Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 05 Septembre 2013
En 2004 naît un éditeur manga, Muteki, qui disparut presque aussi vite qu’il était né. Parmi les séries proposées par cet éditeur, nous trouvons Girls Saurus, un shônen type harem long de trois volumes dont seuls les deux premiers opus nous ont été proposés en France, avant que Muteki mette la clef sous la porte.
Shingo Chiryu est plutôt beau garçon, si bien qu’il reçoit un jour une étrange lettre de rendez-vous. Le moment venu, notre héros assiste à la déclaration enflammée et dénudée d’une adolescente pour le moins robuste. Prenant peur, Shingo froisse la demoiselle qui choisit de se défouler sur le jeune homme pour évacuer le chagrin. Blessé, Shingo garde une blessure bien plus profonde que physique : il est devenu phobique aux femmes ! Pour soigner ce traumatisme, il s’inscrit au club de Beauty Boxing où l’attend Haruka Nishiharu, un joli bout de femme qui n’est autre que la fille qui a avoué ses sentiments à Shingo quelques semaines plus tôt, et dont le chagrin a fait perdre bien des kilos…
En France, nous connaissons Kei Kusonoki pour Innocent W ou encore Bitter Virgin. Le mangaka est aussi l’auteur de nombreuses séries dont Girls Saurus, un shônen harem en trois tomes qui a donné suite à Girls Saurus DX. Si la série est riche de treize volumes au total, le lectorat français ne peut profiter que des deux premiers volumes de la première série, et désormais uniquement sur le marché de l’occasion.
Girls Saurus nous présente donc Shingo Chiryu, un lycéen banal et loin d’être repoussant, au milieu d’une multitude de jeunes demoiselles… L’originalité ici, c’est que notre adolescent est phobique aux femmes depuis que la demoiselle, colossale à l’époque, l’a agressé après avoir été rejetée. Au milieu d’un club de boxe féminin, Shingo se voit confronter à sa plus grande peur, mais surtout à celle qu’il a repoussée… sauf que celle-ci est devenue svelte et ravissante ! La série mise grandement sur la phobie du héros, que ce soit dans les séquences d’humour ou dans les différents développements introduits par l’auteur. Une véritable intrigue, il n’y en a pas, ce premier tome est avant tout un enchaînement de gags plus ou moins amusants. Honnêtement, il est difficile de rire aux éclats devant ce premier opus. L’auteur fait preuve d’une grande diversité dans ses séquences humoristiques, mais le problème est la manière dont les gags sont menés. La narration est effrénée et certains sketchs apparaissent difficilement compréhensibles, peut-être est-ce dû à l’adaptation française.
L’autre force sur laquelle mise le récit, c’est sur le panel de personnages féminins, censé apporter l’humour et faire évoluer notre héros. Globalement, c’est très convenu, et nous retrouvons des portraits maintes fois vus dans ce genre d’œuvres. La jolie fille au fort caractère, l’enseignante (ici infirmière) au corps de rêve, la demoiselle chétive éprise du héros, le garçon manqué manquant de pudeur… Bref, le mangaka nous ressort les clichés du genre. Il doit alors miser sur les différents développements entre ces demoiselles et le héros même si là aussi nous sommes en terrain connu. Comme de juste, la relation principale est celle reliant Shingo à Haruka. Le personnage de Nozomi, alias la lycéenne au corps de fillette, a aussi droit à l’honneur passée la première moitié de volume. On constatera d’ailleurs que celle-ci s’éloigne du rôle de la standard adolescente timide puisqu’elle est amenée à prendre les devants pour séduire Shingo. Les autres personnages ne bénéficient pas vraiment d’un juste traitement et ne servent qu’à introduire des touches d’humour. Du côté de la profondeur des personnages, Kei Kusunoki a des progrès à faire.
Du côté du dessin, le trait de l’auteur semble déjà maitrisé, ce qui est une bonne chose. Les amateurs des œuvres de ce mangaka ne seront pas dépaysés par le coup de crayon du Maître, nous sommes en terrain connu à ce niveau-là.
L’édition de Muteki, elle, n’est pas exempte de défauts. Outre un papier d’une qualité discutable, on remet en cause la bonne adaptation de l’œuvre tant certains gags sont difficilement compréhensibles.
En définitive, ce premier tome de Girls Saurus possédait un bon potentiel de départ si on est fan du genre, mais les ingrédients sont trop mal gérés pour donner lieu à une lecture pleinement satisfaisante. Les gags surviennent trop vite et tombent à plat, les personnages s’avèrent clichés et peu fouillés, et le tout manque cruellement d’une véritable intrigue. Le tout n’est pas à jeter, mais étant donné que Muteki n’est pas allé jusqu’au bout de la série chez nous, l’envie de poursuivre l’aventure sur le second volume est plutôt faible.
Shingo Chiryu est plutôt beau garçon, si bien qu’il reçoit un jour une étrange lettre de rendez-vous. Le moment venu, notre héros assiste à la déclaration enflammée et dénudée d’une adolescente pour le moins robuste. Prenant peur, Shingo froisse la demoiselle qui choisit de se défouler sur le jeune homme pour évacuer le chagrin. Blessé, Shingo garde une blessure bien plus profonde que physique : il est devenu phobique aux femmes ! Pour soigner ce traumatisme, il s’inscrit au club de Beauty Boxing où l’attend Haruka Nishiharu, un joli bout de femme qui n’est autre que la fille qui a avoué ses sentiments à Shingo quelques semaines plus tôt, et dont le chagrin a fait perdre bien des kilos…
En France, nous connaissons Kei Kusonoki pour Innocent W ou encore Bitter Virgin. Le mangaka est aussi l’auteur de nombreuses séries dont Girls Saurus, un shônen harem en trois tomes qui a donné suite à Girls Saurus DX. Si la série est riche de treize volumes au total, le lectorat français ne peut profiter que des deux premiers volumes de la première série, et désormais uniquement sur le marché de l’occasion.
Girls Saurus nous présente donc Shingo Chiryu, un lycéen banal et loin d’être repoussant, au milieu d’une multitude de jeunes demoiselles… L’originalité ici, c’est que notre adolescent est phobique aux femmes depuis que la demoiselle, colossale à l’époque, l’a agressé après avoir été rejetée. Au milieu d’un club de boxe féminin, Shingo se voit confronter à sa plus grande peur, mais surtout à celle qu’il a repoussée… sauf que celle-ci est devenue svelte et ravissante ! La série mise grandement sur la phobie du héros, que ce soit dans les séquences d’humour ou dans les différents développements introduits par l’auteur. Une véritable intrigue, il n’y en a pas, ce premier tome est avant tout un enchaînement de gags plus ou moins amusants. Honnêtement, il est difficile de rire aux éclats devant ce premier opus. L’auteur fait preuve d’une grande diversité dans ses séquences humoristiques, mais le problème est la manière dont les gags sont menés. La narration est effrénée et certains sketchs apparaissent difficilement compréhensibles, peut-être est-ce dû à l’adaptation française.
L’autre force sur laquelle mise le récit, c’est sur le panel de personnages féminins, censé apporter l’humour et faire évoluer notre héros. Globalement, c’est très convenu, et nous retrouvons des portraits maintes fois vus dans ce genre d’œuvres. La jolie fille au fort caractère, l’enseignante (ici infirmière) au corps de rêve, la demoiselle chétive éprise du héros, le garçon manqué manquant de pudeur… Bref, le mangaka nous ressort les clichés du genre. Il doit alors miser sur les différents développements entre ces demoiselles et le héros même si là aussi nous sommes en terrain connu. Comme de juste, la relation principale est celle reliant Shingo à Haruka. Le personnage de Nozomi, alias la lycéenne au corps de fillette, a aussi droit à l’honneur passée la première moitié de volume. On constatera d’ailleurs que celle-ci s’éloigne du rôle de la standard adolescente timide puisqu’elle est amenée à prendre les devants pour séduire Shingo. Les autres personnages ne bénéficient pas vraiment d’un juste traitement et ne servent qu’à introduire des touches d’humour. Du côté de la profondeur des personnages, Kei Kusunoki a des progrès à faire.
Du côté du dessin, le trait de l’auteur semble déjà maitrisé, ce qui est une bonne chose. Les amateurs des œuvres de ce mangaka ne seront pas dépaysés par le coup de crayon du Maître, nous sommes en terrain connu à ce niveau-là.
L’édition de Muteki, elle, n’est pas exempte de défauts. Outre un papier d’une qualité discutable, on remet en cause la bonne adaptation de l’œuvre tant certains gags sont difficilement compréhensibles.
En définitive, ce premier tome de Girls Saurus possédait un bon potentiel de départ si on est fan du genre, mais les ingrédients sont trop mal gérés pour donner lieu à une lecture pleinement satisfaisante. Les gags surviennent trop vite et tombent à plat, les personnages s’avèrent clichés et peu fouillés, et le tout manque cruellement d’une véritable intrigue. Le tout n’est pas à jeter, mais étant donné que Muteki n’est pas allé jusqu’au bout de la série chez nous, l’envie de poursuivre l’aventure sur le second volume est plutôt faible.