God child Vol.7 - Actualité manga

God child Vol.7 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 01 Décembre 2009

« La vérité c’est que tu te rassures en comparant ta vie avec celle de la personne que tu soignes gentiment. C’est ignoble ! Pourquoi ne pas rire franchement pendant que tu y es ? »

Après le baiser de Judas, c’est sous la lame d’Œdipe puis sous le nom de la Miséricorde qu’est placé ce volume. Les deux factions entrent en lice : d’un côté Cain, profondément affecté par la trahison de Riff sans rien en laisser paraître et de l’autre Alexis, qui continue de jouer avec son cher fils qui se débat. Le card master ira même jusqu’à gracieusement réinviter une demoiselle que l’on ne pensait pas recroiser de sitôt, jouant sur tous les tableaux afin de déstabiliser le plus possible le fruit de sa chair. On apprécie tout particulièrement le retour de Michaela, qui met du piment dans la narration mais surtout qui se révèle étonnamment plus intéressante que prévu. Ainsi, ses sentiments nous sont enfin dévoilés, ce qui lui enlève toute connotation de reproduction ratée : cela nous fait penser à Merediana, qui a tout fait pour exister par elle-même dans la série Comte Cain, prélude à God Child. Michaela est capable, tout comme la jolie blonde auparavant, de se détacher de l’emprise de Delilah et choisir son propre destin, ses propres émotions. Un joli moment qui permet à la jeune fille de bien finir, elle qui avait été évincée un peu rapidement de la série.

L’affrontement entre le père et le fils peut alors enfin avoir lieu, et c’est à un moment particulièrement pertinent que l’auteur introduit cette rencontre peu banale. On sent que le dénouement n’est pas loin mais qu’il reste beaucoup de chose à faire à Alexis, qui doit déclencher le jour du jugement. Pour ça, il a bien évidemment décidé de mettre son fils à contribution et c’est avec plaisir qu’on voit Cain se débattre et se soustraire à la toute puissance de son père malgré son appréhension. C’est un héros vulnérable mais encore libre d’agir que l’on découvre au fil des pages, un personnage qui arrive à se sortir d’une situation qui allie pourtant l’emprise de son père, le souvenir de sa cousine et la trahison de son plus fidèle allié. Cain a murit tout le long de la série, et c’est dans cette simple scène que l’on en prend conscience. Ses réactions sont réfléchies et il ne se laisse plus ballotter par la stupéfaction et les regrets. C’est tout en allant de l’avant que Cain va ensuite se retrouver confronté à son frère. Encore un moment mémorable dans le récit, qui permet de redécouvrir un personnage que l’on croyait connaître. L’imagination de Kaori Yuki nous surprend, et le subtil retour d’une comptine dans un moment aussi sérieux déride le tout et permet de l’apprécier d’autant plus. Jezabel ne passait pas inaperçu, mais à présent il se retrouve projeté en tête d’affiche, presque autant que Cain. Ce tome, détonnant et plein de révélations, fait avancer en douceur les choses et au final, on a hâte de découvrir comment la mangaka va mettre fin à toute cette horreur.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs