Gate - Au-delà de la porte Vol.10 - Actualité manga
Gate - Au-delà de la porte Vol.10 - Manga

Gate - Au-delà de la porte Vol.10 : Critiques

Gate - Jietai Kare no Chi nite - Kaku Tatakeri

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Avril 2019

Chronique 2
  
Avec la prise de pouvoir de Zorzal, la situation au sein de l'Empire devient plus tendue, et l'alliance tout juste entamée avec les Japonais risque déjà de voler en éclats, car le nouveau souverain est un homme aussi ambitieux que belliqueux... chose qu'il ne manque pas de faire comprendre dans la première partie de ce volume où l'on ressent bien une aura de plus en plus menaçante au-dessus de Kuribayashi et des autres, dès lors que l'on découvre les plans fomentés par le frère de Pina ou son chevalier Herm.
Vite et bien, Satoru Sao expose avec concision lesdits plans, de manière assez rigoureuse en détaillant juste suffisamment les problèmes politiques et diplomatiques que cela pose, avant tout en interne. Car Zorzal semble prêt à écarter les uns après les autres ses opposants comme Cicero, avant de mettre en marche un plan sournois pour vaincre des japonais plus puissants que l'Empire... Zorzal reste certes un personnage assez manichéen et que l'on voyait largement venir, mais il redynamise assez bien le récit de ce côté-là, et autour de lui on se demande toujours plus quel rôle auront certains visages, à commencer par Tyuule, à nouveau, mais surtout Pina. La belle jeune femme a-t-elle encore la moindre chance d'atteindre son souhait de paix avec les Japonais, face aux plans fourbes de son frère ? Comment pourrait-elle s'y prendre ? On la laisse un peu désespérée, si désespérée qu'elle serait prête à tout pour sauver la situation. L'abnégation (confinant à l'humiliation face à son autre frère, Diabo) de Pina pour ses convictions continue d'en faire un personnage intéressant. Et dans tout ça, ce que l'on regrettera plutôt, c'est certains autres brefs focus trop expéditifs pour qu'on en retienne grand chose, on pense par exemple au rôle du cuisinier Furuta et à la façon dont Tyuule le voit.

Pendant ce temps-là, Itami et les siens, de leur côté, poursuivent leur route, et après des "retrouvailles" avec eux un brin rapides on les suit avec intérêt dans leurs voyage jusqu'à la ville de Bernago, une cité religieuse que l'on découvre vite fait à travers des décors à nouveau soignés (le temple, entre autres, a une allure assez imposante) et des éléments s'inspirant de notre monde. Sur place, l'heure est enfin venue pour le groupe de rencontrer tous ensemble la déesse Hardy, souveraine du monde de l'au-delà. Yao pourra-t-elle la renier, elle qui ne peut plus croire en cette déesse depuis ce qui est arrivé à ses proches ? Rory pourra-t-elle repousser ses avances ?
En réalité, ce qui intéresse le plus dans cette rencontre, c'est non seulement ce que Hardy fait de Lelei, mais aussi et surtout les quelques révélations qu'elle a à faire, que ce soit sur ses objectifs, sur la raison pour laquelle elle a réveillé le dragon, sur l'origine de la porte entre les deux mondes... et sur un danger planant plus que jamais sur le territoire spécial voire sur le Japon. Voilà qui accentue encore les enjeux, même si malheureusement Satoru Sao tend parfois à aller vraiment trop vite sur certaines explications pourtant assez importantes.

Ce sentiment de rapidité que l'on a parfois reste toutefois le seul réel problème, car pour le reste Gate est encore ici un récit assez dense, riche et prenant. les enjeux restent assez nombreux, et il est alors difficile de ne pas attendre la suite avec beaucoup d'intérêt.
  
  
Chronique 1
  
Suite à son coup d'état pour s'emparer de l'Empire, Zorzal change toute la politique contre les forces d'autodéfense japonaises, et fait naître de grandes tensions entre les deux camps.
De leur côté, Itami et son groupe poursuivent leur voyage et se dirige vers le temple de Bernago pour rencontrer la déesse Hardy, qui détient d'importances informations sur les derniers événements en date...

Suite au combat contre le dragon cracheur de feu, le coup d'état opéré par Zorzal venait redynamiser efficacement le récit, et surtout tout son aspect politique qui se faisait plus discret ces derniers temps. Alors, dans une première grande partie, ce dixième opus se montre assez dense dans sa manière de traiter les relations nouvelles et tendues entre les deux camps. On sent que tout pourrait basculer d'un moment à l'autre, une forte tension qui réussit au récit. Certes, Zorzal apparaît comme un adversaire manichéen dont on voyait venir la fourberie depuis un moment déjà, mais son accession au trône amène une ouverture intéressante pour le récit. La guerre est-elle aux portes de l'Empire et du Japon ? C'est bien ce qu'on se demande, aussi on reste très curieux de voir l'évolution des tensions entre les deux camps.

Et dans cette véritable guerre, pour le moment froide, le rôle de Pina semble se confirmer. Le personnage doute et semble vouloir agir contre Zorzal, un rôle intéressant qui pourrait bien évoluer par la suite.

Finalement, la partie autour d'Itami et de son groupe est peut-être la moins passionnante. Du moins, elle l'était jusqu'à ce que le scénario de Takumi Yanai aboutisse à des révélations qu'on n'attendait pas forcément. Et c'est peut-être le point le plus faible du tome : d'importantes informations sur les origines de l'intrigue nous sont données, mais on sent que celles-ci sont un peu forcées, comme si l'auteur s'était obligé à relier toutes les intrigues de son histoire pour les justifier. Peut-être est-ce dû à une maladresse dans l'adaptation de Satoru Sao, et peut-être que le rendu est plus fluide dans le light-novel original, mais les révélations de la déesse Hardy peinent à convaincre.

Reste que cette seconde partie apporte son lot d'éléments intéressants, à commencer l'extension de l'univers ses les parallèles faits avec les mythologies de notre propre réalité. Le monde de Gate est foisonnant, une qualité toujours remarquable. On notera aussi des échanges croustillants entre personnages, certains d'entre-eux étant visiblement voués à prendre plus d'importance. Et concernant la déesse Hardy, elle permet au moins d'amener quelques séquences aguicheuses, toujours très marquées sous le trait du mangaka.

En résulte un dixième tome prenant par son déroulement politique, mais qui en décevra peut-être plus d'un concernant ses révélations un peu forcées. Néanmoins, les enjeux autour de la révolte de l'Empire demeurent passionnants, on attend alors de voir les répercussions dans les prochains volumes.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14.75 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction