, ses craintes et la noirceur de sa vie que Cain mène. Il se trouvera obligé d’affronter, s’il veut pouvoir vivre en paix, tous ceux qui ont marqué ce qu’il est. Son ultime but, délivrer un Riff qui n’a pas l’air spécialement consentant … Parler de la conclusion d’une telle histoire sans en révéler les travers est compliqué … Disons juste que cela nous change du happy end classique, bien qu’il faille voire beaucoup de bonheur, de soulagement et d’espoir dans cette fin. Tout s’est déroulé comme prévu, et notre égoïste désir ne doit pas prévaloir sur le génie de l’auteur pour nous arracher des émotions. Un manga noir mais pas trop, qui nous plonge dans la cruauté du destin d’un jeune homme qui a tout perdu avant de regagner ce sur quoi il avait toujours pu compter. Des sentiments qui transcendent complètement notre vision du réalisme ou nos esprits étriqués : un délice dans le fond. Il est tellement dommage que cette superbe fin soit « gâchée » par la narration un peu chaotique qui la précède. Enoncer tous les personnages en leur trouvant des situations adéquates n’est pas toujours pertinent, notamment en ce qui concerne Jézabel. De plus, Alexis perd largement de son image et, même si la surprise est de mise dans cette révélation, on aurait préféré rester sur l’idée du tyran exécrable. En voulant rappeler que nul homme n’est parfait et que le vice n’est pas le monopole d’un,


Kaori Yuki va un peu trop loin et surtout trop rapidement. Dommage, de même que l’ascension de Mary et tout ce qui s’en suit.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs