Gilgamesh Vol.1 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Décembre 2022

Les webtoons sont à l’honneur cette année. Nombre d’éditeurs se sont mis à ce format, pour le meilleur et pour le pire d’ailleurs. « Gilgamesh » fait partie de cette première vague. Édité chez Koyohan (comme l’excellentissime « The Boxer ») cette série nous plonge dans un monde d’heroic Fantasy. Tludia, une apprentie chevalière, va rencontrer par hasard un homme immortel. Celui-ci ne souhaite plus se mêler au monde. Pourtant, il va prendre de pitié la jeune femme quand il apprendra que cette dernière est atteinte d’un mal incurable. Ainsi débute leur voyage ensemble…

« Gilgamesh » est une série intrigante. On a un monde Fantasy.jpeg, ça c’est sûr. En revanche, le propos est assez original, autour de l’immortalité, et donc de la mortalité. Le duo est en totale opposition là dessus. La jeune chevalière tente de vivre comme elle peut, à fond. L’immortel, lui, est dans une sorte d’apathie. Jusque là, rien de bien nouveau. Le concept qui fait qu’on est attrapé, c’est à propos de la mémoire de l’immortel. Celui-ci l’a fragmenté pour ne pas être accablé par ce poids. Sauf qu'il a perdu de grands pouvoirs, et il va devoir les retrouver pour pouvoir aider Tludia, la chevalière. Nous avons donc un prétexte pour ce voyage, simple mais efficace. A voir quel genre de pouvoir l'auteur va nous sortir de son chapeau. Après, le propos reste encore poussif. On sent le potentiel, mais on attend que l'histoire décolle. On a hâte de lire le tome 2 pour le confirmer.

Là où le bât blesse pour cette série, c’est au niveau visuel. Contrairement à d’autres webtoons, on a ici peu de retravail en ce qui concerne l’organisation des planches. Les cases sont apposées les unes à côté des autres, point. Du coup, bon nombre de scène qui aurait pu être puissante, ne le sont pas tant que ça. Et c’est d’autant plus voyant quand on voit que de petites cases ont été grossies le plus possible pour remplir le vide, car ces dernières sont un peu floues. Après, le découpage originel n’était pas déjà fantastique. On sent que Hwan Daeng se contente souvent de gros plan sur les visages de ses personnages, et ainsi de champ contre champ basique aux moments les plus bavards. Les décors sont sommaires, les couleurs manquent de nuances… bref, il n’y a plus qu’à espérer que cela s’améliorera par la suite. Car si cela reste un rendu très correct, on ne peut pas s’empêcher d’être déçu quand on voit des séries comme « The Boxer » ou « Navillera » à côté.

« Gilgamesh » est une série avec un point de départ assez intriguant. On sent que l’histoire comme le propos ont beaucoup de potentiel, mais visuellement, c’est encore faible. À voir ce que cela donnera par la suite, on espère que la série saura confirmer ce qu'on sent comme potentiel dans ce premier tome, sinon elle n’arrivera jamais à se démarquer. Affaire à suivre, donc !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
kayukichan
13.5 20
Note de la rédaction