Gigant Vol.6 - Actualité manga
Gigant Vol.6 - Manga

Gigant Vol.6 : Critiques

Gigant

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 18 Décembre 2020

Chronique 2 :

???Est-ce que je viens de perdre mon temps à lire un tome dont je ne comprends absolument pas l’intérêt ? J'ai bien l'impression que oui !
Alors qu'un titan ravage les États Unis, une étrange troupe de soldats apparaît, semblant venir du futur pour affronter les menaces qui sévissent depuis plusieurs semaines.De leur côté Rei et Chiho préparent un week-end en amoureux...
Et alors que l'auteur a ouvert la porte à plusieurs intrigues, qu'on se pose de nombreuses questions (légitimes) sur le site "ETE" et les géants qui apparaissent, sur la troupe qui est apparue sans doute du futur, que nous propose Hiroya Oku dans ce tome? Cette même troupe qui découvre les nouilles instantanées et passe le volume à en manger et nos deux héros qui partent en week-end pour coucher ensemble sur des dizaines de pages !C'est quoi exactement ce tome: un volume comique ? Un volume cochon ? Des tranches de vie ? Ce qui est sur c'est qu'il ne sert absolument à rien à l'intrigue, si ce n'est à la toute fin avec nos deux héros qui décident de prendre leurs distances !
Depuis un moment je me demande sincèrement si l'auteur sait où il va avec cette série, mais ici il donne plus que jamais l'impression de gagner du temps parce que justement il ne sait pas quoi faire avec son récit !Parce que clairement, que nous raconte ce tome? Absolument rien! Il permet à Oku de faire partager son amour pour les pâtes instantanées (on atteint des sommets de ridicules à suivre les "envoyés du futur" dans leur périple pour goûter les meilleures pâtes instantanées, suivi de réactions d'extases disproportionnées) , de donner son avis sur les déclarations de Martin Scorsese sur les films Marvel et de mettre des scènes de sexe en scène ! Que faut-il retenir à côté de ça? Y a-t-il des messages à comprendre ? Les Yakuzas ne sont pas sympas, les gamins sont pénibles, les gens sont débiles et les réseaux sociaux sont nocifs...voilà les seuls messages sans la moindre subtilité qu'on peut déduire de la lecture de ce tome...et donc ?
Outre le fait de ne servir à rien et de donner le sentiment de perdre son temps, ce tome (et son auteur) m’énerve au plus haut point, car j'ai vraiment l'impression d'être pris pour un con en participant à une immense mascarade en lisant ce titre, en donnant du crédit à un auteur qui a réussi un coup de maître il y a des années, mais qui ne sait plus quoi raconter depuis...
Rien à sauver dans ce tome !
Chronique 1 :

La menace des satans frappe les États-Unis, tandis que le Japon peut profiter d'un moment de répit. Et c'est exactement le moment que choisissent Rei et Chiho pour s'offrir quelques jours de vacances à Ishigaki, l'occasion d'oublier les terribles événements récents. Pourtant, le mystérieux commando d'individus casqués, et presque entièrement dévêtus, continuent de chercher la jeune femme dans la métropole...
L'ovni qu'est Giant continue son petit chemin sans qu'on puisse prédire son déroulement, et sans que l'on puisse vraiment savoir si Hiroya Oku est volontairement au trente-sixième degré, ou si au contraire, il développe son histoire avec le plus grand sérieux du monde. Ce sixième tome répond exactement à cette interrogation tant il est difficile de savoir ce que l'artiste cherche à nous raconter, et s'il est volontairement parti dans un registre de série B extrême.
On pourra qualifier cet opus de tome de répit, dans le sens où il propose une certaine pause en termes d'action. Les désastres s'étant délocalisés aux États-Unis, le Japon souffle un peu, et nos héros par conséquent. Il aboutit alors une scène de vacances entre nos deux protagonistes, un moment qui aurait pu développer un peu mieux la relation et créer une alchimie plus touchante en eux, mais il n'en sera finalement rien. La libido du mangaka frappe encore, aussi tout semble n'être qu'un prétexte à quelques scènes de sexe, inclure un bon coït dans une piscine étant visiblement plus subtile que de traiter émotionnellement davantage la relation phare du titre. On notera néanmoins un certain incident dont les débouchées se voient venir grosses comme une maison, et qui coïncidera avec une optique plus dramatique amenée sur la fin de tome.
Car cet opus est résolument centré sur la relation amoureuse charnière de la série, aussi c'est un développement plus censé qui est apporté. Car cela nous avait peut-être échappé, étant donné le nombre d'idées farfelues exploitées dans la série, mais quelque chose d'immoral concerne nos deux héros : Kei a 16 ans, et Chiho 24. Il est donc question d'un scandale, ce qui s'avère cohérent par rapport à toute l'évolution médiatique de Papico, devenue une icône sociétale malgré elle. En ce sens, Hiroya Oku dresse quelques développements censés, même si cet aspect dramatique semble un peu convenu (et ne tombe peut-être pas au meilleur moment, le pays ayant peut-être d'autres chats à fouetter qu'une pareille relation étant donné le climat actuel), il aboutit à des évolutions plus pertinentes qui, enfin, donnent un peu de vraisemblance à l'idylle entre les deux têtes d'affiche.
Seulement, nous sommes dans Gigant, aussi on se questionne sur l'évolution de la trame principale. Ici, c'est surtout le parcourt du fameux commando masqué qui fait comprendre que l'auteur a quelques idées en tête. Mais cela passe par des moments sans queue ni tête dans lesquels nos étrangers découvrent la culture japonaise, de manière un peu grossière, comme si l'occident n'avait pas conscience de ce que sont des « nouilles instantanées ». On sait Hiroya Oku engagé dans ses œuvres (pas pour le meilleur souvent), mais on l'ignorait aussi neuneu que ça. Lui qui aime dénoncer les réseaux sociaux, peut-être devrait-il les utiliser pour apprécier la vision de la culture de son pays par le reste du monde.
Alors, entre le grotesque, l'absurde et quelques petites idées plus habiles, Gigant reste fidèle à lui-même. On ne comprend pas où l'auteur veut nous mener, c'est globalement très stupide dans l'ensemble, mais la série constitue toujours un nanar amusant, pris avec du recul. Appréciée comme telle, la lecture se fait sans mal. Mais au premier degré, c'est assez désastreux. La série de Hiroya Oku reste toujours curieuse, ce qui nous pousse à la suivre jusqu'à son point final malgré ses défauts.    
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

2 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs