Gintama Vol.3 - Actualité manga
Gintama Vol.3 - Manga

Gintama Vol.3 : Critiques

Gintama

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Mars 2016

Critique 1

Gintoki, le samouraï aux cheveux d’argent, et ses deux acolytes furent invités chez un richissime client : le pauvre malheureux venait d’égarer sa propre fille et la cherchait désespérément… en plus, elle est tellement belle, s’étonnera le père désemparé ; il tend une photographie de son enfant à Gintoki pour qu’il puisse la retrouver : un portrait pas vraiment flatteur physiquement : elle apparaît exagérément grosse et étrangement coiffée : Gintoki, choqué par ladite photo s’exclamera : il ne faudrait surtout pas qu’elle soit tombée dans une énorme machine pour faire des jambons ! Ils se mettront immédiatement à sa recherche. Kagura oubliera le nom de cette jeune disparue ; pas bien grave… elle l’appellera « Jambonette » ! Bref, cette nouvelle enquête conduit nos héros sur de mauvaises pentes… un groupuscule de pirates de l’espace amanto surnommée « Les cheveux d’ange » leur ont causé bien des soucis dans un de ces bars de nuit huppés de la ville : Gintoki doit désormais également délivrer Shinpachi et Kagura qui furent à leur tour kidnappés.


D’abord, le premier tiers de l’ouvrage s’inscrit dans un schéma davantage sophistiqué qu’à l’habitude : composé d’un arc davantage long et trouvant racine dans le précédent tome, tout en prenant le temps de développer différents cercles : la police Shinsengumi, les révolutionnaires Joï et les interactions entre eux. Alors que les deux derniers tiers seront en la forme de saynètes chapitrées, dans la structure que nous connaissons jusqu’alors,  et sans jamais manquer à nous divertir, bien au contraire, l’auteur s’en servira souvent pour approfondir son univers, notamment en introduisant, ici encore, un nouveau protagoniste assez original : un certain Hasegawa ; et, comme toujours, cela sera l’occasion pour ledit auteur de moquer certains codes shonens forts répandus et parfois maladroits : par exemple la mise en ridicule des poses stéréotypées que peuvent prendre certains personnages.  D’ailleurs, l’apparition de ce nouveau protagoniste se fera également par l’intervention du fameux prince Hata, désormais énième mascotte officielle de la série, pour une séquence hautement délirante… et c’est peu dire.

Puis, si les situations au combien surprenantes et hilarantes s’enchaînent au gré de chapitres aux histoires très inspirées par un auteur manifestement inventif, nous constaterons parfois un relatif déséquilibre entre le poids des dialogues, voire de la narration, et la place des évènements. Un léger déséquilibre qui pourra nuire à la fluidité de la lecture et du dynamisme général : l’on aura compris ici que l’éditeur eu demandé à l’auteur d’introduire davantage de bons sentiments comme çà et là, souvent, dans le shonen jump ; cependant, parfois, l’auteur en fera un zeste trop et, surtout, son savoir-faire, qui semble bien supérieur à nombre de ses confrères, est de nature à le dispenser de ces ficelles appuyées et récurrentes : donc, probablement, au fil des tomes, Hideaki Sorachi ne manquera point de trouver la juste cuisson de tout cela, nous pouvons y avoir confiance.

Enfin, et pour la première fois, nous avons droit à neuf véritables chapitres ; il n’y a plus d’histoires courtes antérieurement élaborées par l’auteur et prépubliées autrefois sur le jump. Aussi, ici encore, beaucoup de références à la culture nipponne et, sans doute, certaines d’entre elles auraient justifié davantage de pédagogie de la part de l’éditeur, en dépit d’un effort manifeste à ce sujet. D’ailleurs, concernant l’édition, la couverture est tout simplement magnifique : la belle Kagura, arborant une robe rouge, en égérie d’une éclipse, sur fond de lune et d’une galaxie arrière-plan mauve feutré étincelant.

Du très bon shonen encore une fois : de l’aventure, de l’action, de l’humour déjanté, de l’émotion et… des friandises aux algues vinaigrées ! Si, en attendant d’élaborer des arcs davantage longs, l’auteur nous livre des histoires souvent chapitrées, il ne le fait point sans intelligence et sans jamais faillir à nous divertir ; et quelle meilleure technique que la saynète, afin d’épaissir son univers, lorsque, pris de court par le succès, la prépublication hebdomadaire met l’auteur sous pression ?



Critique 2


Après s'être fait ridiculiser face aux pirates de l'espace, Shinpachi et Kagura sont faits prisonniers par les pirates et le duo Gintoki / Katsura - alias Capitaine Harlock et Zorro - va venir à leur rescousse... La non-innocence du shogunat dans cette affaire laisse certains membres poseurs du Shisengumi perplexe quant à la surveillance de certains pontes.

Suite à ces nouvelles facéties de l'auteur et nouveaux clins d'oeil mémorables, le manga tend à prendre une tournure plus sérieuse en arrangeant la personnalité de ses héros et en tissant une toile de fond plus grande que prévu après lecture des premiers volumes.

Un autre personnage clé va être au centre de ce troisième volume, en la personne d'Hasegawa anciennement exerçant un haut poste du shogunat, mais dont l'attitude aura finalement eu raison de ses perspectives d'avenir... Il revient ainsi en tant que chauffeur de taxi, dans lequel nous allons croiser tous les acteurs de l'histoire dans des clichés hilarants et en particulier Gintoki qui va lui faire prendre conscience que masquer sa réelle personnalité ne lui facilitera pas la tâche à terme...
Entre nouvelles rencontres avec un amanto redondant en le prince Hata et la découverte de nouvelle tête de samouraï, affrontement entre bandes rivales, mise au discrédit de la culture japonaise et ses croyances ( ici avec un pauvre amanto ressemblant à s'y méprendre à un kappa ) Gintama prend forme et devient de plus en plus intéressant à lire et à découvrir, une originalité, un OVNI du manga ...

Un manga qui manque cependant de facilité de compréhension et d'explication pour certaines histoires où sans aucune aide, un lecteur n'ayant aucune connaissance pour la culture nippone tant dans les animés, la musique, la politique, l'histoire, les croyances, etc. Kana aurait pu faire un effort pour aider ses lecteurs ( peut être pour viser un public plus large et plus jeune également ) avec quelques clés de compréhension...
Hormis ce bémol, Gintama reste très distrayant et parfois même hilarant tant les gags sont osés et risqués, de vraies innovations pour l'humour dans le manga avec cette série à découvrir pour tout fan du Japon tout simplement !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Daigoro

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs